[#] Heart . of . Glass
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 TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)

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Grace C. Windsor
Callie Davis
Prof. Elliot McAlister
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Prof. Elliot McAlister

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MessageSujet: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyLun 22 Juin - 21:37

Contexte :

Citation :
Ce soir au MoonLight, l'ambiance est bon enfant. Au programme : dégusationt de cocktails, et souvenir locaux à remporter pour les chanceux qui trouveront exactement la composition du cocktail qu'ils sont en train de consommer ; un Blind test musical sera également organisé en mi-soirée.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMar 23 Juin - 21:14

    Il était 21 h 30; le professeur McAlister avait fait un discours, quelques minutes plus tôt. Bonnie, comme toujours, n'avait que très peu suivit ce qu'il disait. Elle savait que cela ne la concernait pas vraiment. Dans cette expérience, elle faisait partie des rares à ne pas avoir été piégés. Oui, elle était une taupe, choisie pour manipuler, séduire, détruire. C'était d'ailleurs ce qu'elle maitrisait le mieux. Alors, elle n'écoutait pas vraiment les paroles d'Elliott, qui tentait de cacher l'énorme supercherie. Et tous ces pauvres jeunes gens, qui ne voyaient rien, bien trop aveuglés par l'amour. Plus naifs, tu meurs. Bonnie ne les comprendrait décidément jamais. Elle se délectait plutôt de tout ce qui allait leur arriver, et surtout, elle pensait à leurs réactions, quand ils découvriraient l’énorme piège. Mais enfin, cela n'était pas prêt d'arriver. Non, ils continuaient de se lamenter sur leurs amours perdus...Bonnie tentait d'éviter au maximum ce genre de discussion, puisqu'elle ne supportait pas ces situations. Elle avait toujours détesté les romans, films, histoires à l'eau de rose, et elle avait parfois l'impression qu'on l'avait projetée dans un bouquin ultra romantique à la Jane Austen. Insupportable.

    Sur son 31 - il le fallait bien -, elle avait vaguement observé ses conquêtes du coin de l'oeil, lors du discours du professeur. Et il fallait dire qu'elle remarquait quelques rapprochements entre certaines personnes. Évidemment, elle finirait par s'en occuper, et par chambouler tout cela. Il le fallait bien. Bonnie n'avait pas de valeurs morales, donc, cela ne la dérangeait pas le moins du monde, d'être aussi néfaste dans la vie de ces pauvres innocents complètement aveugles. Ce n'était pas forcément le job dont elle rêvait, mais au moins, elle s'amusait. Et c'était le plus important. Jouer avec ces cobayes, comme on joue aux échecs, avait quelque chose de jouissif. Bonnie se sentait si bien, à élaborer des stratagèmes pour les réduire en pièces. Pour l'instant, rien ne marchait, puisque tout commençait. Mais déjà, elle réfléchissait à plusieurs tactiques. Ne se sentant pas coupable, évidemment. Non, selon elle, c'était un travail comme un autre, qu'elle devait faire. Si elle n'en était pas capable, elle serait partie bien avant. Mais non, elle avait décidé de tenter l'aventure, et puis, cela ne lui déplaisait pas.

    Vêtue d'une robe rouge sang, très courte - comme à son habitude -, Bonnie était convaincue que son sex appeal était sans faille, ce soir. Elle comptait d'ailleurs bien aller draguer ouvertement ses "missions", surtout que cette soirée était très importante dans l'expérience. En effet, elle pourrait prouver aux scientifiques qu'elle irait loin, et qu'elle n'avait pas froid au yeux. Se regardant dans un des miroirs du hall, elle se recoiffa brièvement, quand, elle vit quelque chose qui lui déplu. Callie était là bas, dans le coin, à faire on ne sait quoi avec ses pieds. Elle devait s'ennuyer, à l'évidence. Bonnie afficha un petit sourire détestable en la voyant. Ainsi, la demoiselle voulait faire la fête ce soir ? Et bien, on était sans cesse surpris ici, décidément. Du coin de l'oeil, la brunette observa sa soeur timide, mais, n'ayant pas envie de croiser son regard, décida de son cacher, derrière une immense plante verte. Callie ne voyait rien. Elle avait l'air complètement absente, comme toujours. Bonnie n'avait jamais rien compris à son caractère, à sa manière de fonctionner. Elle était tout sauf normale, et parfois, on avait l'impression qu'elle faisait exprès de jouer cette fille froide, distante, discrète, comme pour se donner une originalité, et constituer un défi auprès des hommes. Cela exaspérait Bonnie, qui n'arrêtait pas de lui lancer des sarcasmes de plus en plus blessants. Pourtant, elle aimait sa soeur. Mais, son comportement était insupportable, et le devenait encore plus en présence de monde, et lors de fêtes. C'était le cas.

    Décidant de trouver un de ses joujoux fêtiches, à savoir Heath ou Sebastian, la brunette quitta sa cachette, pour les trouver. Pourvu qu’elle ne vit pas sa sœur. Elle ne supportait pas son regard sur elle. Bonne avait toujours peur qu’elle la juge -même si elle ne l'admettrait jamais. A vrai dire, il y avait de quoi la critiquer. Son égoïsme, le fait qu’elle soit toujours en train de séduire etc. Loin du hall, marchant comme une top-model sur le retour, Bonnie se prenait pour une superstar, voire une rockstar. Elle avait toujours eu une haute estime d’elle-même. Et prenait un main plaisir à rabaisser les autres, pour mieux les dominer. Elle arborait toujours ce caractère de cheerlader en fait, alors qu’elle n’était plus au lycée. Mais au fond, elle aurait préféré y être. Tout était facile à l'école, on était insouciant, libre, sans aucune responsabilité. A présent, il fallait être adulte. Mais enfin, ce n'était pas dans le programme de Bonnie. Elle croyait encore qu'elle avait 16 ans, qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, quand elle l'entendait. Et comme personne n'osait lui dire stop, elle continuait, sans cesse, à emmerder le monde, tout le monde.

    Errant dans les couloirs, cherchant une tête connue, elle dû constater que ce soir, il n'y avait pas foule. Le monde restait dans le hall, ou se dirigeait vers les différentes activités de la soirée. Bonnie décida de se mêler à la populace, à savoir aux divers cobayes, pour s'amuser un peu. Elle avait entendu parler d'une dégustation de cocktail, au Moonlight. Non seulement la demoiselle aimait boire, mais en plus, elle savait qu'elle était beaucoup moins pénible quand elle était soûle, et donc, elle arrivait à bien plus de choses avec ses conquêtes. Les scientifiques ne l'empêchaient donc pas de boire. Au contraire, c'était quand elle était complètement pétée qu'elle accomplissait les meilleures choses. Mais, elle sentait que quelque chose n'allait pas ce soir là. Que, bizarrement, tout ne se passerait pas comme prévu. Oui, elle avait longtemps rêvé de cette soirée, de tout ce qu'elle allait accomplir, mais pourtant, Bonnie avait un pressentiment. Ses plans pourraient voler en éclats, d'un instant à l'autre. Elle finit par arriver au Moonlight, où une préparation de cocktail était organisée. La jeune femme ne savait pas ce que lui réservait cette activité, mais en tout cas, elle n'allait pas priver en matière d'alcool ce soir. Elle était jeune, fraîche, il fallait en profiter au maximum.

    Regardant donc la cascade, non loin de la terrasse, Bonnie chercha une connaissance du coin de l'oeil. Elle replaça une mèche brune derrière son oreille, lorsqu'elle vit sa soeur. De nouveau. A croire qu'elle voulait l'emmerder, ce soir. La brunette fronça les sourcils en la voyant, et prit un verre déjà préparé; grand et au liquide foncé, pour se cacher un peu. Elle avait un grand besoin d'alcool. Et surtout de voir quelqu'un qu'elle connaissait un tant soit peu, pour lui parler, pour éviter l'inévitable. Non, pas Callie ! Pourquoi était elle toujours là où il ne fallait pas ? Bonnie but son verre d'un trait, elle avait toujours eu une bonne descente. Posant son verre, elle avança vers sa soeur. Après tout, elle devait affronter la vérité. Et, lui parler. Elle ne pouvait plus continuer comme ça, à l'observer de loin, à la surveiller, à contrôler tout son entourage. Non, la jeune femme devait essayer de comprendre un peu cette personne presque étrangère à ses yeux, d'expliquer son comportement si singulier. Bonnie fila droit sur elle, et, la fixant, lui dit :


    - Tu le fais exprès ou quoi ? Ca t'intéresse de me suivre sans arrêt ? T'as pas mieux à faire Callie ?

    Comme toujours, elle manquait de tact, de gentillesse, et de douceur surtout. Mais pour elle, c'était tout à fait normal d'aboyer sur sa soeur, qui, la pauvre, n'avait rien demandé. Croisant ses bras sur sa poitrine, Bonnie attendit sa réponse, tandis qu'elle sentait bien que certaines personnes regardaient la scène, autour d'elles. Elle avait l'habitude de se donner en spectacle, et de toute façon, sa soeur était plutôt du genre à se laisser faire...Alors, elle n'avait absolument pas honte. Comme toujours, elle gagnerait. Enfin, pas sûr.
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Callie Davis

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMer 24 Juin - 19:07

Callie n'avait écouté que d'une oreille le discours d'Elliott Welltruc. Et encore. Il ne l'intéressait pas le moins du monde, donc inutile de faire semblant et prétendre le contraire. Ses pensées étaient bien loin des vacances paradisiaques et les "mets exquis" dont il vantait les mérites. William était là et elle n'en avait rien à faire de ses conneries d'animations. Cet endroit n'était absolument pas agréable puisqu'il abritait la pire des ordures qui soient. Ce séjour qui devait être un mois parfait avec Kyle commençait déjà terriblement mal, et si elle avait été un minimum égoïste, Callie l'aurait forcé à rentrer avec elle à Philadelphie sur le champ. Mais il avait eu l'air tellement heureux d'être ici qu'elle ne pouvait pas lui imposer ça à cause du seul garçon qu'elle avait aimé avant lui. Et puis partir aurait fait de William le gagnant de cette histoire et il était hors de question qu'il pense qu'il était la raison de leur départ. Callie faisait rarement preuve de fierté mais il ne fallait pas qu'il s'imagine qu'il avait encore une quelconque influence sur elle. Même si c'était le cas. Adossée seule contre un mur du petit salon, Callie fixait ses Converse et tentait de nettoyer le bout d'une l'une d'entre elle avec l'autre. Echec. Elle ignorait ce qu'elle faisait là. Les chances de recroiser William et sa blonde étaient multipliées, et si faire la fête n'avait jamais été son truc, ça l'était encore moins ce soir-là. Kyle semblait lui aussi traumatisé par la présence de William et elle avait jugé qu'il valait mieux qu'ils ne restent pas ensemble, persuadée qu'une crise allait éclater. Elle aurait pu aller se promener mais elle était certaine de se perdre dans la ville si elle tentait de s'y aventurer. Ainsi elle était condamnée à s'ennuyer ferme parmi les vacanciers avec qui elle avait nullement l'intention de faire connaissance. Echanger des propos sur la qualité de l'hôtel avec une bande de bourgeois oranges à cause de leurs UV ne lui paraissait pas être le meilleur moyen de se détendre, au contraire. Elle garderait la tête baissée toute la soirée pour qu'on la laisse en paix et pour éviter de croiser le regard d'un indésirable. Voilà. Elle se promit de tenir au moins une heure parmi les touristes avant de retourner dans leur chambre, même si l'optique d'avoir une conversation avec Kyle ne l'enchantait guère. Callie n'attendit pas la fin des propos du directeur et son toast pour se barrer. Elle était loin d'être une fêtarde mais une dégustation de cocktails ne se refusait pas et un verre ou deux ne pouvaient que lui faire du bien ce soir-là. C'était une façon comme une autre d'oublier un peu que son connard d'ex était trop près d'elle. Si on pouvait vraiment le considérer comme un ex, bien sûr.

Maintenant au Moonlight, Callie était installée à une table isolée avec un cocktail loin d'être immonde. Au moins une chose positive dans cet hôtel. Comme elle l'avait prévu plus tôt, elle gardait ses yeux rivés vers la table pour dissuader les gens de tenter vainement une conversation. Deux courageux prirent le risque et un regard suffit à leur faire comprendre que ce n'était pas une bonne idée, et qu'elle n'était pas du genre à apprécier les garçons rencontrés dans un bars. Pas comme sa soeur. Lors de l'une des rares fois où elle décolla les yeux de son vers, Callie l'aperçut mais ne s'attarda pas sur elle. Son comportement l'avait toujours dépassée et elle avait perdu l'espoir de la comprendre un jour. Certains avaient tendance à dire que les jumeaux étaient liés par une complicité que les simples frères et soeurs n'auraient jamais. Callie voulait bien y croire. Mais dans ce cas, les Davis étaient certainement l'exception à cette règle. Elles n'avaient pas été complices depuis leurs cinq ans, et encore. Bonnie était son exact opposé, s'amusait à la mépriser et à la rabaisser dés qu'elle en avait l'occasion, mais Callie choisissait la plupart du temps de se taire, consciente que sa soeur souffrait d'un complexe de supériorité ou d'infériorité par rapport à elle, peu importe. Autant la laisser faire et lui faire plaisir, si c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour s'élever un peu. Leur complicité était pour la plupart du temps inexistante mais Callie savait qu'au fond elle ne la détestait pas. Elle en était certaine. Elles avaient certains moments cool, après tout. Callie avait vaguement espéré que ce séjour en ferait partie mais en relevant les yeux quand la robe affreusement courte de Bonnie prit place dans son champ de vision, elle comprit qu'elle s'était trompé et qu'elle comptait continuer ce conflit même en vacances. Elles ne se voyaient quasiment jamais parce qu'elles ne vivaient même pas dans la même ville, et elle trouvait le moyen de l'attaquer alors qu'elles avaient gagné le même séjour. Bonnie avait une fâcheuse tendance à inverser les rôles. ELLE la suivait partout. Callie avait toujours été du genre indépendante, pas elle. Quand elles étaient plus jeunes, Bonnie contrôlait même ses fréquentations et ses tenues. Callie n'avait jamais totalement compris, et même si elle gardait toujours un oeil bienveillant sur elle sans ce qu'elle ne s'en rende compte, jamais elle n'aurait pensé à l'humilier, la surveiller, ou quoique ce soit. Les touristes présents près d'elles les fixaient maintenant, probablement étonnés par ces jumelles qui étaient loin d'être semblables. La robe de Bonnie était trop courte, le t-shirt à l'origine noir de Callie trop large et maintenant gris foncé. Bonnie avait un don pour se montrer agressive et la faire passer pour une débile devant les autres. Tant pis, Callie se fichait des autres. Mais là, elle n'était pas d'humeur à subir les crises incompréhensibles de sa soeur. Elle la fixait elle aussi d'un air las. Elle hésita entre "Pardon ?!", "Je suis pas d'humeur", et "Va te faire voir, putain." Finalement, elle lâcha d'une voix découragée mais bien plus aimable que le ton agressif employé par Bonnie :

- Je me demande si un jour tu cesseras de penser qu'on a encore 15 ans. Je commence à désespérer. Et après c'est moi la fille "flippante et désagréable". Laisse-moi.
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Grace C. Windsor
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyVen 26 Juin - 20:06

Spoiler:



Passons sur le fait que la première journée fut un réel massacre. D'abord Aaron, puis ce fichu ascenseur, et enfin, cerise sur le gâteau : William. Tout semblait être réuni pour la rendre aussi malheureuse que possible, apparemment. Et donc énervée, et donc, exécrable. Et après, on osait la dire désagréable, n'importe quoi. Grace était charmante, mais les circonstances étaient contre elle, voilà tout. C'était aussi simple que cela. Noah était finalement revenu d'elle ne savait où et sa présence l'avait un peu apaisé. Assez pour qu'elle ne le quitte plus, et le menace si il osait la quitter pour ne serait-ce que quelques heures. Il avait sourit, et hoché la tête, compréhensif, avant de lui ébouriffer ses cheveux qu'elle tentait vainement de boucler depuis une heure. Ce simple geste aurait normalement dû sonner la fin de l'existence de quiconque, et un drame supplémentaire dans sa vie, mais venant de Noah il était juste affectueux et tendre et Grace l'accueillit avec une certaine bienveillance. Ils se connaissaient par coeur, et il était le seul à la rendre meilleure, sans même essayer. Il y arrivait, voilà tout. Parce qu'ils se connaissaient depuis toujours, elle pouvait enfin être elle même avec lui, et c'était parfois reposant. Noah pouvait la voir sans maquillage, pas coiffée, peu vêtue ou au bord des larmes, ça n'était pas dérangeant. Il avait le droit de la voir, elle, et pas seulement l'image lisse et parfaite qu'elle représentait en permanence. Dans la salle de bains, Grace mettait une touche finale à sa tenue en faisant pénétrer sa crème hors de prix sur sa peau laiteuse. Elle lui donnait une petite touche de doré absolument délicieuse et sentait délicieusement bon. Ce genre de crèmes pour le corps était le miracle qui faisait que, depuis des siècles, les garçons pensaient que les filles avaient la peau naturellement douce, hâlée et scintillante. Foutaises. Grace sortit de la salle de bains, retrouvant sa bonne humeur grâce à Noah, et surtout grâce à la somptueuse robe de bal qu'elle arborait. Cette magnifique pièce faisait plus bal des débutantes que soirée d'intégration dans un hôtel empli de touristes, mais Grace s'en fichait royalement. Là dedans, elle se sentait sûre d'elle et jolie, parce qu'apprêtée. Elle virevolta sur elle même pour laisser Noah apprécier le résultat, comme l'enfant pétillante qu'elle n'avait jamais aidé. Tout en parlant, elle refit le noeud de sa cravate qui laissait un peu à désirer et ils partirent écouter le discours de M. Wellington, le directeur de l'établissement.

