haha, t'es une marrante toi tu sais ? [JACK]

Invité

« haha, t'es une marrante toi tu sais ? »

Deux jours qu'elle était en vacances, deux jours que le soleil luisait sur sa peau translucide. Elle était par nature quelqu'un extrêmement blanc de peau, et les abus d'alcool, de drogues en tout genre n'avait rien arrangé à ce pigment naturel. Elle ne bronzait pas, et au contraire, elle avait l'impression de se liquéfier sur place. Mais bon, n'empêche qu'elle se sentait étrangement à son aise dans ce paradis de luxure, de débauche. C'était cool en fait, même si une dizaine de degrés en moins n'auraient rien retirés au charme de ces vacances. Mais là, pour le moment, elle cherchait Lucas. Leur suite était immense - comme toutes les suites de l'hôtel - mais pas au point d'y perdre quelqu'un. Elle avait donc la certitude qu'il n'était pas dans leur chambre après avoir vérifié dans leur chambre, la cuisine, le salon, la salle de bain et toutes les autres pièces de leur chambre. En plus, sa guitare n'était pas là, son étui était vide. C'était donc officiel, Lucas s'était absenté. Elle haïssait qu'elle s'en aille sans le lui dire. Des images revenait toujours devant ses yeux, Lucas prenant sa guitare et s'en allant il y a quelques mois de ça. Liam faisant sa valise et ne prêtant attention à ses menaces qu'elle criait en pleine rue. Les cachets qu'elle avait avalés pour oublier, le scalpel & les bouts de verre qu'elle s'était sauvagement plantée dans les bras pour lui démontrer à quel point elle pourrait mourir pour lui. Oui, Anabel avait souvent été déçue en amour, et chaque relation qu'elle avait entreprit avait toujours tourné court. Evidemment, elle était trop extrême pour se rendre compte que cela tenait sûrement de son caractère.

Démonstration au moment même ; Lucas s'était donc absenté mais cette simple pensée alarmait tout les sens de la jeune femme. Elle s'hérissait, s'armait de picots et partait en guerre. Métaphore mais réaliste. Il fallait qu'elle le retrouve, elle ne pouvait pas le laisser s'éloigner. Il n'était pas obligé de rester avec elle, tout le temps (même si elle n'attendait que ça) mais elle voulait - pour calmer un peu son imagination - savoir avec qui il était et pour quoi faire. La possessivité était un de ses plus grands défauts. Elle sourit, mais pas de ces sourires gentils qu'on aime recevoir, c'était plutôt une manière de dévoiler ses deux incisives un peu carnassières, menaçantes. Ce n'était pas un sourire amical mais plutôt le genre de sourire qui vous donne envie d'aller vous cacher sous la table la plus proche. Devoir chercher après Lucas la mettait dans un état de nerfs proche des énormes colères dont elle pouvait souvent faire preuve. Elle avait besoin de lui, de le voir, de le sentir, toujours près d'elle, tout le temps, à chaque moment, chaque seconde, chaque nano seconde de son existence. Oui, elle avait besoin qu'il soit là, pour elle, près d'elle, tout le temps. Car il était sa raison de vivre et une fois privée de lui - même pour une courte durée - l'existence semblait tout à coup noire, privée de lumière et totalement insignifiante. Il représentait tout pour elle. Enfin, elle prit une douche froide rapidement, se sécha et s'habilla de sous vêtements noirs classiques et d'une petite robe d'été légère imprimée liberty. Toutes ces petites fleurs imprimées sur le tissu d'un mauve lavande adorable, ça ne collait pas à sa personnalité extrême. Par contre, ça se mariait à ravir avec son visage angélique, aux traits ronds et réguliers, et aux prunelles amandes magnifiques. Oui, elle était jolie et elle n'aurait eu aucun mal à avoir tout les hommes qu'elle veut, si elle n'était pas aussi passionnément amoureuse d'un homme qui se permettait de se casser sans rien dire - haha.

