DAHLIA BLACKBURN • love is all.

I. Fiche d'observation

[#] Expérience 6.2.6, Sujet n°indiquez le numéro de votre personnage.
• Etat Civil : BLACKBURN Dahlia. Vingt-trois ans. Jeune anglaise célibataire.
• Lieu d'Habitation : Hawaii.
• Principales caractéristiques : On dit d'elle qu'elle est glaciale, hypocrite, manipulatrice, fausse. Oui, on dit. Vous savez, Dahlia n'est pas le genre de fille qui viendrait à votre aide et ce, même si vous lui demandiez. Non, vous savez pourquoi ? Elle vous répondra: « Moi, on ne m'a jamais aidé. J'ai dû me débrouiller toute seule, alors faites pareil. » Effectivement, personne n'a jamais été là pour elle et elle s'en est plutôt bien sortie. Avec des séquelles, certes, mais ça, elle ne l'avouera jamais. Il est très certainement nécessaire qu'elle se l'avoue tout d'abord à elle-même. Parallèlement, elle est aussi le genre de personne qui ne vous demandera jamais de lui porter secours. Elle préfère se débrouiller seule, elle a de l'expérience. Entre un père qui passait son temps à traîner dans les bars et une mère qui l'abandonna très tôt, elle appris bien très tôt à ne faire confiance qu'à sa propre personne. C'est seule qu'elle passe ses journées, enfermée dans son appartement ou accoudée à un des bars de la ville, à enchaîner verre sur verre. Nous n'irions pas jusqu'à dire que c'est une misanthrope, mais elle n'en est pas très différente. A croire qu'elle n'apprécie pas la compagnie de ses semblables. Elle se sent mal à l'aise en société et ne sait jamais ce qu'elle pourrait bien dire aux autres habitants. Elle, elle vous dira: « Je sais ce que vous pensez, je n'en ai rien à faire, mais je ne viens pas d'une autre planète, non. Si vous voulez savoir, je n'ai rien à vous dire. Non, RIEN. » Elle ne sourit presque jamais. Un sourire de sa part serait considérée comme étant un don du ciel. Plus sérieusement, elle vous dit ce qu'elle pense de vous, que ça vous plaise ou non d'ailleurs. Et ça peut parfois faire très mal, mais ne cherchez aucune lueur de compassion ou de pitié dans ses yeux, vous ne trouverez rien. Rien à part de la rancœur, de la haine. Envers la vie. L'amour. Envers sa propre personne. Elle ne peut se regarder dans la glace plus de vingt secondes. Elle déteste la personne qu'elle a en face d'elle. Ce reflet est son pire cauchemar. Elle aurait envie de briser la glace une fois pour toute, mais elle sait qu'elle en sortira blessée et elle ne pourrait plus y survivre une seconde fois. Elle a beaucoup de fois accordé sa confiance dans le passé. Tout cela est terminé, la petite fille modèle et pleine de joie qu'elle était a disparu. Du jour au lendemain, sans laisser aucune trace.
Elle se démarque sans cesse des autres personnes. A vrai dire, elle se fait tout le temps sa propre opinion et n'est d'accord avec personne, en général. Seulement pour prouver l'exactitude de sa pensée, elle est quasiment prête à tout, même si nombre de personnes ne la comprenne pas. Elle n'y prête pas attention pensant qu'elle n'a aucunement tort. Personne ne connaît sa vraie nature. Dahlia Blackburn est un vrai mystère ambulant. Ne cherchez pas l'élucider, vous risqueriez de vous perdre en chemin ou bien même de vous faire mal. La seule manière de rendre cette jeune femme heureuse est de la l'abandonner à son propre sort. Elle ne vous en voudra certainement pas.
• Observations : Le mot « amour » est banni du vocabulaire de Dahlia Blackburn depuis quelques temps déjà. L'amour qu'on voit dans les films ou dans les contes ne fait partie que de l'imaginaire. C'est une notion inventée pour tous les jeunes gens naïfs qui n'ont pas d'autre but dans la vie que de trouver leur prince charmant et de faire leur bout de chemin avec eux. Le pire ennemi de la jeune femme est bien l'amour, oui. Elle ne le crie pas sur tous les toits, mais elle en a bel et bien peur. Elle ne veut pas se sentir faible. La faiblesse est sans doute pour elle le pire des défauts humains. Interrogez-là, vous verrez. « Vous voulez souffrir, alors aimez. Aimez à en crever, aimez autant que vous le pouvez. Aimez et ne vivez que pour ça, vous le regretterez tôt ou tard. Je ne me fais pas d'illusions. L'amour n'a pas été créé pour les gens comme moi. Je suis destinée à rester seule pour le restant de ma vie. » Oui, elle a déjà souffert. Elle a rencontré un jeune homme, l'amour les a uni, mais l'indifférence et la distance de Dahlia les a désuni. Elle se fichait de ce qu'il pouvait bien faire. Non, pour dire vrai, la jalousie la rongeait jusqu'aux os, mais elle ne pouvait se faire à cette idée. Elle ne pouvait pas tomber amoureuse, c'était tout bonnement impossible. Alors elle décida de jouer la carte de l'indifférence et ne s'impliquait pas dans leur relation. Et un jour tout lui éclata à la figure. Il lui dit ce qu'il pensait et étrangement, il avait raison. Elle n'avait pas de coeur, elle ne connaîtrait jamais ce qu'était que l'amour. Ni le sentiment d'aimer quelqu'un plus que sa propre vie, de se sentir léger et ivre. Ivre d'amour. Il mit fin à leur 'relation' en lui disant qu'il en avait rencontré une autre. Une qui saurait le rendre heureux, qui partagerait ses sentiments. Elle voulait lui crier ce qu'elle ressentait. Pire encore, le hurler à la face du monde, en vain. Elle était bien trop faible et entêtée pour changer les choses. On dit que l'amour donne des ailes et ça fait du bien. Mais quand c'est fini, c'est la chute assurée. Selon elle, plus on aime et plus la souffrance est longue et difficile à supporter. Ca fait mal, c'est douloureux. Les ailes et les papillons dans le ventre, elle ne les a pas vraiment ressenti, mais le choc fut violent. Elle s'en remit, le temps a effacé ses blessures, en partie. Et depuis, elle ne s'est jamais attachée à aucun homme. Elle n'a jamais dit « je t'aime » à quelqu'un. Jamais.
• Conclusion : TERESA PALMER.