C'était un homme qui inspirait tout de suite la confiance, et qui respirait la sérénité et l'élégance. Grace ne pouvait qu'apprécier le spectacle, et regretta presque d'avoir voulu déclencher la troisième guerre mondiale à l'encontre de son établissement. Sa main dans celle de Noah, Grace se sentait parfaitement bien. Tout semblait oublié dès l'instant où elle exposait aux yeux de tous son bonheur forcément parfait. Son sourire était réellement sincère, et à ce moment là, son bonheur illusoire semblait réel. Même si entre elle et Noah il n'était pas question d'amour, la tendresse sans bornes qu'elle ressentait pour lui y ressemblait. A la fin du discours du Directeur, Grace abandonna son meilleur ami quelques secondes pour aller serrer la main de cet homme, et le congratuler pour cet excellent discours. Grace avait tellement l'habitude des pirouettes de la bonne société qu'elle ne pouvait s'empêcher de faire de même ici, comme si elle devait paraître parfaite, même devant un simple Directeur. Ridicule. Peut être, mais peu importe. Elle aimait se faire bien voir, c'était presque dans sa nature. De retour à sa place aux côtés de Noah, Grace entendit la réplique d'une... enfant ? Enfin, adolescence et haussa un sourcil réprobateur. Cette jeune fille était très belle et possédait des traits fins, presque aristocratiques. A côté de ça, elle était maquillée comme un camion volée, et ses vêtements étaient loin de la décence. Tant de potentiel gâché par de telles manières, c'était déplorable. Grace ne fit pour une fois aucun commentaire et se contenta d'entraîner Noah dans son sillage, au MoonLight. Elle avait besoin d'un verre. Peut être même de trois. La terrasse était remplie, et elle dût pester pour arriver jusqu'au bar sans salir sa robe ou toucher tous ces gens qu'elle méprisait déjà sans les connaitre. Rien que des parasites agglutinés au bar, parce que tout était gratuit. Pathétique. Au bard, la jeune fille de tout à l'heure était accoudée, en pleine négociation pour avoir un verre, malgré qu'elle n'ait pas l'âge légal. Amusée par son ton froid et distant qui lui en rappelait un autre - le sien, peut être ? - Grace commanda la bouteille de vodka que Baby semblait désirer. Elle remercia le serveur de son sourire poli mais méprisant préféré et s'écarta de nouveau pour rejoindre Noah. D'un signe de tête, elle incita Baby à la suivre. Ce qu'elle fit.

Grace la jaugea en la dévisageant de bas en haut et ne put se retenir d'esquisser une moue dédaigneuse. Elle l'effaçerait cependant bien vite après quelques verres...


- J'ai cru entendre que tu avais grandement besoin d'une bouteille ?

Grace allait ajouter que ce n'était pas raisonnable, à son âge, mais les flûtes de champagne qu'elle avait déjà consommées l'en empêcha. Tout comme une petite voix dans sa tête qui insinuait qu'il serait bien plus facile de convaincre Baby - dont elle ne connaissait pas le nom - à avoir des activités de son âge bien plus intéressantes, une fois qu'elle serait trop ivre pour riposter à ses leçons de morale. Hin hin.


[J'ai réussi à poster coooouuuurt pour le topic commun. C'est un miracle. TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) 761693]
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptySam 27 Juin - 19:22

    La foule commençait à se disperser lentement et pour une fois, Baby se résolut à suivre son exemple. Elle sentait que cette soirée ressemblerait à beaucoup d'autres : en solo, pour finir totalement à côté de ses pompes à draguer les barman qui refusaient rarement ses avances. Pauvre petite chose désillusionnée ! Elle quitta son fauteuil et tira sur les pans de sa robe trop courte. Il fallait la jouer tactique : où trouverait-elle une bonne bouteille et une banquette confortable ? Aucune hésitation : le Moonlight. La jolie brune se faufila entre les vacanciers encore plantés dans la pièce, esquissant un léger sourire à chaque regard offusqué. Elle était légèrement hors de la norme bien évidemment. Alors que se succédaient les polos pastels et les petites robes de cocktail, Baby déambulait au milieu de la foule telle une ombre, maquillée à outrance et moulée dans sa petite robe indécente. L'effet qu'elle produisait sur les autres l'amusait toujours énormément. Ils avaient beau clamer haut et fort que son attitude était inacceptable, elle les fascinait tous, elle en avait bien conscience. Elle était si ... différente et ressemblait à ces gosses qui auraient grandit trop vite.

    Se retrouvant enfin sur les lieux, Baby repéra rapidement le bar et s'en approcha d'un pas décidé. Prenant d'abord un air totalement détaché, elle commanda une bouteille de vodka sans même accorder un seul regard au jeune homme derrière le comptoir. Espérant intérieurement que sa demande passerait comme un lettre à la poste, la jeune fille est vite déçue lorsque le désagréable "Votre carte d'identité je vous prie" se fait entendre. La belle comprit qu'il était temps de sortir l'artillerie lourde. Se penchant un peu plus vers lui, elle planta ses yeux de biche dans le regard un peu vide du barman et procéda à son petit rituel de séduction à savoir les battements de cil, la moue boudeuse et les flatteries d'usage. Le type se mit à rougir violemment mais resta inflexible. Baby perdit vite patience.

    - Ecoute trésor, mon âge a peu d'importance : j'ai surement fait plus de trucs dans ma courte vie que tu n'en feras jamais, dit-elle froidement.

    Si elle espérait l'impressionner, la petite fut déçue. Voilà qu'il lui demandait même de partir. Celui-là pouvait toujours courir pour qu'elle lui accorde ses faveurs une fois majeure ! L'idée même de faire un scandale lui traversa l'esprit mais elle se reprit bien vite : si elle était là, c'était pour aider ses parents, pas pour leur faire perdre leur job. Elle conserva son calme, lui adressa un large sourire hypocrite et s'apprêta à quitter les lieux lorsqu'une nouvelle arrivante attira son attention. La jeune femme à l'allure impeccable demanda à son tour une bouteille mais cette fois, le barman scrupuleux ne se fit pas prier et la servit en moins de temps qu'il ne lui fallut pour la remercier. La jolie brune s'éloigna, laissant Baby totalement atterrée, maudissant intérieurement le type qui se trouvait en face d'elle. Seulement elle finit par se retourner et lui fit signe de la suivre. Baby vérifia au préalable qu'il ne s'agissait pas d'une autre personne derrière son dos puis s'exécuta. Une fois arrivée à sa hauteur, elle s'étonna de la réflexion de la jeune femme. Ilé tait en effet étrange qu'une telle personne s'adresse à elle. Cette fille avait une véritable allure de princesse, tirée à quatre épingles, le genre de filles qui fuyaient Baby comme la peste. Un peu méfiante, elle consentit cependant à lui répondre.

    - En effet. Pourquoi ? Vous pensez pouvoir me venir en aide ? demanda t-elle, les sourcils légèrement froncés.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptySam 27 Juin - 19:30

Cassy se tenait aux cotés de Dave et elle sourit en attrapant sa main. Connaissant Dave, si elle ne l’avait pas forcé à sortir du lit, il aurait passé la soirée dans la suite. Elle était tout particulièrement fière parce qu’à l’annonce des diverses activités de ce soir, elle savait que l’ambiance allait être pas mal et qu’elle allait pouvoir s’amuser un peu avec son fiancé. Car oui, ces dernier temps ce n’était pas la joie tous les jours. Ils se disputaient souvent et Cassy s’efforçait de tenir tête parce qu’elle n’allait pas changer de caractère pour Dave. Pas après un an, si à la limite, il ne se seraient pas entendue des le début, d’accord mais là, il en était tout simplement hors de question.


Spoiler:

Cassy, perdait le fil régulièrement. Se concentrer alors qu’elle avait hâte de quitter le salon ? C’était juste impossible. Elle voyait la bouche du directeur de l’hôtel bouger mais elle ne l’écoutait pas, elle se contentait de le regarder. Une fois qu’il eu terminé, elle sourit a Dave et lui glissa a l’oreille qu’il pouvait allait ou il voulait pour elle, se serait le moonlight illico presto ! Se fichant plus ou moins des personnes présentes dans la salle, Cassy sortit sans trop les regarder puisqu’elle ne les connaissait pas de toute façon. Mais oui bien sur. Elle était loin de se douter qu’il y avait sur la même île, deux des relations amoureuses qui l’avaient marqué dans la vie. Cassy quitta donc le magnifique petit salon pour s’en aller au Moonlight, seule. A vrai dire, elle n’avait pas attendue la réponse de Dave car elle savait qu’elle allait galérer pour l’emmener avec elle. Il allait finir par la rejoindre de toute façon, alors a quoi bon se battre pendant une demi-heure pour le forcer. Dave était comme ça, elle le connaissait par cœur. Si on le forçait a faire quelque chose, il montrait les cros et ne lâchait pas prise, en revanche, si on allait de l’avant en le laissant a la traîne, il se dépêchait de vous rattraper (a). Et puis, il faut dire qu’il connaissait Cassy et son comportement avec de l’alcool dans la sang. Le genre de fille capable de faire un concours de tee-shirt mouillé sans tee-shirt, ou de perdre ses sous vêtements. Non pas qu’elle soit une catin des bois, loin de là, seulement l’alcool ça vous change une personne. Vraiment !

Arrivé au MoonLight, Cassy ne put s’empêcher de sourire. Cette musique, cette ambiance, tout ce qu’elle aimait ! Bon ok, elle était seule et ça faisait un peu tache. BON OK, elle ne connaissait personne et elle voyait déjà quelques petits clans mais elle était très sociable donc normalement, elle devrait facilement s’intégrer. Cassy avait toujours fait partis de ces gens qui se balade de groupe en groupe, s’adaptant toujours au caractère de chacun. Elle était une sorte de Caméléon ! Cassy s’approcha du bar limite en dansant, elle ne pouvait plus tenir sur place xD. En regardant la carte, elle crut rêver. Il y avait inscrit une infinité de cocktail qui avaient tous l’air parfait. Ne pouvant se décider, elle lança au barman d’une voix forte pour couvrir le son de la musique :


- Je vous fais confiance, servez moi n’importe quoi. Tant que c’est coloré et sucré, je suis heureuse !

Un grand sourire plus tard, elle du patienter deux minutes, pas plus avant qu’on lui serve un Cocktail fabuleux dont elle ne connaissant ne le nom, ni les ingrédients. Son cocktail en main, Cassy se dirigea vers les tables pour s’assoire tranquillement. Elle repéra une table mais c’est cet instant que choisit un boulet pour l’accoster. Elle avait beau lui dire qu’elle était fiancée, il ne voulait pas la lâcher c’est pourquoi, elle finit par laisser tomber, attendant le meilleur moment pour s’enfuir. Elle réussit par on ne sait que moyen a s’éclipser mais elle percuta une jeune fille sur lequel elle renversa un peu de son cocktail. Bonnie Davis. Oh bha merde alors… Cassy, confuse plaqua sa main contre sa bouche. Bha tiens, c’était le coup classique, elle n’était même pas encore bourrée qu’elle commençait à faire des conneries. Se sentant rougir, elle planta son regard dans celui de la taupe


- Oh mon dieu ! Je suis désolé je n’ai pas fais exprès je suis vraiment maladroite comme fille. Oh la la, ça me gène vraiment, tu veux mon gilet ? Ce que je peux être tache comme fille !

[Bon c'est pas terrible, mais au moins, c'est fait ! ^^]
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 28 Juin - 17:47

    Après avoir méchamment parlé à sa soeur, Bonnie sentit que les remords arrivaient. Après tout, il y avait du public autour, et elle avait tout sauf envie qu'on la prenne pour une salope. Enfin, c'était un peu ce qu'elle était. En fait, elle savait que si elle ne lâchait pas sa soeur d'une semelle, aucun homme n'irait la draguer, et c'était ce qu'elle voulait. Car Bonnie ne voulait pas qu'on lui fasse du mal. Callie était trop fragile. Elle ne pouvait pas tout endurer toute seule. Alors évidemment, tout cela était tabou. Jamais Bonnie n'avouerait qu'elle était un peu l'ange gardien de sa soeur. Sauf que, fière comme elle était, elle préférait la rabaisser plus bas que terre, pour ne pas montrer ses sentiments. Ces sentiments, elle en avait peur ! Déstabilisée par cet instinct presque maternel, elle tentait tant bien que mal de cacher ce qu'elle éprouvait réellement. Pourtant, Bonnie savait qu'elle ferait mieux de simplement faire la paix avec sa soeur, et lui laisser vivre sa vie. Mais comme Callie ne lui disait rarement " stop ", il était facile pour elle de continuer à l'embêter, et particulièrement en présence d'autres personnes, juste pour les impressionner. Mais les querelles familiales n'avaient pas lieu d'être, non, pas ici. Seulement Bonnie ne pouvait pas s'en empêcher, c'était plus fort qu'elle. Pour re-dorer son égo, elle devait toujours, et sans arrêt, prouver son autorité, sa supériorité, alors qu'au fond, elle se sentait terriblement nulle face à Callie, qui attirait tous les regards, toutes les attentions, avec sa personalitée si spéciale. La jalousie rongeait la brunette, et elle avait beau essayer de se contrôler, c'était peine perdue. Elle ne changerait pas.