Elle chaussa ses nouvelles chaussures Keds et mit ses Ray Ban Wayfarer noire sur son nez aquilin. Elle était prête à sortir. Un rapide coup d'oeil au réveil lui indiqua qu'il devait être aux alentours de minuit. La période de la journée qu'elle préférait. Se rendant compte que ses lunettes de soleil seraient inutiles à cette heure, elle les fourra dans son sac de tulle griffé Marc Jacobs. La luxure, c'était un de ses pêchés capitaux dominants. Peut être même le seul, elle était fidèle - trop - et toujours sincère. Ou presque toujours. Ou parfois. Bon d'accord, la sincérité n'était pas un de ses meilleurs atouts, parce que ce trait de caractère ne faisait irruption chez elle qu'une fois tout les cent ans, si pas moins. Elle sortit donc dehors, aux aguets à chercher après Lucas. Il n'était pas là, elle sortit son Sideckik et composa son numéro - qu'elle connaissait par coeur malgré qu'il soit dans son répertoire ET en numérotation rapide, on ne sait jamais - malheureusement, Lucas ne répondit pas. Elle se sentit tout de suite, bouillonnante de rage. Il se devait de répondre à ses appels! Elle était sa copine quand même. Automatiquement persuadée qu'il était trop occupé avec une autre fille pour se donner la peine de répondre, des larmes de rage envahirent ses joues. Ses yeux se baissèrent sur les cicatrices qui ornaient la quasi totalité de ses avants bras. La moitié datait de quand Liam l'avait quittée, et l'autre moitié de quand Lucas l'avait quittée, une première fois. Elle avait tellement besoin de lui, s'il partait encore une fois, son coeur fissuré tant de fois ne le supporterait pas. Il faudrait qu'elle crève, qu'elle meure, qu'elle quitte ce monde, qu'elle apaise sa douleur. Lucas c'était sa dose de coke personnelle, son oxygène, son hydrogène, son eau, son essentiel, sa vie, sa moitié, son âme, sa raison de vivre. Comment réagiriez vous si vous perdiez tout cela en même temps? Dans le même temps, sans savoir comment réagir? Vous aussi, ne désireriez vous en finir avec tout ça ? Probablement que personne pour vous ne représente tout cele à la fois, et tant mieux, mais essayez un instant de vous imaginez avec un coeur aux morceaux éparpillés et une âme fracturée.

Bon, très bien, il était absent. Qu'il aille se faire voir, elle avait besoin de boire, de sniffer, de faire la fête, de flirter, de vivre, de danser. C'était son échappatoire, il fallait qu'elle se détruise un peu plus encore pour oublier la douleur lancinante qui lui traversait la poitrine au niveau du coeur. Alcool, anesthésie moi. Cocaïne, défonce moi. C'était son quotidien. Elle sortit de l'enceinte de l'hôtel, soudain ravie d'avoir gagné ces vacances au soleil. Elle appela un taxi et se dirigea vers le centre ville. Elle avait entendu parler d'un clup "simpa" qui venait d'ouvrir, pourquoi ne pas aller jeter un oeil? Il paraît que pour y consommer coke et alcools forts, il n'y avait pas d'endroits plus propices sur l'île, enfin, pas beaucoup d'endroits. C'était parfait pour son humeur accablée, donc. Un sourire malicieux et gagnant sur les lèvres, elle se dirigea rapidement vers le Bye Bye Love. C'était simpa comme endroit, mais elle n'avait pas le coeur à la fête. Ou plutôt, ce qu'il restait de son coeur. Elle alla directement au bar, commanda plusieurs verres de vodka et les siffla les uns après les autres, poussant un soupir de soulagement. Elle avait la gorge en feu, et son cerveau commençait déjà tout doucement à réduire son activité. Elle tituba, reprenant rapidement son équilibre, la soirée ne fit que commencer. Elle se fit plusieurs fois aborder par de charmants mâles mais non, elle broyait du noir. C'était trop con, elle profitait même pas de sa soirée comme elle l'aurait désiré. Elle avait le don de repérer les dealers, à force d'en cotoyer. Ici aussi, elle repéra aisément auprès de qui s'adresser pour avoir ce qu'elle désirait. Elle trouva, elle choisit, elle paya, elle consomma. Mais même si la douleur de ses organes émotionnels commençait à lui faire moins mal, le monde se mit à tourner vivement. Elle tituba jusqu'au bar, acheta un cocktail et fuit la musique assourdissante qui d'habitude, elle laissait la remplir toute entière jusqu'à en étouffer à moitié, dans une cabine insonorisée. C'était trop cool, y avait un bar personnel, et même s'il fallait payer les consommations en sortant, elle pourrait se faire des cocktails de la mort ici. Décidément, c'était pas si nul que ça, ce club. Enfin bon, elle était assise dans le divan, dans le silence le plus total, la tête entre les genoux et des larmes sur les joues quand la porte s'ouvrit & qu'une jeune femme entra...