« Malgré le fait qu'elle soit si indifférente à son petit ami, Dahlia ressent pour lui des sentiments qu'elle ne veut ni lui avouer, ni s'avouer à elle même. A cause de son caractère délicat, le jeune homme finit par lâcher prise, et lui avoue de but en blanc tout ce qu'il pense d'elle, et qui s'avère vrai. Pire encore, il lui avoue avoir rencontré quelqu'un. Décris la scène, la réaction de Dahlia, ses sentiments... »

Plantée au milieu du salon, immobile, elle ressasse les souvenirs anciens et elle pense. Pourra-t-elle aimer jamais ? Réellement. Elle refoule ses sentiments, c'est ce qu'elle a toujours fait, alors pourquoi pas aujourd'hui ? Quelques instants auparavant, son petit ami lui annonçait une bien triste nouvelle. Elle n'avait pas réagi et face à son indifférence plus qu'évidente, il avait vidé son sac et s'était emporté dans un tourbillon de colère, d'idées noires. Elle n'était pas faite pour lui. Il est arrivé, sur son visage se lisait de l'appréhension et tout cela ne sentait pas très bon pour la jeune Blackburn, qui n'avait cessé de le dévisager le long de leur conversation. Conversation à sens unique qui plus est. Elle n'avait alors échangé aucun mot, aucun regard avec lui. Elle se disait peut-être qu'en le regardant en face, dans les yeux, ses sentiments lui éclateraient à la figure, en quelque sorte. Alors elle était restée muette. Et il s'était emporté. Et puis, elle aussi. Ce n'est qu'à la fin qu'elle se rendra compte de sa bêtise. Elle avait peut-être fait une grossière erreur.