    Fixant sa soeur, les mains sur les hanches, attendant sa réponse, Bonnie se demandait bien ce qu'elle allait faire. Fuir sûrement. Elle ne voulait pas se donner en spectacle. Non, Callie préférait vivre recluse, dans l'ombre. Alors que pour sa soeur, l'unique chose qui l'importait était d'être sous les feux des projetteurs. Mais au fond, il vaut mieux ne pas trop s'exposer. Ca, Bonnie ne l'avait pas compris. Sûre d'elle, elle était persuadée que se mettre en avant allait forcément l'avantager. Tout faux, tout faux. Bref, regardant sa soeur avec un certain mépris, elle commençait à perdre patience. Allait elle répondre ? Et là, Callie s'adressa à elle, très calmement, mais d'un ton bien las. Sa soeur, surprise par cet affront, cru qu'elle allait se battre avec elle, comme lorsqu'elles étaient enfants. Elles se tiraient les cheveux, se donnaient des coups de pieds. Maintenant, tout passait par la violence verbale. Et c'était peut être pire. Car c'était encore plus blessant. Et parfois, les deux soeurs se disaient des choses que jamais, dans un autre contexte, elles n'auraient pronnoncé. C'était malheureux, mais après tout, il y a avait toujours une provocation. Bonnie ne se laissait pas faire, et sa soeur se rebellait, enfin, parfois. Même si c'était relativement rare, il pouvait lui arriver de dire non à celle qui prenait un malin plaisir à la dominer, et ce, depuis toujours. Furieuse, la brunette entrouvrit la bouche, sans rien dire, un peu étonnée par la réaction de sa jumelle. Finalement, elle poussa un petit soupir, puis, sentant le feu lui monter aux joues devant le public, SON public, elle lui répondit, d'un ton très sec et qu'elle espérait blessant :


    - TU as encore 15 ans dans ta tête. N'inverse pas les rôles. Si je n'étais pas là, dieu sait ce qu'il te serait arrivé ! Alors arrête un peu d'être aussi ingrate, c'est pathétique. Et ne prend pas cet air de chien battu. Ce n'est pas la peine de répercuter ta mauvaise humeur habituelle sur moi. Tu prendras qui tu veux pour te plaindre, mais ce ne sera pas moi !

    Bien contente de son petit speech, elle haussa les sourcils, l'air satisfait. Puis Bonnie regarda autour d'elle. Certains touristes les regardaient. Elle poussa un nouveau soupir, et, de son ton toujours aussi méprisable, leur dit :

    - Mais cassez vous.

    Au fond, Bonnie n'était pas si énervée que ça, être au milieu de tous, se donner en spectacle, c'était un peu son rayon. Elle regarda sa soeur, l'air énervé, quand elle sentit quelqu'un qui la percuta de plein fouet. Et un liquide se répandre sur sa magnifique robe. Bonnie leva les yeux, prête à enguirlander ce ou cette malpoli, qui allait entendre parler d'elle tout au long de la soirée. La brunette regarda donc l'auteur du crime, qui s'avérait être une jeune femme, familière puisqu'elle faisait partie de l'expérience. Evidemment, la fille Davis était au courant de tout, et connaissait bien tous les cobayes, enfin, tous de vue. Et Cassy ne dérogeait pas à la règle. Elle la regarda un instant, et lui fit un petit sourire, pour lui dire que ce n'était pas si grave. Bonnie était au contraire, furieuse envers elle, mais dans son rôle de taupe, elle n'était pas censée s'embrouiller avec tout le monde. Au contraire, elle devait connaitre tous leurs petits mécanismes, leurs vies privées etc. Sur un ton plutôt posé, et détournant les yeux de sa soeur, elle dit à Cassy :

    - Ce n'est pas grave. Ton gilet ? C'est gentil, mais non merci, il n'irait vraiment pas avec. Ne t'en fais pas, la maladresse, ça arrive à tout le monde, et j'en connais qui s'y connaissent en la matière...

    Lors de sa dernière phrase, Bonnie fixa sa soeur, pour lui montrer qu'elle était clairement la cible de ces paroles. Tâchant d'être aimable, elle décida de converser un peu avec cette Cassy, histoire de la connaitre mieux. Et d'ailleurs, elle ne se préoccupait plus tellement de sa soeur, bien qu'elle était toujours aussi énervée contre elle. Justement, si elle se focalisait sur quelqu'un d'autre, elle pourrait se calmer, et éviter ainsi le drame. Attrapant un cocktail, Bonnie le bu cul-sec, pour finalement dire à sa nouvelle rencontre :

    - Ils sont divins ces cocktails. Enfin, moins sur ma robe. Mais, heureusement, ça va sécher. Il fait si chaud ! Reprends en un, il ne t'en reste plus beaucoup. Et puis, si tu tiens l'alcool, tu pourras même en prendre plus. Pour ma part, cela me permettra d'oublier certaines personnes indésirables...

    En l'occurence, Callie.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 28 Juin - 19:47

    Premier jour, et déjà ce voyage semblait différent de ce à quoi Beverly s’était attendu. Ils étaient nombreux à avoir gagné ce voyage organisé, et personne ne savait vraiment d’où provenait ce cadeau. Beverly ne se rappelait pas avoir participé à un quelconque jeu, et c’était pareil pour les quelques vacanciers qu’elle avait rencontré. Parmi eux, une jeune fille avec laquelle elle avait rapidement sympathisé, Cat Jenkins, qui venait de New York et était passionnée de cinéma. Elle avait donc une passion en commun : la comédie. Cela faisait du bien à l’actrice qui avait besoin d’une personne avec qui partager toutes ses observations à propos de ce voyage, ainsi que sa compagnie, évidemment. Ne pas être seule représentait un énorme avantage. D’ailleurs, Beverly n’appréciait pas vraiment la solitude, elle avait besoin d’être entourée. La présence de Cat la mettait de meilleure humeur.

    Il n’était pas loin de 21h. Tous les participants au voyage avait été invités à la soirée d’inauguration qui débutait au petit salon et Bevy n’avait pas manqué de s’y rendre également, ne serait-ce que pour rencontrer ceux qu’elle n’avait pas encore vu. Le directeur de l’hôtel devait les accueillir et leur faire une présentation de leur séjour. Installée dans un fauteuil, habillée avec toute la classe qui lui convenait, Beverly cherchait Cat du regard. Elles devaient se retrouver ici, mais il y avait tellement de monde qu’il était difficile d’y trouver un visage familier. Elle allait se lever pour faire le tour quand le directeur de l’hôtel fit son apparition. Elle resta donc en place, le temps d’écouter ce qu’il avait à dire. L’homme fit l’entrée d’une vedette, serrant les mains, offrant des sourires. Beverly faisait la grimace. C’était plutôt elle, la vedette ici. Elle n’était pas mégalomane, mais ce genre d’attitude l’agaçait. Comme si cette homme avait été un bienfaiteur de la planète… Ce n’était sans doute même pas lui qui finançait ce séjour. Il devait avoir offert son hôtel contre un autre service. Et voilà qu’il était plus acclamé qu’elle, qui n’avait eu droit qu’à quelques demandes d’autographes et photos depuis son arrivée.

    Enfin, le directeur monta sur l’estrade et les gens se turent. L’homme prononça un discours mielleux et absolument bateau qui ennuya quelque peu Beverly. Mais d’un autre côté, elle était ravie d’apprendre que tout était à leur charge et qu’elle allait pouvoir profiter pleinement de ce séjour. Finalement, le discours s’acheva, sans plus d’informations. Tout ça pour ça ? C’était vraiment ridicule. Il aurait tout aussi bien pu envoyer une petite missive à chacun des résidants. Heureusement, il termina en précisant que des festivités avaient lieu dans d’autres endroits. Voilà qui était tout de même plus intéressant. Une vraie fête d’inauguration. C’est alors qu’une jeune fille, vraisemblablement ivre, lança une remarque qui en surprit beaucoup.

      - Gloire à vous et à votre merveilleux séjour pour individus puérils et dégoulinant d’amûûûûr.


    Certes, elle avait sans doute trop bu, mais tout de même, c’était étrange. Beaucoup n’était pas venus en couple, ça n’avait rien non plus d’un séjour matrimonial. A moins qu’elle n’ait été flouée et qu’il s’agisse en fait d’un voyage organisé pour caser des célibataires ? Elle espérait que non, car elle n’était absolument pas venue ici pour chercher l’amour, mais bien pour se reposer. Peut-être allait-elle passer quelques nuits folles en bonne compagnie, mais ça n’irait pas plus loin. Pourvu que les propos de cette folle ne fussent que pur produit de son imagination.

    Beverly se leva et défroissa sa jupe pour aller se servir du champagne, espérant cette fois tomber sur Cat. Elle ne put mieux tomber, car elle se trouva nez à nez avec elle, cette dernière avalant une pâtisserie au buffet avant de lui adresser un sourire chaleureux. Bevy répondit au signe qu’elle lui faisait et s’approcha de son amie, tout sourire également.

      - Beverly ! J’ai bien cru que tu ne viendrais pas. Il n’y a que des inconnus ici, c’est le problème avec ce genre de voyage surprise.


    Cat était magnifique dans sa robe, qui semblait avoir été créée pour elle, tant elle paraissait naturelle dedans. Beverly était habillée et coiffée de façon plus sophistiquée – l’habitude des tournages –, mais néanmoins à l’image du séjour, des vêtements légers et aériens. Son haut aux finitions de dentelles étaient bleu clair, ce qui s’accordait parfaitement avec ses yeux. La jeune fille se servit du champagne et entreprit de siroter son verre tout en répondant :

      - Que des inconnus, oui. Heureusement que je t’ai trouvée, sans quoi je me serais sentie un peu seule pour cette soirée.


    Ce n’était pas complètement juste, car si elle n’avait pas rencontré Cat, il était certain qu’elle aurait sympathisé avec d’autres personnes ce soir. Beverly avait le contact facile et était toujours avenante. Elle attirait les gens sans problème, et n’aurait certainement pas passé le reste du séjour seule.

      - Et si nous allions jeter un coup d’œil à ces « activités » organisées? Je suis partante pour aller faire un tour au Moonlight … ce nom m’inspire !


    L’actrice n’eut pas le temps de répondre, elle était déjà entraînée par Cat en direction de la boîte. Mais, après tout, pourquoi pas ? Elle avait besoin de s’amuser un peu.

    Il y avait également un monde incroyable quand les deux jeunes filles arrivèrent au Moonlight. Mais combien de participants y avait-il à ce voyage ? Cependant, il ne fallait pas exclure les autres résidents de l’hôtel. Peut-être y avait-il même des autochtones. En tout cas, ils étaient nombreux à faire la fête ce soir dans cet hôtel. Parmi la foule, elle aperçut la fille de tout à l’heure, celle qui avait fait une réflexion intrigante. Elle eut envie d’aller lui poser la question, mais s’aperçut qu’elle était en discussion avec une autre fille. Elle s’approcha tout de même, curieuse, entraînant Cat à sa suite. Peut-être en apprendrait-elle plus.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyLun 29 Juin - 17:28

    Dave n'avait pas tellement envie de se lever pour un pot d'accueil qui s'annonçait mortellement ennuyeux, bien que, là-bas se trouvait surement de nouvelle tête avec qui lier des amitié éphémère serait facile et résolument agréable. Malgré tout, il trouvait cela inutile et contraignant, puisque de toutes façon son plan était prêt. Dave avait accepter de faire se voyage-gratuit-, y voyant là une solution toute faite à ses problèmes, il voulait en priorité apaiser les tensions de couple qui finiront un jour par déraper et terminer très mal. Pour passer un agréable séjour, le soleil était obligatoire, ainsi que les températures clémentes d'Hawaï, Dave obtenait ainsi tout les ingrédients nécessaires pour sa demande en mariage, qu'il souhaitait faire dans le courant du séjour. Il était décidément trop bien dans sa chambre, avec la télécommande du climatiseur et le mini bar à porter de main; toujours actif il avait, pour une fois la flemme. Mettant sa paresse sur le dos du voyage en avion et plus particulièrement sur celui de l'altitude, chose paradoxale, étant donné le jeune pompier a toujours dit apprécier la hauteur, incluant les trous d'air et les atterrissage ratés. Sa mauvaise foi inhabituelle le surprenait lui-même, il ne pouvait d'ailleurs l'expliquer. Il n'en démordra pas et restera là quitte à ce que sa compagne l'y traine de force, auquel cas il se mettrait en colère pour un rien. Toutefois, à la demande insistante de Cassy, ou plutôt de sa mini jupe, il consenti sagement à la suivre jusqu'au salon, il n'avait pas vraiment le choix et puis il aura largement le temps de broyer du noir sans raison après cette soirée. Pour une fois, il n'avait fait aucune remarque sur la tenue vestimentaire de sa fiancé et espérait qu'elle l'avait remarquée. Attrapant délicatement la main de la jeune femme en lui esquissant un sourire ils filèrent de leur chambre pour rejoindre le rassemblement.

    En entrant dans la pièce qui était déjà bien remplie, Dave ne pût s'empêcher d'observer avec attention les visages que son regard croisait. Curieux de nature, il se retenait de capter chaque détail qui pourrait l'informer sur l'état d'esprit des clients. Une jeune femme parlait seule dans un coin, une seconde semblait en vive discussion avec un homme d'une vingtaine d'années et une autre qui lui tournait le dos lui fit penser à la fille, celle d'avant Cassy, celle d'avant ses conneries... Avec un léger serrement au cœur il se détourna comme à chaque fois qu'une chose bénigne du quotidien venait réveiller son affection pour Charlie. Il remarqua, une fois passer à autre chose que tous ici, paraissaient jeunes et dans la même tranche d'âge que lui.

    A 21h, le directeur pris la parole, mais aujourd'hui, Dave ne se sentait pas d'humeur à écouter un homme entre deux âges déblatérer pendant une décennie alors que, d'habitude il sait rester attentif. Pressé de sortir de cette pièce, où une gène grandissante s'installait en lui, il sentait un regard pesant sur ses épaules et il lui semblait avoir aperçu quelqu'un. Mais c'était impossible, il avait surement rêvé, de plus, il n'existait pas qu'une seule petite brune sur terre. Le discours d'inauguration finit et à moitié écouté, les clients applaudirent et revinrent à leurs discutions privées ou sortirent directement prendre l'air. Cassy s'empressa de lui glisser à l'oreille qu'elle se rendait au bar puis elle sortit d'une salon sans croiser un seul regard. Ni une ni deux Dave pris congé à son tour se retrouvant cinq minutes plus tard flânant prés de la piscine. Il gagna ensuite le « moon light » et tenté par un des cocktails que la maison proposait, il vint s'accouder au bar au moment précis où Cassy renversait sa boisson sur la robe courte et éclatante d'une jeune fille. Il sourit et sans regarder la suite il commanda un truc au nom étrange, sans aucun rapport avec les ingrédients utilisés dans la préparation du brevage. Tapant le rythme de la musique qui s'élevait du haut parleur prés de lui, Hanson avisa sa fiancée qui discutait avec la fille qu'elle avait précédemment bousculé puis il reporta son attention sur son verre coloré et soupira. Quelque chose le gênait mais il ne savait pas quoi, il avait juste une impression désagréable.


    ( HJ - Que c'est miteux TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) 262315 )
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMer 1 Juil - 22:22

    « Ah! Mes gages! Mes gages!... Voilà par sa mort un chacun satisfait : Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content. Il n’y a que moi seul de malheureux… Mes gages, mes gages, mes gages! »
    Lorsqu'il eut tourné la dernière page de Dom Juan, Anton en fut soulagé et un sourire vint se poser sur ses lèvres. Cet homme était décidément un beau salaud, mais Anton se plaisit à lire et relire tout ce qui touchait à la littérature. Dom Juan ne l'avait jamais réellement intéressé vu que tout semblait superficiel dans cette pièce, mais la curiosité s'était emparée de lui et il n'avait pu s'empêcher de poser les yeux sur l'écrit de Molière. Il n'avait rien d'autre à faire, ce soir-là, et il avait débuté sa lecture, affalé dans un fauteuil de la chambre qu'on lui avait attribuée. La solitude n'avait jamais dérangé Anton, même s'il avait eu beaucoup de mal à s'habituer à la tranquilité de son appartement une fois que Cat en fut partie. Il en revenait toujours au même sujet et il ne pouvait s'empêcher de se torturer l'esprit à ce propos. Il aurait aimé mieux qu'il se passe quelque chose de grave, qu'elle ait tué quelqu'un, plutôt qu'elle soit partie, comme ça, avec un autre, dans une promesse de faire le tour du monde. Il savait bien que c'était impossible, mais il en gardait tout de même l'espoir. Au moins, Dom Juan eut le loisir de lui délier l'esprit tellement les mots étaient bien choisis pour dérider l'atmosphère. Pauvre Don Juan; c'est ce qui se produit lorsqu'on joue sur toutes les plates-bandes à la fois. Il faut choisir.