Messages : 182 Date d'inscription : 26/09/2008 Copyright : winnie ;

Jack n'avait pas demandé grand chose à ces vacances offertes par un bienfaiteur inconnu - sûrement un jet setteur super généreux - elle les voyait comme l'occasion rêvée d'avoir de vraies vacances, loin de Los Angeles. Ce qui impliquait, loin des paillettes, des sorties en permanence, des gens susceptibles de la connaître, des magasines people, et des tromperies de Zach, genre. Elle espérait simplement passer du temps avec son petit ami, et faire en sorte qu'ils se retrouvent un peu. Jack avait espéré se rapprocher de nouveau d'Adam également, puisqu'il faisait parti du voyage. A la place de ça, elle se retrouvait en train de refuser d'adresser la parole à Zachary parce qu'il l'avait une nouvelle fois rendue dingue - et cocue -, et de haïr Adam puisqu'il avait bien évidemment amené sa parfaite fiancée avec elle. Ce couple était chiant comme la pluie et super pantouflard, mais mine de rien, Jack avait l'impression qu'il la lapidait avec son bonheur étincelant et c'était tuant. Adam & elle étaient proches, avant, quand ils étaient encore enfants, puis pré ados. Maintenant, c'était autre chose puisque Jack passait sa vie à sortir et à brûler la vie par les deux bouts quand le garçon était un étudiant sérieux. Les seules conversations qu'ils avaient, c'était quand elle rentrait chez elle, bien trop saoûle pour faire un pas toute seule et qu'il venait l'aider. Elle était souvent bien trop ivre pour se rappeler de leurs conversations, même si la plupart du temps, elles tournaient autour du fait que Zachary n'était pas pour elle. C'est sûr, Zachary ne ressemblait en rien à Ruth, sa petite amie parfaite et bien sous tous rapports. En réalité, c'était sa fiancée, mais Jack insistait pour la nommer 'petite amie'. De toute façon, qui se fiançait encore de nos jours ? C'était d'un ringard. Et puis, elle la détestait cordialement avec ses manières proprettes, et ses sourires faux. Adam semblait heureux, et osait s'élever en donneur de leçons parce que sa parfaite grande blondasse à la noix ne le trompait pas tous les quarts d'heures. Certes. Mais Jack était persuadée que Ruth ne lui donnait pas une once de l'adrénaline et des sensations géniales qu'elle ressentait lorsqu'elle était avec Zach, aussi salaud et irresponsable soit-il. Jack qui espérait profiter de ces vacances loin de tout pour se rapprocher du seul ami un tantinet équilibré qu'elle ait jamais eu semblait plus désespérée que jamais puisque pour lui dire un mot, elle devait écarter son molosse de copine. Et croyez-la, ce n'était pas une mince affaire, loin de là. Ruth tournait autour d'Adam comme un vautour autour de sa proie et si on tentait d'approcher du garçon, elle aboyait rudement fort. Quelle garce. Jack ne croyait pas à sa façade de fille parfaite. C'était sans doute de la jalousie parce que cette fille était son opposée, et qu'elle était parvenue à lui ôter totalement Adam. Certes. Mais quand même, Ruth était un véritable poison dont il fallait se débarrasser. Ajoutez à ça la présence du pire journaliste que la Terre ait porté et vous comprendrez bien que Jack n'avait qu'une envie ; retourner à Los Angeles.