    Il resta un moment dans son fauteuil, à observer la page blanche qui terminait le livre avant de se relever et de le poser sur une pile de bouquins qui traînait là. Anton ne pouvait tout simplement pas partir sans emporter avec lui de nombreux romans. Il poussa un baillement et passa une main dans ses cheveux lorsqu'il regarda l'heure. Il y avait une réunion organisée au salon pour tous ceux qui avaient gagné le voyage et il s'empressa de quitter sa chambre, la verrouillant afin de ne pas avoir de petite surprise quand il reviendrait. Ce n'était pas qu'une demoiselle au beau milieu de son lit ne soit pas tentante, mais il ne voulait pas attirer les ennuis, en tout cas, pas déjà. Il parcourut les couloirs à la vitesse tortue, observant ici et là des tableaux accrochés aux murs, des chambres dont la porte était ouverte et dont les occupants semblaient se disputer - ou s'aimer - dépendamment des cas. Il se rendit au salon, croisa les bras, écouta le directeur de l'hôtel qui fit son petit discours et eut un sourire à l'idée qu'il s'amuserait peut-être ce soir. Il ne posa pas longtemps le regard sur l'assemblée, mais ne fit pas attention aux visages qu'il y trouva. Son esprit était occupé ailleurs, encore prisonnier de la fougue et de la malhonnêteté dont pouvait faire preuve le foutu protagoniste de Molière. Il n'arriva pas à croire qu'un homme puisse commettre de tels actes. Franchement, c'était indélicat, totalement absurde! Il retourna à sa chambre lorsque l'homme les libéra enfin. Anton se décida à prendre une bonne douche et laissa couler l'eau chaude sur son corps pour se détendre. Lorsqu'il en sortit, il enfila un jeans ainsi qu'une chemise blanche dont il releva les manches et déboutonna le premier bouton afin de s'y sentir plus à l'aise. Ses cheveux ne mirent pas longtemps à sécher et il tenta de les coiffer au mieux de ses propres performances; ses efforts s'avérant pourtant vains. Toutefois, il en conclut que son reflet lui plaisait et qu'il pouvait descendre et retrouver les autres au Moonlight sans avoir trop honte de son apparence. Il ignorait que peu importe comment étaient placés ses cheveux, il était toujours charmant.

    Lorsqu'il pénétra dans la boîte de nuit, l'ambiance l'étreignit tout de suite et il sentit son coeur s'emballer. Il avait tendance à ne pas trop apprécier les fêtes de ce genre. Pas qu’il n’aimait pas être entouré, mais lorsque c’était le cas, il s’y sentait mal à l’aise et il avait envie de rentrer. Il se commanda rapidement une boisson afin de faire passer son malaise et alors qu’il dégustait son cocktail, son regard bascula contre une jeune fille qu’il aurait reconnue entre toutes. Elle ne le voyait pas, elle semblait s’amuser avec une autre fille, mais son cœur ne fit qu’un tour alors que sa bouche s’entrouvrait légèrement. Cat. Sa Cat. Il ne fit aucun pas, se contentant de rester là, simplement. Il ne réussissait pas à détacher son regard de son ex petite amie, mais il comprit qu’elle ne l’avait pas remarqué. Du moins, pas encore. Il but cul sec son verre et en commanda un nouveau, histoire de faire passer le méchant. Pourtant, ses yeux se ramenaient à chaque fois sur elle et il n’avait qu’une envie : Disparaître. Que quelqu’un l’arrête et lui change les idées, bordel, parce qu’il ne ferait pas long feu à cette soirée!
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Aaron Jacobs

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptySam 4 Juil - 13:35

Depuis son arrivée le matin même, Aaron n'avait fait que rencontrer Grace, puis passer un quart d'heure sur une plage trop peuplée, et enfin s'enfermer dans sa chambre tout le reste de la journée pour contempler les merveilles du câbles. Il avait officiellement trouvé de quoi s'occuper pour le mois et ne regrettait presque plus d'avoir accepté ce cadeau. Il fut arraché de son apprentissage du milieu et mode de vie du kiwi pour se rendre à cette soirée de bienvenue. Il n'en avait absolument aucune envie mais souhaitait tout de même entendre le discours du directeur afin de connaître l'étendue de ce qui leur était offert. Et de repérer la faille, aussi. Vivre pendant un mois dans une telle chambre, dans un tel hôtel, dans une telle ville, pour rien du tout ne ressemblait pas à sa malchance habituelle. Il avait quitté sa chambre vêtu d'un polo et d'un jean banals et descendu les marches qui menaient au hall - l'ascenseur n'étant définitivement pas son truc depuis que Grace et lui avaient eu un léger incident un peu plus tôt. Aaron attendit dans son coin, reluquant toutes les personnes présentes. Certaines semblaient presque normales alors que d'autres paraissaient superficielles au plus haut point. Une moue écoeurée quasiment présente en permanence depuis son arrivée prit possession de son visage et elle ne fit que s'accentuer lorsque le directeur fit son apparition. Tout chez lui était parfait, de sa coiffure en passant par ses sourires, ses poignées de mains, et le noeud de ses lacets. Hypocrite. Prenez une bande de dindons, offrez-leur d'un séjour gratuit d'un mois dans votre hôtel, et vous en obtiendrez une publicité phénoménale. Bien moins cher que de payer une chaîne de télévision.

Sans quitter ses poches, Aaron était sorti du petit salon sans plus attendre, refusant d'écouter davantage les remerciements que l'on pouvait adresser à ce directeur manipulateur. Les activités ne l'intéressaient pas. Piscine, non merci. Danse hawaiienne, la bonne blague. Restait le Moonlight. Aaron détestait boire parce qu'il devenait en général plus étrange qu'à l'ordinaire. Mais il s'obligea à se montrer sociable au moins le temps d'une soirée puisque le reste de son séjour se déroulerait devant sa télé. Aaron se fraya un chemin à travers l'endroit bondé en écrasant des pieds et bousculant de ses frêles épaules pour atteindre le bar. Puis dans le but de retrouver la sortie. La foule lui avait toujours déplu et c'était dans ce genre de situations qu'il se sentait le plus démuni, et surtout le plus seul. Mais il n'eut pas le temps de chercher un peu d'oxygène à l'extérieur. Tout son système respiratoire sembla de toutes façons le lâcher lorsqu'il croisa ces yeux bleus qu'il connaissait trop bien. Un melting pot de sentiments s'empara de lui et il était incapable de bouger ou de cesser de la regarder. Aaron n'avait jamais revu Beverly dans la réalité depuis quelques jours avant cette lettre sur laquelle il avait écrit un tas de lignes affreusement difficiles à écrire pour rompre et la laisser réaliser son rêve à Los Angeles. Il avait eu raison puisqu'elle était devenue une icône et sa carrière serait forcément prometteuse. La revoir était un supplice, et pourtant il ne pouvait s'empêcher de regarder les rediffusions de ses épisodes. Il n'avait jamais songé à la rencontrer, l'appeler, ou lui donner de quelconques nouvelles. Il lui avait brisé le coeur, le sien aussi par la même occasion, retourner vers elle aurait été beaucoup trop douloureux. Même en lui disant la vérité. Il avait fait le bon choix puisqu'elle avait réussi à intégrer le casting de cette série. Il n'aurait fait que la garder dans leur routine, mais il savait qu'il serait vain de tenter de lui expliquer. Et pourtant, à ce moment-là, une vague de regrets le submergeait. Lui n'avait pas réussi, et il n'avait jamais retrouvé quelqu'un après elle. Il avait sacrifié son bonheur pour celui de Beverly, et elle n'en saurait jamais rien. Elle lui en voudrait tout autant s'il lui avouait ne l'avoir jamais trompée avec une pompom girl ou n'avoir jamais cessé de l'aimer. Ou peut-être qu'elle aussi ne l'aurait pas oublié, peut-être qu'elle le pardonnerait. Mais les chemins qu'ils avaient choisi étaient différents et ils ne faisaient plus partie du même monde. Réveiller une ancienne idylle était vain. Aaron se sentait perdre tous ses moyens face à elle. Il était censé faire quoi, là ? Rester la bouche ouverte à la fixer tel un fan psychopathe ? Il devait lui parler, entendre sa voix et ne plus se contenter de ses répliques bidons dans cette série tout aussi médiocre. Quitte à dire n'importe quoi. Aaron réussit à débloquer ses membres et s'approcha sans aucune assurance de Beverly. Sa voix tremblait et sa gorge était si serrée qu'il ne put dire grand chose.

- Surprise.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 5 Juil - 13:00

    Le Moonlight était déjà bondé lorsque Cat et Beverly y firent leur entrée. Epiant d’abord ce qui se passait autour d’elle, Cat fut partagé entre la joie et la déception à ne voir rien d’autre que des visages inconnus, une fois de plus. Mais le fait qu’elle ne connaisse personne, hormis Beverly, pouvait avoir du bon. Malgré son côté rat de bibliothèque, la jeune femme n’en demeurait pas moins une bonne vivante. Ce serait l’occasion pour elle de rencontrer des gens nouveaux, même s’il n’était pas dans sa nature de se faire une ribambelle d’amis partout où elle allait. A vrai dire, Beverly était une exception en la matière. Dès qu’elles s’étaient rencontrées, à leur arrivée sur l’île, le courant était immédiatement passé entre elles et Cat savait que cette jeune actrice ferait partie des gens qu’elle ne perdrait pas de vue une fois ce petit séjour terminé.

    Lorsqu’elle eut suffisamment étudié les lieux, Cat se sentit d’humeur pour aller commander un verre. Il n’y avait rien de tel pour se mettre dans le bain. Mais Beverly ne semblait pas du même avis, puisqu’elle l’entraîna dans une direction autre que celle du bar. Pour être plus précis, Beverly et Cat se tenaient désormais à deux pas d’une jeune femme à l’allure impeccable et d’une jeune fille tranchant dans ce décor occupé par tout un tas d’adulte apprêtés avec soin. Pour autant que puisse en juger Cat, la jeune femme semblait vouloir offrir à sa cadette une bouteille de vodka. Cat en fut d’abord offusqué, puis sa curiosité prit le dessus. Elle se demandait pourquoi la jeune femme se montrait aussi généreuse, et ce qu’elle pouvait bien attendre en retour de son geste gracieux. Car Cat n’était pas dupe. Ce genre de personnes qui arboraient un air supérieur en permanence ne pouvaient s’empêcher d’avoir quelque chose derrière la tête en proposant leurs services.

    Mais Cat n’était pas du genre à mettre son nez dans des histoires qui ne la regardaient pas. D’autant qu’elle soupçonnait Beverly de vouloir s’en mêler et préférait donc la laisser s’en charger. Alors que sa récente amie n’allait pas tarder à énoncer le fond de sa pensée, Cat aventura un regard en direction du bar. Le spectacle qui s’offrit alors à elle fit manquer un battement à son cœur. Anton. Celui qu’elle avait lâchement abandonné se trouvait précisément au bar, perdu dans la dégustation de ce qui ne semblait pas être son premier cocktail.
    La réaction de Cat ne se fit pas attendre. Par un réflexe idiot, elle agrippa Beverly et s’en servit comme rempart afin de se cacher de son ex-petit ami. Tremblant comme une feuille à l’idée que le jeune homme puisse la voir, elle ne pouvait qu’espérer que son amie suffirait à la dissimuler. Mais elle savait que celle-ci ne se prêterait pas au jeu sans une explication adéquate, aussi ne tarda-t-elle pas à déclarer:

    « Je viens de voir quelqu’un, au bar … qui ne doit me voir sous aucun prétexte. Aide-moi Bev’, je te le demande comme une faveur! »

    Le ton suppliant, Cat avait planté son regard dans celui de la jeune actrice et attendait en tremblant son verdict. Anton ne devait pas la voir. Cat n’était tout simplement pas prête à s’expliquer sur les raisons de son départ, elle ne le serait sans doute jamais. Mieux valait qu’il continue à ignorer tout des motivations de son ancien amour et qu’il vive tranquillement sa vie loin de la souffrance que lui apporterait ces révélations.

    Mais Cat se trouva bien dépourvu lorsqu’un jeune homme s’approcha de Beverly par derrière pour lui lancer un étrange « Surprise ». Son amie ne manqua en effet pas de se désintéresser totalement du sort de Cat à la vue de celui qui venait les déranger.
    Glissant un regard en direction du bar, Cat constata que Anton s’envoyait un nouveau verre. Elle ne lui connaissait pas se penchant sur l’alcool mais ne s’appesantit pas sur la question. Elle entreprit plutôt de fendre la foule, se faufilant le plus discrètement possible pour ne pas attiré le regard - sans doute désormais embué par la boisson, de son ancien petit ami.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyLun 6 Juil - 2:59

    Attentive, Beverly entreprit d'écouter discrètement la conversation entre les deux jeunes femmes. Malheureusement, elle n'apprit rien d'intéressant. Elle réalisa alors qu'elle avait toujours la même coupe de champagne à la main, celle qui venait du petit salon. Elle ne l'avait pas terminé, et en but une gorgée. Elle remarqua alors un garçon qui regardait dans leur direction. Elle ne le connaissait absolument pas, mais peut-être l'avait-il reconnue, elle. Sans doute un fan. Ou alors, il les matait Cat et elle, tout simplement. En tout cas, il était plutôt mignon, assez du goût de la brunette Mais à bien regarder, c'était Cat qu'il observait. Beverly ressentit une pointe de jalousie et de déception, mais devait bien reconnaître que Cat était une très jolie femme. Elle allait prévenir son amie, quand elle se rendit compte que cette dernière regardait également en direction de l'étrange inconnu. Soudain, Cat tenta de se cacher derrière son amie, à la grande surprise de celle-ci, qui poussa un léger cri de protestation. Elle comprit rapidement que c'était en lien avec le jeune homme, dont elle essayait visiblement de se dissimuler. Etait-ce un pervers qui lui courait après ? Quelqu'un qui l'avait courtisée mais qu'elle trouvait lourd ? Elle eut rapidement une explication, toutefois limitée.

      - Je viens de voir quelqu’un, au bar … qui ne doit me voir sous aucun prétexte. Aide-moi Bev’, je te le demande comme une faveur!


    Tout ça ne lui disait pas ce qu'avait bien pu faire le jeune homme pour qu'elle fût aussi paniquée à l'idée de le croiser. Mais ça devait certainement être grave. L'actrice n'aurait pas pensé un jour voir son amie dans un tel état d'affolement, elle qui était si charismatique. Elle décida donc de lui accorder le bénéfice du doute et de lui faire confiance. Si elle voulait se cacher, elles allaient partir ensemble pour se rendre dans un autre endroit de l'hôtel, en espérant que la bête noire de Cat n'ait pas la même idée. Sinon, elles se rendraient dans leur chambre respective, tout simplement. Elles auraient de toute façon d'autres occasions de faire des soirées... Sauf que... Si le jeune homme était également en séjour ici, Cat aurait de fortes chances de le croiser. Il allait bien falloir un jour qu'elle gère ce problème. Elle allait répondre à son amie quand une voix masculine se fit entendre derrière elle.

      - Surprise.


    Cette voix sonna comme un électrochoc et elle se retourna vivement. Devant elle se trouvait... Aaron. Ils ne s'étaient pas revus depuis des années, mais il n'y avait aucun doute là-dessus. C'était bien son ancien petit ami qui se tenait à quelques centimètres d'elle. Abasourdie, elle en lâcha son verre qui vint éclater sur le sol.