Cependant, ça n'était pas une fille une fille qui abandonnait la partie parce qu'elle était perdue d'avance. Et puis, elle avait une certaine facilité à se foutre de ce que les gens pensaient. Et là, ce serait le cas. Jack était une acharnée née. Elle était venue passer des vacances de rêve pour se changer les idées parce que mine de rien, vivre en permanence sous les projecteurs sans réellement faire des efforts pour y être était pesant, alors elle le ferait. Elle allait passer des vacances délicieuses, elle rencontrerait des gens cool et s'amuserait pendant un très long mois. Le reste n'avait aucune importance. Zach finirait par être débarrassé de la trace de Tallulah donc ils pourraient écumer les soirées Hawaiiennes ensemble, Adam & Ruth passeront sans doute le mois entier dans leur suite donc elle n'aurait pas besoin de tenter de faire amie-amie avec cette harpie simplement pour faire plaisir à Adam, et Alexander partirait sans doute au bout de trois jours, bien trop désespéré par un truc qui n'intéresserait que lui. Genre la chasse à la baleine, le luxe ostentatoire ou peu importe quoi. Jack pourrait donc respirer de nouveau sans passer pour une dingue hystérique parce que ce garçon avait un pouvoir assez étrange et incroyable sur ses hormones, ou elle ne savait quoi. Il lui donnait toujours envie de se mettre dans des états pas croyables alors qu'en règle générale, tout coulait sur elle sans l'atteindre. Revigorée par cette idée, elle en oublia la première journée minable, et tout le reste. Jack abandonna le transat sur lequel elle se faisait dorer depuis deux bonnes heures en compagnie du magasine Vogue et ne jeta même pas un regard sur Zach qui devait mater une fille mieux foutue que les autres, sûrement. Sa guerre de l'attention durait encore, pour le moment, mais elle savait qu'elle ne tiendrait pas des mois, puisque Zach était toujours irrésistible, malgré tout ce qu'il faisait. Quelque chose chez lui faisait qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir longtemps, sans s'en vouloir à elle même d'agir comme une garce avec son mec. Allez savoir pourquoi, c'était d'un étrange. Jack abandonna son maillot de bain Eres d'un blanc immaculé sur le sol, en plein milieu de la chambre - elle était une bordélique affirmée - et sauta sous la douche, puis dans une mini robe bustier d'une couleur vive et seyante. C'était l'été merde, le noir était bon pour les filles en deuil, ou les gens franchement pas très fun. Ses cheveux encore humides et son visage hâlé même pas maquillé, Jack sortit, prête à aller danser toute la nuit. Ses lunettes lui mangeaient le visage, mais à part ça, elle semblait on ne peut plus naturel. Elle n'avait jamais été accro au maquillage, et estimait que c'était une carapace inutile pour filles laides ou peu sûres d'elles. Elle n'était ni l'une, ni l'autre, et préférait le teint naturellement doré de sa peau - merci la Californie - à un masque de fond de teint qui dégoulinerait sous le soleil et lui donnerait l'air d'une poupée de cire à moitié fondue. Ouais, dégueu.

Jack déambulait à l'intérieur du Bye Bye Love, qui semblait être une boîte de nuit super sympa, et même à la hauteur de ses lieux de débauche de Los Angeles. Cela faisait quelques heures qu'elle consommait cocktail sur cocktail, passait de groupe en groupe, dansait de table en table, sans se soucier nullement du regard des autres. Elle avait les yeux mi-clos quand elle se déhanchait, comme si elle ne vivait, ne vibrait et ne ressentait rien d'autre que la musique. C'était grisant. Bien sûr, elle échangeait quelques paroles de temps à autres à des garçons tous plus mignons et charmants les uns que les autres, mais ils n'étaient pas Zach, tout simplement, alors Jack se contentait de flirter le plus innocemment du monde avec eux, se contentant de danser contre eux. Et puis, elle aperçut cette fille blonde à la peau quasi translucide, qui semblait enchaîner verre sur verre. Jack continua de danser tout contre Josh - ou John, la musique ne lui permettait pas d'entendre réellement son prénom - sans écouter réellement les trucs forcément salaces qu'il lui glissait à l'oreille. Quand la fille disparut, elle l'oublia aussi vite et abandonna Joss à sa solitude pour rejoindre le DJ et le supplier de passer sa chanson favorite du moment. Bien sûr, il céda à sa bouille d'enfant et à la façon ravissante qu'elle avait de le supplier comme une enfant. Elle le remercia d'un baiser sonore sur la joue et resta quelques instants à se déhancher à ses côtés, avant d'aller voir ailleurs. Papillonner faisait parti de sa Nature. Jack allait se perdre de nouveau dans la foule lorsqu'elle vit la petite blonde de tout à l'heure se diriger vers le bar insonorisé. Intriguée par cette fille qui semblait boire plus que de raison, et seule qui plus est, elle lui emboîta le pas. Jack se laissa tomber à ses côtés sur le canapé, un sourire amusé aux lèvres et lâcha simplement d'une voix chantante :

- Hey, je t'ai aperçue tout à l'heure. T'as plutôt une bonne descente tu sais. La jeune fille releva la tête et le sourire de Jack s'élargit encore, jusqu'à ce qu'elle se rende compte que la blondinette en question semblait pleurer. Ou avait pleuré. Pas franchement douée pour réconforter les gens, et estimant que c'était sans doute un trip de fille bourrée, Jack garda son ton désinvolte et nonchalant, et continua Ne pleure pas, en règle générale, c'est plutôt un compliment d'avoir une super descente. J'ai une idée ! Je te paye autant de verres que tu veux, et en échange, tu arrêtes de pleurer, d'accord ? Tu es à Hawaii, dans une boîte d'enfer, avec une fille géniale, je ne vois pas ce qui pourrait être mieux. Je suis Jack. Jacqueline, en réalité, mais j'imagine que si tu m'appelles comme ça, je risque de te faire pleurer pour quelque chose... Je plaisante. Alors, on commence par quoi ? Personnellement, j'adorerais un Daiquiri fraise.

Jack ôta une mèche de cheveux qui barrait le visage d'Anabel et lui adressa un clin d'oeil malin, pressée de commencer à boire en compagnie de cette fille. Oui, elle était très sociable, parfois trop. Et alors ?

Invité

Ces vacances étaient censées être exceptionelles. Plusieurs semaines, bien loin de New York, seule seule seule & re seule avec sa seule raison de vivre ; Lucas. Il fallait qu'elle soit avec lui tout le temps, à chaque seconde qui passait. Effleurer sa peau douce, passer ses doigts dans ses cheveux cuivrés, chaque parcelle de son être avait besoin d'être près de lui, contre lui, de vivre pour lui. Elle n'avait jamais envisagé les choses sous un angle différent que sa seule raison d'exister. Mais revenons au sujet principal, les vacances de rêve qu'elle était en train de vivre, allègrement gâchée par Lucas et ses sautes d'humeur. Evidemment elle était loin de se douter que ces sautes d'humeur n'étaient pas dues à un changement d'hormones dans le corps de sa moitié mais juste au retour de Janis - dont elle ignorait l'existence - et au mal que cela faisait à Lucas. Peut être aussi mal que ce qu'Anabel ressentirait si Lucas la quitait. Elle savait que trop bien à quoi ressemble la douleur d'un coeur fissuré, elle n'avait connut que trop souvent l'ouverture d'une plaie béante dans sa poitrine ; une baie juste assez large pour que son coeur n'aie plus l'immunité contre les attaques extérieures. Mais même si l'attittude de Lucas enlevait une grande partie du charme et des espérances q'elle avait placée en ses vacances. Elle avait, tellement, besoin de lui. Malgré tout, le soleil refusait de dorer sa peau tranlucide mais engourdissait son esprit, la rendait un peu plus docile par moment. L'alcool qui coulait à flots et la drogue qu'elle prenait quotidiennement enormissait la douleur qui commençait à naître dans son cerveau et dans son coeur, l'empêchant d'avoir trop mal pour le moment. Cocoiers, palmiers, mer bleue turquoise et vodka dans des noix de cocos & au milieu de ce tableau, Anabel qui futait la douleur et la folle envie de mourir qui naissait dans son coeur, disons... meurtri.