      - Merde !


    Par réflexe, elle se pencha immédiatement pour ramasser le verre brisé, mais se coupa avec un morceau. Elle se releva et porta son doigt blessé à sa bouche pour empêcher le sang d'en couler. Se faisant, elle rencontra à nouveau le regard d'Aaron, ce qui ne manqua pas de faire monter la panique en elle à une vitesse fulgurante. Au moins, maintenant, elle pouvait comprendre l'état de Cat tout à l'heure. Elle chercha d'ailleurs cette dernière des yeux dans l'espoir de pouvoir s'enfuir avec elle, mais la jeune femme avait disparu. Envolée. Et dire qu'elle s'apprêtait à l'aider, voilà que celle-ci l'abandonnait lâchement. Beverly n'avait pas le choix, elle était confrontée à ses retrouvailles avec Aaron. Retrouvailles qu'elle aurait voulu ne jamais connaître. Elle lui lança un regard méprisant.

      - Surprise, oui. On peut le dire. J'aurais aimé ne jamais avoir à te recroiser, ni ici ni ailleurs.


    Elle hésita à le planter là et à se retirer dans sa chambre. Mais quelque chose au fond d'elle l'en empêchait. Après tout, des années avaient passé, il devrait y avoir prescription. Elle n'avait pas envie de lui pardonner, mais elle voulait lui laisser une chance de s'expliquer, si toutefois il en avait envie et en était capable. Malgré cela, elle restait persuadée qu'aucune excuse ne serait valable pour ce qu'il avait fait. Elle avait trop souffert ce jour-là pour tirer un trait sur cette affaire. Elle ne bougea pas, mais elle voulait éviter le regard du jeune homme, et entreprit à nouveau de chercher Cat des yeux. Son doigt saignait toujours, mais elle s'en moquait, c'était bien là le cadet de ses soucis.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMar 7 Juil - 1:35

[Affreusement court, mais je voulais poster avant de partir.]

Quand Beverly se tourna face à lui, Aaron sentit son coeur s'emballer comme jamais. Le rouge lui montait forcément aux joues et tout son corps s'était mis à trembler. Il n'avait rien trouver de plus intelligent à lui dire. En même temps, comment aborder l'ex larguée par lettre inventée du début à la fin ? Il n'aurait même pas du le faire. Faire demi-tour et rentrer à Washington aurait été la seule solution intelligente, et elle aurait été la moins douloureuse. Pour lui et pour elle. Ou peut-être qu'elle avait sincèrement tourné la page et se fichait pas mal que son ancien petit ami devenu employé dans une librairie soit présent. Elle devait avoir une foule de prétendants. S'imaginer qu'une femme aussi parfaite et maintenant célèbre puisse encore penser à quelqu'un comme lui frôlait la prétention. Il n'avait pas le droit de venir la déranger de la sorte pour ne rien avoir à lui dire. Il ne lui expliquerait pas, pas maintenant. Certes le but de cette lettre était de la laisser partir réaliser son rêve, et il avait été atteint, mais il était trop tard pour qu'elle sache tout. Ca ne servait plus à rien, à part à soulager sa conscience et lui prouver qu'il n'avait pas été qu'un gros connard mais juste un garçon trop amoureux. Du côté de Beverly, il n'y avait aucun intérêt à connaître la vérité. Elle avait gagné au change, percé dans cette série et lui avouer aurait été lui montrer que ça n'avait été fait qu'en grande partie par un simple sacrifice et un gros mensonge. C'était peut-être difficile à comprendre, mais il ne pouvait simplement pas le lui dire. C'était trop tard, tant pis ou tant mieux. Alors bordel, pourquoi avait-il été la voir ? Beverly lui manquait tout simplement, et il avait besoin de la voir ailleurs qu'à travers une télévision. Même si le regard qu'elle poserait sur lui serait écoeuré, triste, ou révélateur de sa haine. Sans aucun doute surprise par cette rencontre, Beverly fit tomber son verre. Il aurait pu avoir le même réflexe qu'elle, à savoir se baisser pour l'aider, mais ses mains étaient tellement tremblantes qu'il était certain de les taillader. Et puis ses membres refusaient simplement de le laisser se baisser. Elle remonta le doigt en sang et il attendit bêtement qu'elle s'exprime, les yeux rivés sur elle. Peu importait que ce soit pour l'insulter ou lui dire de dégager. Il voulait simplement savoir si elle le détestait toujours ou non. Et le regard noir qu'elle lui lançait montrait ce qu'il redoutait. Aaron ne s'attendait pas à ce qu'elle lui saute dans les bras, mais il y avait tant de rancoeur dans son regard et ses propos qu'il avait envie de disparaître de la surface de la Terre. Nerveusement, Aaron se frotta la nuque, les cheveux, puis le visage, alors qu'il réfléchissait à un moyen de se téléporter loin d'ici et lui foutre la paix. Il bégayait affreusement.

- Ouais, je m'en doute. C'était idiot, j'aurais pas dû m'incruster comme ça. T'as ta nouvelle vie et...Je vais m'en aller, je suis stupide.

Aaron plongea la main dans sa poche et en sortit un mouchoir en papier non utilisé, toujours présent au cas où, et le lui tendit pour sa main.

- Il est propre et...Même si tu le croiras pas, je suis désolé.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptySam 11 Juil - 3:25

[HJ : Désolée pour le retard ^^']

    Toujours aussi mal à l'aise, Beverly se demandait comment se sortir de cette situation délicate. Elle priait pour que Cat revienne auprès d'elle, mais elle devait se rendre à l'évidence, la jeune femme avait complètement disparue, laissant son amie en pleine désolation. La jolie brune se décida enfin à poser les yeux sur son ex-petit ami. Ce dernier semblait aussi incommodé qu'elle, enchaînant les gestes synonymes de nervosité. Pour Beverly, c'était plutôt positif : il devait certainement s'en vouloir de ses actes passés. Malheureusement, le mal était fait. Elle pouvait peut-être pardonner, mais pas oublier. Même pardonner lui semblait au-delà de ses facultés. Certes, tout ça faisait partie du passé et elle menait sa vie à présent, mais elle éprouvait un grand manque, quelque chose que la célébrité ne pouvait pas lui apporter. Une vraie vie de couple, avec un avenir possible, un mariage, des enfants. Actuellement, ça lui paraissait complètement hors de portée. Elle avait encore largement le temps d'y penser mais elle savait que son métier n'était pas l'idéal pour ça. Si elle était restée avec Aaron, elle aurait sans doute mené une vie tranquille, loin des strass et paillettes, loin de cet abominable Sebastian Wilson. Elle n'aurait pas réalisé son rêve, mais avec du recul, elle aurait peut-être eu une vie plus agréable. Cependant, mieux vaut vivre avec des remords qu'avec des regrets...

      - Ouais, je m'en doute. C'était idiot, j'aurais pas dû m'incruster comme ça. T'as ta nouvelle vie et...Je vais m'en aller, je suis stupide.


    Aaron avait pris la parole, la voix tremblante et le discours incertain. Aussi étrange que cela pût paraître, même s'il ne présentait aucune excuse, elle fut troublée par ces mots. Il était évident qu'il était sincère à en croire son embarras. Attendrie, elle baissa partiellement sa garde. Elle avait subitement envie de le retenir, envie de comprendre. De comprendre ce qu'il faisait là, pourquoi il était revenu vers elle. Elle avait du mal à croire qu'il s'agissait du même Aaron qui l'avait trompée auparavant. En fait, il était tel qu'elle l'avait connu avant cette horrible journée. Celui qu'elle avait profondément aimé. Elle n'avait jamais douté de la véracité de l'infidélité, mais s'était toujours dit que ça ne ressemblait pas au garçon qu'elle connaissait. Là, elle le retrouvait, et cela lui brisait à nouveau le cœur, car elle savait qu'elle l'avait perdu et que plus rien ne serait jamais comme avant. Elle aurait vraiment préféré ne jamais le revoir. Le jeune homme lui tendit alors un mouchoir, qu'elle accepta avec une légère hésitation.

      - Il est propre et...Même si tu le croiras pas, je suis désolé.


    Les excuses tant attendues étaient enfin arrivées. Comment pouvait-elle réagir face à ça ? En fait, ce fut son corps qui répondit avant sa tête. Les larmes lui montèrent aux yeux tandis qu'une boule se formait dans sa gorge. Résultat du mélange explosif entre nervosité, soulagement et regrets. Les nerfs de la jeune fille lâchaient. Elle eût une forte envie de pleurer à chaudes larmes, mais se retint. Il était impossible qu'elle s'autorise à pleurer en public, surtout devant tant de gens lors d'une soirée aussi importante. Alors, se faisant violence pour ne pas verser de larmes, elle se pinça les lèvres, déglutit avec difficulté et leva ses yeux humides sur Aaron.

      - Est-ce qu'on pourrait... Allez ailleurs, s'il te plaît ?


    Outre sa forte envie de pleurer, elle avait en grand besoin de lui parler, de vider son sac. Elle voulait mettre les choses au clair avec lui, peu importe que ça parte en dispute ou simplement qu'elle ressasse des événements passés qui lui étaient douloureux.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMer 15 Juil - 12:58

Troisième jour à tremper dans cette mission bouseuse. Je faisais le bilan des choses, la tête appuyée sur mes mains et attendant, seul au bar qui était devenu le mien. J'étais arrivé ici dans l'optique de devenir le contraire de moi-même, mon parfait opposé en somme. Je devais être gentil, agréable, souriant et totalement inoffensif. Ce qui, je dois l'admettre, était loin d'être le cas. Chris et moi avions adopté une vie de parfaite débauche, enchainant soirée, verres et filles. Ma vie était celle dont je rêvais et dont tout homme avec un minimum de logique n'atteindrait jamais mais espèrerait toujours. Aucune responsabilité, pas de prises de têtes avec la demoiselle qui pourrait servir de petite copine puisque ce genre de chose ne me regarde pas. L'amour c'est pour les autres. Les sentiments et toute cette connerie ne m'a jamais concerné. Pour cause je dois être le type le plus insensible du monde, enfin je crois que c'est ce que pense ce cher Professeur McAlister. Il doit me croire fou. Il n'a pas avoir tord. Ce professeur est un type sûrement très bien, seulement voilà, il est complètement barje. Son idée, et pas des moindres, se consiste à rassembler une tonne de personnes se connaissant plus ou moins pour voir comment LE sentiment amoureux se développe, ou disons une connerie dans le genre, j'ai pas trop suivis. Il m'avait prit comme barman, j'étais une taupe, un des mecs mis au parfum mais qui se doit de ne rien dire et qui doit manipuler tout le monde. Le rôle parfait. Le rôle de ma vie. Nous n'étions que le troisième jour et j'adorais déjà jouer l'idiot. Le gentil copain avec qui on discute de ses histoires de coeur mais avec qui on ne s'imagine même pas sortir. Pourtant il y avait cette tache dans le tableau. Cette fille. Je la chassais de mes pensées et vit une blonde plutôt jolie et avec des arguments de poids (je sais... peu délicat mais un homme reste un homme) venir me voir pour me commander un verre de martini. Décidant de continuer sur un bon chemin je me dois de lui faire un petit brin de causette, elle est gentille en plus d'avoir de jolies courbes.
Elle me faisait tout à coup pensé à une certaine Rebecca avec qui j'avais eu une histoire. Courte mais passionnée. Voilà ce dont j'étais capable. Pas de sentiment mais de la passion, du désir et du sexe. Bien loin de ce que le nouveau Justin devait se faire comme idée de l'amour et tout ça. Une fois le double de Rebecca partie je replongeais dans mes pensées.
Cette Baby allait me rendre fou.
Je la voyais à l'autre bout de la salle accompagnée de quelques amis. Ce que j'aurais donner pour être avec elle, en ce moment et pouvoir lui dire tout ce qui marchait bien avec une fille comme elle. La flatter, ne pas hésiter à lui décrire tout ce qu'elle m'inspirait, même le pire... Cette fille était différente, elle avait quelque chose de plus. Je ne savais pas encore quoi mais j'étais bien décidé à le savoir. L'idée même de finir cette aventure sans qu'elle ne soit passer dans mon lit me donner envie de vomir. J'aurais cette fille, elle me désirerait autant que je la désire. Je ne veux pas qu'elle m'aime, elle me paraît aussi apte à aimer que... moi. Je lorgnais sur ces jolies jambes découvertes, elle était fine mais pas maigre. Parfaite. Ses cheveux mis long me donnais envie d'y passer mes doigts. Toutes ses mièvreries me redonnèrent tout à coup le sourire. Je commençais, une nouvelle fois pour tout dire, à penser comme l'aurait fait Justin-Le-Barman-Crétin. Je la suivis du regard, elle s'approchait. Je sentais que mon pouls s'accélérait à outrance. Étrange et inhabituel pour moi. Sa robe était trop courte, sa en était ridicule. Elle était trop maquillée. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser elle ne ressemblait pas à une de ses filles désespérées et plantée sur un trottoir, attendant que quelqu'un veule bien les embarquer. Elle n'avait ni l'air d'une pute ni à sa place. Elle était une tache. Dans cette soirée, ici et dans ma vie.
Une bouteille de vodka.
Sa voix était claire, peut être un peu atteinte par l'alcool mais rien de bien méchant. Je lui ferais payer le fait qu'elle ne m'adresse pas un regard. Je lui ferais payer le désir qu'elle m'inspirait. Alors au lieu de lui tendre gentiment la bouteille en annonçant le prix je me mis en devoir de faire ce que tout barman digne de ce nom ferait. Vérifier l'âge du client.
« Je suis désolé, mais je me dois de vous demander votre carte d'indentité. »
Vas y ma belle, sort moi le grand jeu, prouve moi que t'es bien celle que je pense...
Jackpot !
La demoiselle se pencha, me fit voir son décolleté plongeant et me fit la grande scène. J'eus droit au sourire enjôleur, à la moue boudeuse et tout le fatras. Rien. J'étais un mur de glace, je me trouvais soudain parfait en tant que barman. Une jeune femme aussi belle qu'hautaine me commanda la même chose et je souris, cette fois aimablement. Je ne me fis pas prier pour lui servir sa bouteille, il était clair qu'elle avait l'âge et l'idée de faire criser la brune à la robe courte ne m'était pas désagréable. Elles partirent toutes deux et je les regardais faire tout en servant un homme qui me commanda une bière. Une bière ? Dégoutant... Mes yeux étaient toujours coller à La fille et je réfléchissais à un plan pour la mettre dans mon lit. Il fallait qu'elle comprenne qu'elle se trompait sur mon compte et que si elle pensait m'avoir avec un battement de cil elle se trompait lourdement. Cette fille était un extraterrestre, un OVNIS, ou un truc du genre. Cette fille me ressemble trop pour que se soit un hasard et que je la laisse passer sous mon nez.
Je du abandonner Baby pour servir un couple. Si seulement je n'avais pas étais attelé à ce foutu boulot de barman j'aurais pu peut être pouvoir l'approcher. Elle me voyait comme un larbain, comme son larbain et elle regretterais bien vite de ne pas m'avoir considéré comme je l'étais réellement. A ma juste valeur.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyJeu 16 Juil - 21:04

    Roxane avait toujours été, aux dires de beaucoup, quelqu'un de chanceux. Elle était intelligente, née d'une bonne famille, et surtout, très belle. C'était principalement cette dernière qualité qui inspirait le plus l'admiration. Elle s'en était toujours demandée la raison. Après tout, cela ne durerait sans doute pas. Elle vieillirait, comme tout le monde, se flétrirait. Et pourtant, quelque part, cela lui faisait peur. Perdre la chose qui semblait la valoriser le plus, quitte à devenir sa seule et unique identité. Elle s'en sentait prisonnière, et pourtant se complaisait dans cette prison. Il lui était arrivé d'en profiter parfois. Mais jamais, cela n'avait pu être suffisant à ses yeux. Elle se sentait un vulgaire objet, celui que l'on désire posséder tant on le trouve attirant, celui que l'on désire exhiber également afin de provoquer l'admiration d'autrui. Elle devait pourtant le reconnaître, elle avait toujours eu la vie facile. Et pourtant, elle trouvait le moyen de se plaindre. Elle n'en avait pas le droit. Elle était belle, que vouloir de plus? Elle pouvait avoir le monde à ses pieds, et cela ne lui suffisait pas. Non, ce n'était pas suffisant. La vérité était que les Christian ne l'avaient jamais attirée, contrairement aux Cyrano qui la voyaient comme une personne à part entière. Elle avait aimé, mais il lui semblait que chaque fois le destin avait décidé que cela n'était pas pour elle.