Enfin bref, elle était donc dans cette cabine insonorisée du Bye Bye Love et elle repensait à tout ça, et sa paranoïa commençait ç s'installer dans son cerveau, dans ses veines, ses nerfs et qui lentelement, la paralysait toute entière. Elle laissait librement couler des larmes de tristesse sur ses joues frêles et creuses et elle essayait, par tout les moyens de rendre cette soirée, sa vie, un peu plus présentableIl le fallait, cela commençait à prendre des allures d'urgences et en toute sincérité, elle ne voyait aucun exutoire. Oui, elle était au milieu d'une soirée géniale, dans un club franchement trop cool, avec des tas de beaux mecs à qui elle pourrait se coller, avec qui elle pourrait dnser et lesqueles elle pourrait embrasser de temps en temps, tentant de ranger Lucas dans un coin de sa tête. Même si elle savait que même avec tout les efforts qu'elle ferait, il serait toujours là, aux frontières de son subconscient et qu'à chaque faux pas, son image & sa voix la rattraperaient de plein fouet, la heurtant violemment et la laissant se vider de son sang sur le bord de la route. Elle déprimait, elle broyait du noir et il aurait fallu un miracle pour qu'ele ne daigne sècher les perles qui roulaient sur ses joues, pour ne serais ce que se faire un savoureux cockatil et que de noyer sa peine. Elle devait encore avoir de la coke & de l'herbe dans la poche de son jeans, mais la douleur rendait ses membres lourds et relever la tête lorsque la porte de la cabine s'ouvrit, laissant un flot de musique vivifante s'engoufrer par l'ouverture. Une jolie blonde entra dans la pièce, se dirigeant directement vers Anabel, qui tenta tant bien que mal de refouler les nouvelles larmes qui coulaient sur ses joues. Sans succès.

- Hey, je t'ai aperçue tout à l'heure. T'as plutôt une bonne descente tu sais.

Puis, elle sembla remarquer que des grosses larmes coulaient sur ses joues mais n'était visiblement pas douée pour consoler les gens. Ou n'en avait pas envie. Et dans le fond, Anabel s'en fichait. Cette fille, qu'elle aime réconforter les gens ou pas, c'était pas son trip de le savoir.

Ne pleure pas, en règle générale, c'est plutôt un compliment d'avoir une super descente. J'ai une idée ! Je te paye autant de verres que tu veux, et en échange, tu arrêtes de pleurer, d'accord ? Tu es à Hawaii, dans une boîte d'enfer, avec une fille géniale, je ne vois pas ce qui pourrait être mieux. Je suis Jack. Jacqueline, en réalité, mais j'imagine que si tu m'appelles comme ça, je risque de te faire pleurer pour quelque chose... Je plaisante. Alors, on commence par quoi ? Personnellement, j'adorerais un Daiquiri fraise.

Le flot de ses paroles tirait Anabel de sa rêverie morose et elle lui en était vraiment reconnaissante. Elle sourit et se dit que peut être, sa soirée n'étit pas fichue. Cette Jack était arrivée pile au bon moment, une aubaine...

C'est une offre que je peux pas refuser ça, d'ailleurs c'est pas juste, tu me laisses même pas le choix. Au fait, moi c'est Anabel. Anabel tout court, ou alors Anà, ou Nanà ça dépend des gouts des gens. Mais franchement, Nanà perso, je déteste ça. C'est d'une débilité, alors genre, si tu tiens pas à la vie, appelle moi comme ça

Puis, se rendant compte qu'elle parlait vraiment pour ne rien dire, elle se stoppa et brusquement, embraya sur un autre sujet de conversation beaucoup plus funny ; les cocktails qu'elles allaient déguster. Bha quoi, c'était leur deal non ? (a)

Sinon, pour le cocktail un Daiquiri banane pour moi, & si tu veux je dois encore avoir de la coke ou de l'herbe - au choix, haha - faut juste me laisser le temps de fouiller.

Une esquisse de sourire aux lèvres.

Elle se leva et regarda attentivelent dans chacune de ses poches, trouvant un sachet de coke ouvert mais ou il restait bien assez pour deux railq généraux, et un autre ou il restait quoi, de quoi rouler un joint. Ouais, c'était pas glorieux mais là, c'était tout ce qu'elle avait sur le coup. Pour une fois qu'elle ne ressemblait pas à un dealer de Saint Marks quand elle sortait en club. Bullshit... Un sourire aux lèvres elle rejoignit Jack au bar, titubant légèrement mais repoussant son chagrin aux limites de sa consciences. Et pour une fois, ele savait qu'elle saurait le tenir bien en place, juste pour ce soir.