    Elle ignorait si ce voyage était une bonne idée. Mais elle n'avait plus prit le temps de souffler depuis son arrivée à New York. Il y avait ses études, son emploi de serveuse à temps partiel. Mais tout cela lui permettait de ne plus penser à Seth, qu'elle avait quelque peu du mal à oublier malgré les mois passés. Elle ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il était devenu, s'il avait quelqu'un d'autre, s'il pensait toujours à elle. Elle n'avait plus connu personne d'autre depuis, du moins, le temps de faire le deuil de cette relation. Le seul dont elle pouvait affirmer avec certitude qu'il l'avait aimée. Et puis, un séjour à Hawaii ne pourrait lui faire que du bien. Après tout, elle ne profitait plus à l'heure actuel de l'argent de son père et ignorait quand elle pourrait renouveler l'expérience. Dès le premier pas posé à l'hôtel, des regards masculins principalement, s'étaient tournés vers elle, qui s'efforçait de les ignorer. Elle plaisait toujours autant. Et la petite robe blanche qu'elle avait enfilée le soir de l'inauguration ne faisait rien pour détromper une telle affirmation. Elle avait patiemment écouté le discours du directeur de l'hôtel, observant du coin de l'œil les personnes qui se trouvaient là également. Elle était bien loin du type d'individus qu'elle pouvait croiser lorsqu’elle partait en voyage avec son père. Quoique certains y ressemblaient. En réalité, il semblait y avoir toutes sortes d'invités, de toutes origines sociales confondues. Elle se sentait mois à l'aise qu'elle ne le laissait paraître. Peut-être n'aurait-elle dû pas venir seule.

    Trois points de rendez-vous. Au hasard, elle suivit un quelconque groupe, qui la conduisit en un lieu appelé le Moonlight. Au bout de quelques minutes à peine, elle regretta de ne pas avoir choisi une autre direction. Trop de monde, trop peu d'espace. Sans doute afin de se donner une contenance, elle se servit un cocktail aux ingrédients inconnus, et en avala rapidement une gorgée. Ce ne serait pas de trop si elle voulait tenir. Pourtant elle ne passait pas inaperçu. Mais elle aurait préféré. Peut-être cet inconnu ne serait-il alors pas venu l'aborder, d'une manière qu'elle n'apprécia pas particulièrement. Ce n'était pas ses paroles qui la gênait, plutôt la manière dont il la regardait, un regard que Roxane ne connaissait que trop bien pour ne pas chercher justement à l'éviter. Elle lui coupa la parole, prétextant un ami qui l'attendait de l'autre côté, et s'éclipsa rapidement. Elle se retourna à plusieurs reprises, afin de vérifier qu'il ne la suivait pas, et dans sa hâte, percuta un second jeune homme de plein fouet, faisant tomber le verre qu'elle tenait à la main sur le sol. Elle aurait probablement suivit le même chemin si elle ne s'était pas raccroché à lui. Confuse, elle chercha leva les yeux, prête à s'excuser. Elle le reconnu instantanément, et eu l'impression de recevoir une gifle en plein visage.


    - Anton?!

    Elle était sans aucun doute heureuse de le revoir, mais pour le moment, seule la surprise semblait l'avoir envahie. Lui. Comment était-ce seulement possible? Tout lui revint. À quel point elle l'avait aimé. Au point de passer au travers de toutes les conventions existantes pour le rejoindre dans le club qu'il avait créé. Au point de passer ses journées à penser à lui, de guetter le moindre de ses regards, de ses sourires. Elle se rappelait également à quel point elle s'était détestée de ne pas avoir su trouver les mot pour lui dire ce qu'elle ressentait, lorsqu'il était parti après leur remise des diplômes. Il lui semblait que tout cela s'était produit une éternité plus tôt. Et pourtant, si peu de temps s'était écoulé, au fond. Elle pensait ne jamais le revoir. Et voilà qu'il lui tombait du ciel, sorti de nulle-part.
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Grace C. Windsor
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 19 Juil - 13:46

Grace sentit presque le rose lui monter aux joues en entendant la réponse de la jeune Baby dont elle ne connaissait pas le nom. Elle manquait à tous ses devoirs. Elle qui était toujours des plus polies et même maniérées, elle venait tout juste de tutoyer cette adolescente, comme si elles se connaissaient depuis l'école primaire. Pire que tout, celle ci venait de la vouvoyer, lui faisant prendre dix ans en l'espace de deux secondes, et lui rappelant cruellement son manquement aux règles les plus élémentaires. Bon, ce n'était après tout pas dramatique. Elle était en vacances et avait par conséquent, elle aussi, le droit de se reposer l'esprit et d'oublier un temps les convenances et autres règles de bienséance qui écrasaient ses fines épaules de leur poids plutôt conséquent. Pourtant, il était clair que Grace se fondait difficilement parmi cette masse de touristes uniforme, et qu'elle ne faisait rien pour. De toute façon, ses tenues pour le moins guindées et excessivement luxueuses et son accent Anglais particulièrement posh à couper au couteau parlaient pour elle. Qu'importe. Grace laissa un sourire presque amusé poindre sur ses lèvres à la réponse de Baby. Sa voix traînante, son indifférence non feinte et l'intonation de sa voix lui rappelait réellement la sienne. Certes, l'accent cruellement Américain déformait le tout (a), mais être née Anglaise était un privilège qui n'était nullement à la portée de tous, que voulez vous. A la question de Baby, Grace sentit un flot de paroles pas franchement aimables pointer le bout de leur nez, remonter à sa gorge et venir frapper contre ses lèvres encore closes. L'aider ? Bien sûr qu'elle le pouvait. Tout d'abord en lui apprenant certaines règles élémentaires comme celle qui stipulait qu'un tee shirt n'était pas une robe. Ou alors qu'on avait arrêté des gens pour racolage pour un maquillage bien moins outrancier que cela. Tout en Baby respirait les excès en tout genre. Grace rêvait de passer un peigne dans sa crinière savamment ébouriffée et de la relooker toute entière. Elle était belle et dégageait un espèce de charisme brut des plus fascinants. Pourtant, elle ne comprenait pas ce qui la forçait à s'intéresser à une fille qui ressemblait plus à une prostituée d'un quelconque pays de l'Est qu'à une fille de bonne famille qui aurait pu être sa petite cousine. La jeune Anglaise ne savait pas trop pourquoi, mais beaucoup de mimiques lui rappelaient les siennes et elle avait envie de jouer à la poupée avec cette adolescente qu'elle imaginait déjà impétueuse. Le visage de Grace s'était pour une fois adouci et elle tendit la bouteille de vodka à Baby sans plus de cérémonie. Premièrement, parce qu'elle n'en buvait jamais, c'était un alcool trop peu raffiné pour elle. Et puis, depuis que Baby s'était eloignée du bar, Grace percevait très bien les regards insistants du barman qui se perdaient dans la silhouette de dos, de la jeune fille. Après tout, elle était bien tombée amoureuse d'un simple libraire, elle pourrait comprendre que Baby s'entiche d'un barman, aussi vulgaire soit-il. Alors si elle ne pouvait posséder Aaron, elle ferait tout pour que ce barman et cette fille finissent ensemble. Puisque les originaux ne le pouvaient pas, leurs doubles le ferait à leur place. Fantastique idée, n'est-ce pas ? A cette seconde là, Grace décida de prendre Baby sous son aile, que la jeune femme le veuille, ou non. Elle serait Grace II, à partir de maintenant. Et dès demain, elle irait converser avec cet Aaron II, voir si il était à la hauteur de l'original. Enfin, ce serait difficile. Si il lui arrivait à la cheville, ce serait suffisant. Grace arrêta de d'espionner le petit jeu qui s'installait entre le barman et Baby sans que celle ci ne semble réellement le remarquer et reposa ses yeux noisettes sur sa nouvelle protégée - qui ne devait pas savoir dans quoi elle s'embarquait, la pauvresse.

- Si je peux t'aider ? Bien sûr que je le peux. Je pourrais te conseiller sur une tenue plus... appropriée mais ce serait un peu rude et déplacé j'imagine. Par contre, le barman te dévore des yeux depuis plusieurs minutes. Tu devrais aller le voir et le narguer en dégustant un verre de vodka qu'il n'a pas voulu te donner juste sous son nez. Non pas que j'encourage des mineurs à consommer de l'alcool en règle générale mais... tu n'as pas l'air d'avoir besoin de moi pour en boire, donc. Et surtout, ne le ménage pas, ton impertinence a l'air de l'amuser.

Grace ponctua sa phrase d'un sourire presque attendri comme elle n'en distribuait quasiment jamais, et du moins, jamais en public. Baby - dont elle ne connaissait toujours pas le nom avait un effet bénéfique sur sa personne. Sentant la jeune fille hésiter, elle ajouta :

- Allez, file. Je m'appelle Grace, soit dit en passant.

Grace jeta un dernier regard au barman et regarda Baby partir le rejoindre, un air indifférent ornant son visage aux traits délicats. Cet air là ne lui était pas franchement inconnu non plus. Elle allait se tourner vers Noah pour lui faire part de ses réflexions mais ne le trouva pas. Les conversations de filles avaient dû le faire fuir comme la peste. Grace soupira et récupéra une flûte d'un cocktail au champagne sur le plateau d'un serveur. Bon, elle était seule, lors d'une représentation publique, et c'était prohibé dans tous les manuels de savoir vivre. Grace n'avait aucune confiance en elle malgré que chacun de ses pores semblaient respirer l'assurance et se retrouver seule au milieu d'une foule était pour elle un moment embarrassant, où elle imaginait tous les regards critiques des convives posés sur elle à examiner la moindre parcelle de son être à la recherche d'un défaut, même le plus minime. Affreux. Elle se sentit d'un coup gauche et pas à sa place, un peu comme un vilain petit canard au milieu des autres canards, sans savoir qu'elle était en fait un cygne majestueux et qu'ils n'étaient que des... canards, justement. Si elle restait là, seule, elle n'allait pas tarder à faire ressortir ses névroses et à imaginer un cheveux disgrâcieux dans son chignon, ou un pli abominable sur sa robe de princesse. La vue d'Aaron en compagnie d'une jeune femme brune et sublime lui arracha un tremblement de fureur et elle manqua de lâcher sa flûte. Mon Dieu, il fallait agir, et vite. Ses yeux parcoururent la foule des yeux et Grace repéra un très bel homme, seul, et l'air totalement désespéré. Ou juste profondément ennuyé. Son humeur et sa détresse semblaient correspondre avec les siennes. Il était parfait. Et bien sûr, il fallait qu'Aaron lâche des yeux sa superbe créature un instant pour prendre conscience que ce charmant garçon était Noah et donc son si parfait fiancé. Ca allait fonctionner, évidemment. Grace récupéra un second cocktail comme pour sceller le pacte avec son nouvel ami et se dirigea vers lui, de sa démarche élégante et de son port de tête altier, propre à son rang et à son éducation.

- Bonsoir. Grace lui tendit le cocktail avant de déguster élégamment une gorgée du sien Je vois que je ne suis pas la seule à avoir l'air heureuse et avenante, c'est plutôt rassurant. Elle ponctua sa réplique d'un simulacre de sourire amusé qui disparut aussi vite qu'il était apparu en voyant cette brunasse éloigner un peu Aaron. SON Aaron. Et Noah n'était même pas pour aller s'occuper de cette fille avec ses bonnes manières et son humour qui faisait toujours mouche, évidemment. Si quelqu'un s'approche et qu'il ressemble à un grand niais aux cheveux bouclés, vous vous appelez Noah et nous sommes fiancés, d'accord ? Grace tendit une main parfaitement manucurée et tandis qu'elle serrait celle du garçon, ajouta Grace, enchantée.
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 19 Juil - 18:44


    La vue de Cat quittant précipitamment le Moonlight désorianta quelque peu Anton. Il ne voulut toutefois pas la suivre, sachant la colère dans son coeur trop grande encore pour qu'une discussion soit appréciée et posée. Il risquait, encore une fois, de s'emporter pour rien alors que la demoiselle semblait vouloir l'éviter. Il se détestait d'avoir accepté ce petit voyage tous frais payés pour Hawaii. Le soleil pourrait peut-être lui remonter le moral, un peu, mais une rencontre avec Cat ne pouvait que lui nuire. D'ailleurs, Anton termina derechef sa boisson et sentit l'alcool lui monter à la tête. Combien il en avait bu, déjà? Ce n'était pas important.

    Il en oublia Cat lorsque celle-ci ne fut plus dans son champ de vision et se retourna avant de se faire percuter brutalement. Il faillit perdre pied, mais retrouva rapidement - dans l'état où il était, c'était rapidement - le contrôle de ses sens et de ses membres. La vue de la jeune femme qui s'offrait à lui faillit le faire tomber à la renverse. Roxane. Elle avait laissé tomber son verre au sol en le bousculant, mais il s'en fichait. Qu'est-ce qu'elle fichait ici? Roméo avait perdu sa Juliette et la voilà qui revenait après il ne savait combien d'années? Il l'aurait su, certes, si son esprit n'avait pas été aussi embrumé. Revoir, ainsi, plein de gens qu'il connaissait lui fit l'effet d'une balle dans le crâne. Ce n'était pas parce qu'il n'avait pas envie de la voir, Roxane avait toujours été super sympathique avec lui, elle était vraiment jolie et il ne pouvait nier l'attirance qu'il avait pour elle. Mais comment se faisait-il qu'elle ait, elle aussi, été invitée à Miami afin de profiter de la plage et de la chaleur? Plein de questions qui resteraient sans réponses. Il passa une main dans ses cheveux, presque nerveux. Pourtant, ce n'était pas réellement le genre d'Anton d'être nerveux. Il plongea son regard dans celui de la jeune femme et détailla son visage, rapidement. Elle n'avait pas changé. Ou si, peut-être. Elle était encore plus belle qu'avant. Il en avait oublié Cat et son départ, il n'avait d'yeux que pour elle. La folie de l'alcool vous fait perdre vos moyens et c'est impossible d'accaparer son esprit à deux situations différentes. Il était trop préoccupé par ses retrouvailles avec Roxane pour ne serait-ce qu'oser penser à son ancienne petite amie.