Messages : 182 Date d'inscription : 26/09/2008 Copyright : winnie ;

Nous n'étions qu'à l'aube des vacances, et déjà Jack avait l'impression d'être dans une soirée Californienne. L'ambiance était surchauffée & l'alcool coulait à flots. Sauf qu'il n'y avait ni paparazzis carnassiers prêts à tuer pour des photos compromettantes, ni pseudo vedettes opportunistes prêtes à faire amie-amie avec elle afin d'obtenir deux secondes d'entrevue avec sa superstar de père. Bon, ce qui différait de Los Angeles, c'est que Jack n'était pas non plus en train de s'afficher dans une tenue plus ou moins décente au bras de Zach ou de ses amis ou à danser sur une table. Non, elle était tout de même supersage, dans un bar insonorisé, avec une seule personne. Une fille en pleurs qui plus est. Jack avait l'habitude d'être là où on ne l'attendait pas. On la disait souvent égocentrique et égoïste, alors qu'elle se fichait simplement de ce qu'on pouvait penser d'elle. Elle faisait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait, que ça plaise, ou non. Certes, elle ne décrocherait jamais la palme de l'amie de l'année parce que la plupart de ses amitiés étaient futiles. Jack s'attachait très rapidement aux gens qu'elle rencontrait, et ne les lâchait plus. Ils se voyaient quotidiennement, dévalisaient les boutiques, réservaient dans les meilleurs restaurants, organisaient des soirées chez les Golding et passaient des nuits endiablées. Ils étaient ses meilleurs amis pendant un temps. Jusqu'aux prochaines rencontres, à la prochaine bande, aux prochaines soirées. Jack aimait tout le monde, mais ne s'accrochait réellement à personne. Ses amis entraient et sortaient dans sa vie régulièrement et sans crises de larmes. Au fond, si elle avait connu cette nuance, Jack aurait compris qu'elle n'avait pas d'amis, mais uniquement des copains qui changeaient régulièrement. Elle ne s'en rendait pourtant pas compte, puisqu'elle était toujours entourée, toujours en train d'échanger des potins ridicules, de rire, de se moquer gentiment, de railler, de bouger. Elle était toujours en mouvement et jamais seule. Bien sûr, il lui était difficile de s'apercevoir que peu de gens proches gravitaient dans sa bulle, puisque c'était le propre de toutes ses fréquentations, issues du même milieu fermé qu'elle même. Les enfants de stars et autres jet-setteurs oisifs formaient une caste à part où ils semblaient vivre dans leur bulle, sans se rendre compte du caractère franchement désuet de celle ci. Jack avait toujours du monde pour s'amuser et lui lancer des compliments, mais au fond, si elle avait un coup de blues elle n'aurait jamais su vers qui se tourner. Bien sûr, cela n'arrivait jamais parce que ce n'était pas le genre de fille à se lamenter sur son sort. Comment aurait-elle pu d'ailleurs, alors que le monde entier s'arrachait le moindre de ses faits et gestes et que des tas d'adolescentes auraient aimé avoir ses parents, sa maison, sa vie ou bien son mec ? Elle ne le pouvait pas. Mais si elle aurait dû aller s'échouer après une réelle déception, seul Adam aurait pu la recueillir. Il était le seul à se rapprocher d'un ami, et Jack l'avait totalement laissé tomber, dès que leur différence de milieu avait creusé un énorme fossé entre eux.