      ANTON: « Roxane! En voilà une surprise. Je ne m'attendais pas à te voir ici...! »

    Obligé de crier, presque, afin de couvrir le bruit de la musique, Anton eut pourtant un sourire sincère à son égard. Il n'était pas en colère contre elle et la retrouver lui faisait pourtant chaud au coeur, maintenant qu'il y pensait comme il le fallait. Il saisit délicatement son bras afin de la rapprocher du bar - un peu - et proposa:

      ANTON: « Je peux t'offrir quelque chose à boire? »

    Commandant, pour lui, une nouvelle boisson, il espéra que la jeune femme accepterait son offre. Quand bien même ce n'était qu'une seule boisson dans toute sa soirée, il la lui aurait offerte. Lorsqu'il reçut sa vodka, il en prit une gorgée, mais se décida à ne pas la boire d'un coup sec, celle-là. Il avait déjà la tête qui tournait, un peu, il n'avait pas envie de s'effondrer au sol. Au moins, il était encore apte à discuter avec des propos à peu près corrects. Roxane pourrait faire de lui à peu près ce qu'elle voulait. Même danser ne serait pas un gros défi pour l'âme émêchée qu'était celle d'Anton. Pourtant, il n'avait jamais aimé danser. Il savait fort bien que les hommes qui dansaient bien avaient tendance à plaire aux filles, et ce n'était pas d'aujourd'hui. Même dans le temps de Roméo, ça plaisait aux filles. Il n'était pas mauvais, il était loin de l'être, même, mais il n'aimait pas particulièrement s'exhiber ainsi au milieu d'une piste de danse. Il avait pris des cours, déjà, se disant que ça ne pourrait pas lui nuire. Après tout, même au théâtre, la grâce que l'on acquiert en dansant aurait pu lui être utile. Ça n'avait pas été le cas, d'ailleurs, et il commençait réellement à se demander s'il se rappelait le moindre pas, mais il se rendit compte, à ce moment même, qu'il avait délaissé la jeune fille afin de se glisser dans ses propres pensées et de s'y enfermer. Il reporta son attention sur elle, mais maudit la musique trop forte qui les empêchait de discuter convenablement. Il n'hésiterait pas à lui proposer d'aller ailleurs, si seulement il n'était pas certain qu'elle avait envie de rester ici encore un peu.


Dernière édition par Anton Holloway le Ven 24 Juil - 6:05, édité 1 fois
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Callie Davis

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 19 Juil - 19:44

Callie ne pouvait s'empêcher de sourire amèrement lorsque quelqu'un découvrait qu'elle avait une soeur jumelle et pensait que c'était une chose absolument géniale et qu'elles devaient être les meilleures amies du monde. Comme ils se trompaient. Callie était de nature solitaire et n'avait pas réellement besoin des autres pour se sentir bien, mais cette relation uniquement basée sur un conflit et une compétition du côté de Bonnie était regrettable. Elle aurait apprécié coller à l'image des jumelles complices que s'imaginaient les autres mais c'était peine perdue. Bonnie cherchait en permanence à la contrôler et la rabaisser par la même occasion. Callie ne disait rien la plupart du temps. Elle avait du mal à comprendre mais savait que ce besoin perpétuel d'être supérieure à elle qu'avait Bonnie était forcément révélateur d'un complexe quelconque et que la remettre en place était inutile et n'arrangerait certainement pas la chose. C'était totalement stupide et représentait une perte de temps, mais tant pis. Peut-être qu'un jour Bonnie le réaliserait, mais à 22 ans les choses n'avaient toujours pas évoluées et Callie commençait à perdre patience. Elle avait beau savoir que derrière cette agressivité permanente Bonnie gardait un minimum d'affection pour elle, elle en avait tout de même marre d'être ridiculiser lors des rares moments qu'elles passaient ensemble. Ce soir-là plus que les autres, Callie avait clairement envie de le lui faire comprendre. Elle était passée du ravissement total à l'arrivée sur l'île à la dépression quelques heures plus tard. Ecouter les reproches infondés et idiots de sa soeur n'était franchement pas ce dont elle avait besoin à ce moment précis. Mais encore une fois elle resta calme et réussit à garder un ton détaché et à lui demander gentiment de la laisser en paix avec elle-même. C'était trop demander, visiblement, puisque Bonnie se lança à nouveau dans un discours incohérent sans justification. C'était toujours la même chose. Elle se donnait encore une fois en public et se servait d'elle pour montrer sa supériorité à des inconnus. Et tant pis si elle devait inventer n'importe quoi pour le faire. Le principal était toujours de la diminuer un peu plus. L'opinion des autres importait peu à Callie. Elle se fichait de tout ce que ces touristes pouvaient penser maintenant. Elle était juste profondément agacée par ce petit jeu qui durait depuis trop longtemps et sentait l'envie de claquer sa soeur monter. Elle ne l'avait pas fait depuis ses dix ans et jamais elle n'en avait eu autant envie. Elle s'était retenue avec William et mourrait maintenant d'envie de faire passer ce besoin sur Bonnie. Mais rendre leur relation encore plus chaotique n'arrangerait pas son humeur et Callie se retint de lui sauter au cou pour l'étrangler et baissa la tête vers son cocktail qu'elle vida d'un trait. Elle ne répondit rien, puisque ça ne servait à rien. Bonnie trouverait encore quelque chose à redire et ne se tairait pas jusqu'à ce que l'une des deux parte ou qu'elle repère une proie potentielle à draguer de façon ridicule. L'alcool l'écoeura et Callie dut retenir une grimace. Elle assista à la démonstration de maladresse de Cassy et pria intérieurement pour son salut. Bonnie allait déchirer sa robe en retour, c'était évident. Et non. Même pas. Elle était forcément la seule avec qui elle se montrait insupportable. Bonnie profita de cette nouvelle conversation pour lui lancer une petite pique. Callie s'efforça une nouvelle fois de contrôler ses pulsions. Se donner en spectacle était inutile. Callie se leva et s'apprêta à partir pour aller n'importe où tant qu'elle pouvait s'éloigner d'elle, jusqu'à ce qu'elle entende sa dernière phrase. Elle se planta devant elle, et même si l'envie de la gifler ou de râler était forte, elle réussit tout de même à garder un ton un peu modéré, fusillant sa soeur du regard.

- Bonnie, tais-toi. Je suis vraiment pas d'humeur à écouter tes bêtises et ça commence franchement à me lasser. La plus pathétique de nous deux c'est toi et il est peut-être temps que tu t'en rendes compte et grandisses. En attendant je te souhaite de bonnes vacances et te demande d'aller te faire foutre, ce qui ne devrait pas être très difficile avec cette robe, ou ce débardeur, peu importe. Tu es ridicule.

Lui tenir tête ne faisait pas partie de ses habitudes, mais c'en était trop. Sur ce, Callie ne lui laissa pas le temps de répondre et se fraya un chemin à travers des corps en sueur écoeurants et quitta le Moonlight.
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Eden Cole

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyDim 19 Juil - 20:39

Moulée à l'extrême dans une robe en dentelle Alex Perry, Miss Cole s'apprêtait à quitter sa chambre pour se rendre au Moonlight. Le Moonlight était un bar branché, faisant parti de l'hôtel. La belle blonde aux jambes interminables adorait passer ses soirées là bas à danser, boire et surtout chasser. Oui, c'est dans ce bar qu'Eden trouvait les personnes avec qui elle allait s'accoupler, ou, comme elle le dit si bien, s'envoyer en l'air. Le sexe et Eden, c'est une grande histoire d'amour... Ou pas. Il faut dire que ce soir l'amour était à exclure du vocabulaire de Blondie. Voulant juste se faire sauter la capsule, la jeune femme ne comptait, en aucun cas, chercher le grand amour de sa vie, car elle sait que celui ci n'existe pas. Non, lorsqu'on parle d'âme sœur c'est une légende, un peu comme les licornes, les sorcières et les rousses qui puent. Tout comme la monogamie, l'amour n'était pas une chose concevable pour Miss Cole et son corps de rêve.

Bref, c'était donc dans sa robe d'un blanc immaculé et cachant à peine son endroit stratégique qu'Eden se dirigea vers le Moonlight. Elle savait pertinemment qu'avant cela, il y avait un discours du professeur dans le petit salon, mais par fainéantise, la belle n'y était pas allée. Déjà au courant du discours préparé à l'avance par le bel homme, Eden se doutait que sa présence n'était pas essentielle, du moins pour l'instant. En plus, tout le monde sait que pour qu'une entrée soit réussie, il fait absolument se faire désirer. C'est pareil avec le sexe, si c'est trop facile ça lasse, mais par contre, lorsque c'est plus dur, le moment est encore meilleur... Dur, dans TOUS les sens du terme (a). Cependant, la jeune femme était quelque peu déçue de ne pas avoir vu ce cher professeur. Dieu, qu'il était sexy. Si seulement la belle pouvait l'approchait, elle lui montrerait quelques tours de magie dont elle seule a le secret. Et il fallait dire que le bel homme faisait honneur à l'expression qui disait "plus c'est gros mieux c'est"... Allez comprendre ce que vous voulez à cette expression.

Une fois avoir finie d'arpenter les couloirs éclairés de l'hôtel, la belle se dépêcha de faire son chemin vers le Moonlight. Une fois arrivée au niveau du bar branché la belle dégaina son œillade la plus sensuelle et fît son entrée. Le club était plutôt bondé, toutes sortes de gens y étaient. Parmi eux, on pouvait voir Gertrude, ou Géraldine... Bref, une fille avec un prénom qui commence par un G. Plusieurs personne avait mentionné la jeune femme à Eden. De toutes les bonnes choses qui ont été dites sur la belle, Eden avait juste retenu "coincée". Argh, que ce mot à un son strident à l'oreille délicate de Miss Cole. S'il y a une chose qu'Eden ne supporte pas, c'est bien les femmes avec un manche à balais entre les jambes. Damn, Dieu nous a donné la possibilité d'écarter les cuisses allons y! D'ailleurs, en parlant de ça, la robe d'Eden était tellement remontée qu'elle dévoilait le fait que la belle ne portait pas de culotte... Oops! Bien sûr, Miss Cole ne s'en était pas rendue compte, trop occupée à chercher des mâles performants au sein de cette cohue. By the way, cela commençait à légèrement énervait la belle, qui n'arrivait pas à mettre la main sur un serveur. Un peu agacée, la belle cria, en espérant que quelqu'un l'entende;


"N'y a-t-il pas un putain de serveur dans cette foutue boîte?! Merci."
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Aaron Jacobs

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMar 21 Juil - 20:12

[Et désolée pour le retard aussi ^^' Et j'imagine que je me répète beaucoup, du coup.]

Aaron s'attendait à ce que Beverly lui dise de dégager, qu'elle ne voulait plus le voir, qu'il ne faisait plus partie de sa vie, qu'il était un enfoiré, et beaucoup d'autres choses réjouissantes. Sûrement pas qu'elle soit gagnée par l'émotion et lui demande de sortir du Moonlight avec elle. Au final Aaron ne savait pas tellement s'il s'agissait d'une bonne chose ou non. Qu'elle vide son sac l'aurait sans aucun doute blessé, mais au moins il n'aurait eu qu'à encaisser et pas à revenir sur cette lettre et son contenu. Là il craignait que ce ne soit pas le cas et qu'il soit tenté de dire la vérité ou de mentir à nouveau. Dans les deux cas la chose serait difficile. Voir qu'elle était sur le point de craquer lui fit beaucoup plus de mal qu'il ne l'aurait cru. Rompre par lettre n'était certainement pas la meilleure façon de le faire. La discussion post-rupture devait sûrement être essentielle pour tout mettre au clair. Parce que là, Aaron se sentait affreusement mal. Comme s'ils étaient au lendemain de leur rupture, que cette discussion avait enfin lieu et que ses sentiments étaient toujours présents. La savoir partie après lui avoir écrit les pires mensonges lui avait fait beaucoup plus de peine qu'il ne voulait bien l'admettre. Deux années s'étaient écoulées mais cette cicatrice sembla s'ouvrir entièrement. Il était à nouveau proie aux questions qui avait occupées son esprit les jours qui avaient suivi leur séparation. Dire la vérité, ou assumer ses choix et reconnaître qu'il avait fait le bon. Peut-être que c'était le moment de tout lui avouer. Maintenant qu'elle était une star montante, son idylle d'adolescente devait lui sembler bien loin et il ne prenait plus le risque de gâcher son avenir. Mais à quoi bon déterrer le passé ? Être honnête maintenant lui semblait tout aussi impossible qu'au premier jour, mais son indécision et ses doutes n'aidaient pas vraiment. Ses sentiments pour Beverly non plus. Aaron avait beau avoir tourné la page, la voir ainsi lui fit comprendre que ça n'avait jamais totalement été le cas. Bordel, il se sentait terriblement mal face à ses yeux trop bleus embués de larmes. Il voulait la serrer dans ses bras mais savait pertinemment qu'il n'en avait plus le droit. Il ne dit rien pendant un moment et se contenta de hocher la tête avant de sortir vers la terrasse. Il s'éloigna le plus possible des autres en vérifiant que Beverly était sur ses pas et surtout en s'interrogeant sur ce qu'il allait bien pouvoir dire. Entamer une conversation avec l'ex qui croit être cocue avec une cheerleader n'était pas dans ses cordes.

- Tout à l'air d'aller pour le mieux pour toi. Je suis content que tu aies réussi.

Youhou. C'était vraiment le moment de la complimenter sur sa carrière. Il aurait peut-être du la laisser parler la première. Pourquoi avait-elle voulu qu'ils sortent ? Elle lui offrait la possibilité de s'expliquer, ou juste de discuter. Mais il ne savait pas quoi dire. Trouver ses mots constituait toujours un défi difficilement surmontable pour lui. La difficulté triplait face à son ex qui devait le détester plus que tout. Malgré tout il se lança maladroitement, et l'air plus ou moins frais et l'effet de surprise passer l'aidèrent à retrouver une voix à peu près normale. A peu près.

- Ecoute, avant que tu t'énerves, je veux que tu saches que j'ai jamais voulu te faire autant de peine. Enfin, si je t'ai fait du mal, évidemment. C'était pas vraiment dans mon intention. Au contraire en fait. Enfin, si un peu, au fond. Un mal pour un bien au final...Putain, ça veut rien dire. J'ai pas gagné en rhétorique. Tu peux enfin me frapper si tu veux. Même si je me doute que cette histoire doit être bien loin pour toi, maintenant. Ok je me sens encore plus stupide maintenant.