Jack n'avait rien fait pour le combler. Alors que M. Samuels & Adam vivaient au sein même de la propriété des Golding. Le garçon était sans doute le seul pilier de son existence vraiment solide. Tellement solide qu'elle l'avait toujours considéré comme acquis. Leurs longues discussions et leur étrange complicité s'étaient muées à l'adolescence en de simples mots échangés au détour d'une cour, si ils s'y croisaient. Jack l'adorait toujours autant, mais semblait pourtant se contenter des 'Hey' enjoués qu'elle lui lançait si elle le voyait. Adam était resté fidèle à lui même et à ses convictions, tandis que Jack, elle était entrée à pieds joints dans son milieu, multipliant les sorties sans se soucier du reste. Avec le recul, elle se trouverait sans doute un peu ridicule et futile, mais Jack ne l'avait pas, ce recul nécessaire. Et puis, elle refusait de penser à ce genre des choses. Jack était spontanée et joyeuse par Nature. Elle ne réfléchissait jamais avant d'agir et se refusait à se regarder le nombril afin de voir tout ce qui n'allait pas dans sa vie. Sa vie était cool, elle s'amusait et c'était tout ce qui comptait après tout. Elle était jeune, ça ne durerait pas indéfiniment, elle aurait bien le temps de réfléchir à des trucs plus importants après. Bien plus tard. Non ? Carpe Diem était sa seule philosophie. Et c'était sûrement ce qui l'empêchait de se remettre en question, ou de ne pas assassiner Zachary après la découverte d'une nouvelle tromperie honteuse. Enfin, ce n'était pas le moment de penser à cet insecte proprement insignifiant. Elle avait plus important à faire. Ah oui ? Oui, comme commander deux Daïquiri, par exemple. Jack se laissa choir avec agilité sur un tabouret au bar et adressa son sourire mutin le plus adorable au serveur tandis qu'elle tirait sur sa robe trop courte, qui ne cessait de remonter. Et après, on allait s'imaginer qu'elle avait des moeurs légères, n'importe quoi. Etait-ce sa faute si ses robes se liguaient contre elle ? Bien sûr que non. Jack gratifia le serveur d'un nouveau joli sourire quand il posa leurs verres sur le comptoir et fit tinter le sien contre celui d'Anabel. Jack en but une longue gorgée et reposa son regard sur Anabel, qui semblait enfin sécher ses larmes. Et sortir de la drogue, aussi. Jack n'en consommait jamais. Mais alors jamais. Tout le monde semblait y être accro et elle haïssait faire comme tout le monde. Jack ne suivait pas les tendances, mais les lançait. Et si tout le monde avait décidé que sniffer de la cocaïne, c'était hype, elle estimait que c'était le contraire : nul et ringard. Si elle consommait énormément d'alcool, ce n'était pas une junkie de tout et les seules drogues qu'elle avait dû consommer étaient un cocktail d'anti dépresseurs de sa véritable mère quand elle avait douze ans, avec ses copains d'école, et de l'ecsta lors de sa première vraie soirée à quatorze. Mais c'était tout. La plupart de ses copines passaient par la case rehab et c'était un destructeur de glamour et de réputation en puissance, sauf quand on s'appelait Kate Moss. Y'avait qu'à voir la tronche d'Amy Winehouse depuis qu'elle était genre enfermée dans son centre. Une horreur. Seule sa choucroute semblait résister et continuer de défier le monde entier et la gravité en premier lieu.

- Et bien & à cette soirée alors, Ana' ! scanda Jack tout en portant son verre à ses lèvres de nouveau et en esquissant un clin d'oeil amusé. Elle se garda bien d'ajouter que le diminutif Ana lui faisait penser à ces filles barges au possible qui adulait l'anorexie et les corps squelettiques pour qui un verre d'eau était un repas en soi et qui pullulaient à LA. Ouais, ce n'était pas des plus intéressants. La jeune fille repoussa le sachet vers Anabel en riant à moitié et ajouta, d'un ton mutin. Oh, vas y, fais toi plaisir, j'évite tout ce qui ressemble de près ou de loin à ça. J'ai vu mon père, ses pouffiasses et à peu près tous mes copains le nez dans la poudre assez souvent comme ça. Ils ont tous l'air de penser que la Rehab' c'est super hype, mais personnellement je trouve que c'est une espèce de suicide social. Enfin, depuis que mon père est en pleine régression intellectuelle, il a remplacé la drogue dure par du shit, et il a l'impression d'être de nouveau un adolescent. Il est un peu ridicule de temps à autres, mais il reste génial. Enfin, j'imagine que le ridicule, ça doit être un truc d'acteur mégalo : leurs neurones doivent disparaître au fur à mesure qu'ils reçoivent des petites culottes. Je pense sincèrement que c'est lié, j'ai toujours été douée en Biologie. Enfin, presque. Jack ne put retenir un éclat de rire cristallin, tant elle balaçait sur tout et tout le monde sans meêm en avoir l'air. Ce qu'elle racontait était inintéressant au possible et elle allait déjà faire fuir sa nouvelle copine. Bah bravo. Elle finit son verre d'une traite et commanda deux Blue Hawaiian, avant de reporter toute son attention particulièrement volatile sur Anabel. Dis, je peux savoir ce qui n'allait pas, tout à l'heure ? Je peux à peu près tout entendre, rien ne me choque. Je suis pas vraiment une tombe, mais si on boit assez, j'aurais tout oublié demain matin. Et si c'est à propos d'un garçon, je pourrais te prouver qu'il y a pire. Je le sais, puisque c'est mon mec.

» i need you [R. Jack]
» Get on your dancing shoes / Jack & Lula
» It's time to start the show, wild girl. (Jack)