Le tout ponctué par de nombreux grattages de crâne et de nuque, et de regards partant à droite à gauche, et souvent sur ses chaussures. Jusqu'à ce qu'il se décide à affronter à nouveau le regard de Beverly, priant pour qu'elle ne l'oblige pas à continuer et ne lui demande pas de s'exprimer un peu plus clairement. Sa tête menaçait d'exploser. Il ne pouvait simplement pas tout balancer, comme ça. C'était simplement inutile et égoïste. Et pourtant il en mourrait d'envie, au fond.
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Adrian Cole

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMar 21 Juil - 20:38

Adrian s'était renfrogné en apprenant que Tinsley & Kelsey partagaient leur chambre, et que lui se retrouvait dans celle de sa soeur, parce qu'ils possédaient le même nom de famille. Il avait d'abord était étonné - il ne lui semblait pas qu'Eden avait reçu une de ces lettres qui annonçait le voyage tous frais payés - et ensuite, s'était mis à bouder comme l'enfant immature qu'il pouvait être. Connaissant sa soeur, elle allait ramener des mecs différents genre, tout le temps, et il allait devoir migrer pour se retenir de ne pas leur casser la gueule. Adrian supportait de plus en plus mal les fréquentations d'Eden. Il s'était toujours senti le devoir de la protéger, mais plus elle grandissait, moins elle semblait avoir besoin de lui. Elle semblait toujours s'enfoncer un peu plus profondément (aa) dans la débauche et rien ne semblait pouvoir la tirer de là. Certes, aux yeux de tous ses copains - qu'elle s'était tapés pour la plupart - Eden était une bonnasse, une véritable bombe sexuelle hyper bandante, mais à ses yeux, elle était toujours une gamine, une enfant, une fille à protéger des garçons, prédateurs sexuels. Il n'arrivait pas à la voir autrement qu'avec les yeux de grand frère, même si par moment, il ne la considérait plus comme 'plus jolie fille du monde entier' (soeur oblige), mais comme une bombe, un peu comme tous ses potes. Il faut dire qu'Eden ne se cachait pas et qu'Adrian était de plus en plus mal à l'aise. Mais réellement. Il fallait toujours qu'elle fassse tomber sa serviette juste quand il passait devant elle et il ne pouvait s'empêcher de virer au cramoisi alors qu'enfants, ils avaient pris de nombreux bains ensemble. Pire encore, il y a peu elle s'était envoyé en l'air sur son lit, sachant très bien qu'il rentrait. Bordel. Adrian avait longuement hésité entre sa rage mal contenue et l'envie à la fois de faire une scène et de fracasser le type et de contempler le corps parfait et dénudé de sa... soeur. Ouais, c'était crade. Il avait donc fait demi tour et lui avait offert une engueulade monumentale plus tard. Eden avait joué à l'innocente, et Adrian avait cédé, avec son air penaud habituel parce qu'il détestait refuser quelque chose à sa petite soeur, ou bien être fâché contre elle. Qu'il était mignon... et naïf. Partager sa chambre avec sa soeur - qui allait sans doute dormir dans le plus simple appareil à côté de lui, qui plus est - était une torture. Une double torture puisqu'il ne pouvait pas décemment s'infiltrer dans la chambre de Tinsley, qui la partageait avec Kelsey. Après ce qu'il s'était passé entre eux trois, il aurait eu l'air d'un obsédé avide de recommencer si il se glissait en pleine nuit dans le lit de sa petite amie. Bien que recommencer ne l'aurait nullement dérangé. Adrian avait toujours trouvé Kelsey adorable mais coincée. Et ce soir là - du moins ce qu'il s'en souvenait - elle avait été tout sauf coincée, surtout pour une fille sans aucune expérience sexuelle. Avec le recul, il admettait avoir été un peu brutal avec elle, mais en même temps Kelsey avait été tellement excitante et à mille lieux du stéréotype de la vierge qu'il avait oublié ce léger détail. Hum. Après avoir frappé un nombre incalculable de coups à la porte des filles afin de savoir si il devait s'habiller décontracté ou porter un truc aussi chiant qu'une cravate - Tinsley le guidait toujours côté fringues depuis qu'on avait insinué qu'il était gay, au collège, parce qu'il prenait soin de lui, et qu'Adrian avait dès lors refuser de s'habiller autrement que comme un SDF en fin de vie - mais personne n'avait daigné lui répondre. Adrian avait maugré et décidé qu'il ne se changerait pas. Après tout son tee shirt avec un donut - en hommage aux Simpsons - et ses Vega, c'était très chouette pour une soirée d'inauguration, non ? Ouais. De toute façon, il s'en fichait. Ce n'était pas comme si sa copine n'était pas folle amoureuse de lui, non ? Les mains dans les poches, Adrian se dirigea de sa démarche traînante directement au MoonLight pour boire des cocktails et surtout, retrouver Tinsley. Il la connaissait, elle ne pouvait pas rester en place une seconde alors écouter un discours barbant... ça, jamais. Le garçon soupira en ne reconnaissant pas le cri significatif de Tinsley quand elle le voyait, et le sautage au cou qui suivait. Bordel, c'est con comme elle lui manquait à force d'être collée à lui en permanence. Adrian manqua de se prendre les pieds dans ses lacets jamais faits - trop chiant, une perte de temps - et se saisit d'un cocktail inconnu. Il s'apprêtait à le déguster en entendant une voix crier, voix suave qu'il ne connaissait que trop bien. Son regard se fit plus dur (ahah) en apercevant Eden à moitié nue, ses fesses parfaitement galbées qui commençaient à être dévoilées par une robe ultra moulante en dentelle blanche qui était un appel au viol. Putain. Adrian n'était pas vieux jeu ou puritain, au contraire, mais le fait de capter des regards de connards de merde de chiens lubriques sur SA PETITE SOEUR le rendait malade. Il allait tous les tuer, et la tuer aussi, après. Ou pas. Adrian se dirigea vers elle par l'arrière et s'approcha de sa sculpturale silhouette, posant sa tête nonchalamment sur son épaule tandis que de ses mains il tentait vainement de baisser le bout de tissu sans dévoiler sa poitrine. Dure mission. Quand elle se retourna, Adrian se racla la gorge et passa la main derrière sa nuque tout en regardant ailleurs. Il avait parfaitement l'air d'un enfant pris en faute qui tâchait de jouer à l'innocent. Il ne manquait plus qu'il sifflotte pour que le tableau soit complet. D'un ton taquin, il commença :

- Tu as piqué les fringues Baby Dior de notre petite cousine ou je me trompe ? Adrian lui tendit son cocktail en ajoutant pompeusement, avec son humour toujours aussi pourri, mais pas vaseux ou en dessous de la ceinture, pour une fois Madame est servie. Le garçon ponctua le tout d'un clin d'oeil avant de jeter un regard noir à un mec qui ressemblait étrangement à Ken avec ses UVs, ses cheveux gominés, sa mâchoire carrés et ses fringues parfaites et à qui il manquait uniquement la bave aux lèvres tant il regardait de façon insistante Eden. Encore un de plus qu'il allait devoir défoncer, malgré l'absence totale de force dans les bras dont disposait le garçon. Enfin, il exagérait un peu, il pratiquait le basket à haut niveau depuis des lustres. Mais bon. Dis chou, tu n'aurais pas croisé Tinsley ? Elle n'a pas répondu quand j'ai frappé à sa chambre, et elle n'est pas là non plus, apparemment...
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Eden Cole

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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptyMer 22 Juil - 6:26

Eden s'apprêtait à tout casser lorsqu'elle une voix suave pénétra ses oreilles fines et décorées de diamants Cartier. Cette voix, elle pouvait la reconnaître entre mille. Mélange d'adolescent pubère et d'un Casa nova, il s'agissait, sans aucun doute, d'Adrian, le frère ultra sexy de la jeune Eden. La belle blonde frissonnait intérieurement, rien qu'en pensant à son physique de rêve; ses yeux perçant, sa bouche sexy, son corps de sportif... Il ne faut surtout pas entamer le sujet avec la demoiselle, sinon elle vous parlerait des qualités physiques de son frère toute la soirée. Pour ceux qui ne le savent pas, Eden a développé une certaine obsession pour son frère -adoptif, précisons le. Elle rêvait de lui chaque jour et chaque, ça en devenait presque malsain. Mais d'où venait cette envie soudaine? En fait, elle n'était pas si soudaine que ça. Cela faisait un petit moment que la belle fantasmait sur son frère. A vrai dire, cela avait commencé quand elle avait goûté les plaisirs du sexe, c'est à dire vers l'âge de treize -oui oui, Eden est une jeune fille très précoce. C'est donc une fois qu'elle s'est rendue compte du charme de son frère qu'elle a commencé à le voir comme un amant potentiel. De vous à moi, le fait qu'elle l'ait regardé en train de prendre sa douche l'a tout de suite convaincu sur son potentiel sexuel; en effet, Eden s'est toujours demandé si le vrai père d'Adrian n'était pas un cheval (a). Oui, je sais ce que vous pensez: Eden est complètement folle, sans gêne et atteinte. Ce n'est pas une nouvelle. Pour Miss Cole, l'amour n'a pas besoin d'être défini; que ce soit de l'hétérosexualité, homosexualité, bisexualité, inceste... Le sexe reste le sexe, seul le partenaire change. Eden pense que faire l'amour avec une personne ne devrait pas avoir des contraintes du genre "est ce que je devrais pas attendre", "est-il l'homme qu'il me faut" ou encore "c'est mon frère, je devrais peut être éviter cela". Nan, ces contraintes sont tout simplement des barrières à l'amour et au plaisir sexuel pur, celui pour lequel on se roule par terre et on pousse des gémissements d'extase. En tout cas, Adrian ne semblait pas être du même avis que sa sœur, car malgré tous les efforts de la belle pour exciter son frère, le beau brun résistait et ne voulait pas se laisser aller aux plaisirs du sexe et de la chaire. A vrai dire, Eden avait des doutes sur la sexualité de son frère. Il avait une copine, mais apparemment, cette dernière semblait plus attirée par cette pucelle de Kelsey. Remarque, ça peut donner lieu à un threesome. Argh, Eden imaginait très mal son frère crier "take your tops off giiirls" (a).
Bref, le fait est qu'Adrian était juste derrière la jolie blonde. En même temps qu'il lui parlait, Eden sentait des mains lui touchaient l'arrière train, et elle était sûre -du moins elle espérait- que c'était celle d'Adrian. Quel petit coquin ce garçon. La belle fît un demi tour des publicités pour l'Oréal et dit, d'une ton taquin, mais avec une pointe de sensualité -comme toujours- ;


- Est ce moi Adrian ou tu viens de me toucher les fesses ? Elle leva les yeux au ciel et reprit. Je te comprends pas, un jour tu joues le vierge effarouché et l'autre la bête de sexe qui ose tripoter le postérieur de sa sœur adorée. Elle marqua une courte pose et approcha se bouche près de l'oreille d'Adrian, ou elle murmura un petit mot. Mais t'en fais pas, j'adore ça... Elle lui lança un petit clin d'œil et saisi le cocktail qu'il lui avait si gentiment apporté. Merci sexy, ce cocktail sera encore meilleur que si c'était le serveur canon qui me l'avait apporté. Et au fait, cette robe c'est pas du Dior, c'est du Alex Perry, je sais que t'es nul niveau mode, mais quand même. Elle s'arrêta pour contempler la "tenue" choisie par son frère. Oh my god, fashion suicide right now. Elle fît mine de dégoût et reprit. J'y crois pas, c'est un bar genre ultra branché et toi tu te ramènes habillé comme si tu allais chercher des glaces à Disneyland. Bordel, fait un effort, ne fais pas honte Ad'. Elle lui pinça la joue pour bien lui faire comprendre qu'elle blaguait... Ou pas. Soudain, Adrian demanda à la jolie blonde si elle avait vu Tinsley, sa petite amie. Comme si Eden avait une tête à observer une fille aussi banale que Tinsley. Quoiqu'il fallait l'avouer, la jolie brune avait du charme. D'un ton je m'en foutiste, elle répondit. J'sais pas, elle doit sûrement être en train de brouter le gazon de sa copine, histoire de se préparer avant d'aller à la boîte lesbienne du coin. T'as de la chance mon grand, une bisexuelle, c'est sexy, non?
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MessageSujet: Re: TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2)   TOPIC COMMUN # 1. : Inauguration (2) EmptySam 25 Juil - 1:01

    Sans doute n'aurait-elle pas dû venir. Du moins pas seule. Mais ses amis de New York l'y avait poussée, prétendant qu'après avoir passé son année à travailler, elle méritait bien un peu de repos, encore plus sur cette île paradisiaque. Encore aujourd'hui, elle avait du mal à croire que cela était réellement arrivé. Des vacances à Hawaii, tous frais payés. C'était presque trop beau pour être vrai. D'ailleurs elle n'y avait absolument pas cru, du moins au début. Selon elle, il s'agissait tout bonnement du plus gros canular de l'année, que seul un idiot aurait pu avaler. Et pourtant, cela s'était confirmé, à sa plus grande surprise d'ailleurs. Mais pas à celle des autres. Pour la plupart, elle avait toujours été chanceuse. Ils ne savaient pas, ne comprenaient pas. Peu leur importait que son père la délaisse, ou que sa mère ait mis fin à ses jours alors qu'elle n'avait que huit ans. Tu es belle, tu n'as pas le droit de te plaindre si tu peux tout avoir. Avoir, avoir, avoir. Elle ne voulait pas avoir. Elle voulait être. Être libre, intelligente, indépendante. Et aimée. C'était sans doute pour cela qu'Anton avait toujours eu une place particulière dans son cœur, même bien après qu'ils se soient quittés. Il était la toute première forme d'amour qu'elle ait jamais connu. Et le plus tragique était qu'il ne l'avait jamais su. Elle n'avait jamais trouvé les mots pour lui raconter le rôle qu'il avait tenu au sein de son existence, à quel point il avait été important, indispensable à sa vie. Elle ignorait encore pourquoi elle s'était tue. La peur sans doute. Il fallait bien reconnaître qu'à première vue, elle n'était pas son type de fille. Et pourtant, lorsqu'elle était en sa compagnie, elle avait toujours eu le sentiment qu'il ne voyait pas en elle qu'un physique. Pourquoi ces mots, ces simples mots, n'avaient-ils pu être dits? C'était le jour où elle sut que plus jamais elle ne le reverrait, qu'elle avait compris quelle erreur elle avait commise.

    Bien longtemps elle l'avait regretté. Combien de fois ne s'était-elle pas imaginé ce qu'il aurait pu se produire si elle avait osé lui avouer la vérité? Elle avait sans doute eu en tête tous les scénarios possibles et imaginables. Sauf celui-ci. Le retrouver, des années plus tard, à des milliers de kilomètres de le leur San Francisco natale. Elle ignorait ce qu'elle ressentait exactement. Des sentiments contradictoires se mêlaient dans sa tête en une bruyante et assourdissante cacophonie. Mais la surprise y était clairement dominante, et se lisait avec grande facilité sur son joli visage. Elle s'aperçut alors qu'elle le fixait bien depuis quelques secondes, et qu'il devait probablement attendre une réponse de sa part.


    - Je t'avoue que moi non plus. C'est vraiment incroyable une telle coïncidence.

    Ce fut alors qu'un large sourire naquit sur ses lèvres, tandis que cette stupéfaction laissait place à la joie qu'elle avait de le revoir. Les choses avaient changées, bien sûr. Elle se doutait qu'en deux ans, il avait vécu. Néanmoins, le revoir ainsi ne pouvait être qu'une agréable surprise, et raviver des souvenirs plus agréables encore. La seule chose qu'elle regrettait était cette effroyable musique, qui lui vrillait les tympans et l'empêchait de pouvoir entretenir avec Anton une conversation digne de ce nom. Elle finit par comprendre qu'il lui proposait de prendre un verre, et elle répondit positivement d'un vigoureux signe de tête, plus efficace ici que les mots. Après tout, elle n'avait rien bu et son cocktail était désormais répandu au sol. Et puis, cela changeait de chez elle, où elle n'avait pas encore l'âge légal pour boire comme elle l'entendait.
    Elle se laissa guider par son compagnon jusqu'au bar, et indiqua un cocktail dont elle ne connaissait pas réellement le contenu, mais qui n'avait pas l'air mauvais. Tandis qu'on le lui préparait, elle se tourna l'espace d'un instant vers Anton, affichant un sourire amical. Ce fut alors qu'elle aperçut, derrière son épaule, l'homme qui tentait de la séduire quelques minutes auparavant. Ne voulant pas de nouveau y être confrontée, elle se baissa et se rapprocha brusquement du jeune homme afin de pouvoir se dissimuler derrière sa silhouette. Elle attendit à peine quelques instants qu'il eut quitté son champ de vision pour se reculer et faire face de nouveau à Anton, les joues rouges de confusion.


    - Excuse-moi, je n'aurais pas dû.

    Se cacher telle une vulgaire écolière. Pathétique n'est-ce pas? Mais Roxane n'était pas d'humeur à endurer de telles ardeurs. Elle ne désirait que passer un bon moment avec le jeune homme qu'elle venait tout juste de retrouver. Mais ce petit manège ne fut pas inutile, puisqu'elle eut l'occasion de constater à quel point son haleine sentait l'alcool. Elle ne lui avait jamais connu un tel penchant pour la boisson. Elle se rapprocha de nouveau de lui l'air inquiet. Comment avait-elle pu ne pas se rendre compte de l'état d'ébriété dans lequel il était.

    - Est-ce que ça va? Tu ne veux pas aller t'assoir quelque part?

    Elle ignorait s'il avait pu l'entendre, avec une telle musique. Délicatement, elle lui prit son verre de vodka des mains, qu'elle reposa ensuite sur le comptoir. Puis, elle lui serra sa main dans la sienne, afin de le guider parmi la foule, à l'extérieur de Moonlight. Un geste que jamais elle n'aurait eut s'il avait été dans son état normal.
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