« Dahlia, il faut qu'on parle. » Tels avaient été ses premiers mots, à peine avait-il franchi le seuil de la porte. Pas le temps pour elle de répliquer, qu'il en était déjà à un long monlogue ennuyeux sur les bienfaits et autres de l'amour. Vous savez, les papillons, les ailes, l'honnêté, la sincérité et tout. Et bien, la jeune femme avait l'impression d'assister à une de ces pièces de théâtre où le protagoniste vous fait tout un drame d'une chose comme une autre, une chose tout à fait banale. Car qu'il y a-t-il de plus banal que l'amour ? Rien, elle vous dira. Voici son discours, ce qu'elle avait dû supporter pendant plus de deux minutes. Deux minutes de sa vie qu'elle avait perdu à entendre toutes les conneries que les gens pouvaient bien dire et penser de ce sentiment idiot qu'était l'amour. Minable, c'était d'un ridicule. C'est ce qu'elle se disait pour se rassurer. « Vite, j'ai pas tout mon temps. » Elle l'entendit laisser échapper un bref soupir qui en disait long sur sa pensée, mais elle n'y prêta pas plus attention que ça. Il pouvait bien penser ce qu'il voulait, ça lui était complétement égal. Du moment qu'il arrête d'essayer de lui faire croire en l'amour. « Dahlia, je n'en peux plus, tu es si... indifférente. A tout. Sais-tu au moins ce qu'est le vrai amour ? Non, je ne te parle pas de ceux qu'on voit dans les films ou les livres, mais bien de l'amour réel. Le vrai. Celui que tout être humain attend un jour de rencontrer. » Elle laissa échapper un rire bref avant de se ressaisir. Tiens donc, il serait presque dans un état second. Ce qu'elle pouvait aimer emmerder son monde. Evidemment, elle était la seule, ici, à tout prendre à la légère. En apparence, du moins. « Tu vois ? Un rien t'amuse. Et arrête de me prendre pour un être chétif, je ne suis pas... » Il s'approcha d'elle et posa ses deux mains sur les épaules frêles de la jeune femme et la força à planter son regard dans le sien. « Je sais que tu as été déçu, mais je ne suis pas ton père. Je ne suis pas cet homme. » Touchée. De plein fouet. En plein cœur. La corde sensible. Son père était un salaud et il le savait. Tout comme il savait que c'était là la meilleure manière de la faire réagir. Si un regard pouvait tuer, le dit petit ami serait actuellement de couler des jours heureux - ou pas - dans sa tombe. Elle s'emporta. « Plus jamais. Je t'interdis de me parler de mon passé pour m'atteindre. C'est minable. Plus jamais, tu entends ? » Elle n'avait jamais levé la main sur personne et pourtant l'une de ses mains vint à se poser brutalement sur l'une des joues du jeune homme. Encore troublée par son geste, elle recula et s'écroula lentement sur le canapé. « Et bien. J'ai quelque chose à te dire. Nous deux, c'est terminé. J'ai rencontré quelqu'un d'autre. » Il s'attendait certainement à une réaction de la part de Dahlia qui, de son côté, resta là, silencieuse à fixer l'horizon par la fenêtre. Elle avait mal, mais la seule chose qu'elle pouvait bien faire était de nier la chose. Dahlia Blackburn ne pouvait pas tomber amoureuse. Oh, ça jamais. « Je vois que ça ne te touche pas plus que ça. J'ai l'impression de parler à un mur. Pourquoi est-ce que ça ne te fait rien ? Tu as un cœur, une raison, sers-toi en bon sang! Oh et puis à quoi bon ? » Voyant que ses efforts étaient vain, il s'arrêta et un silence pesant s'installa dans la pièce entre nos anciens amants. Il s'approcha d'elle et déposa un long, tendre et dernier baiser sur le front de la jeune femme avant de murmurer « Je t'ai aimé Dahlia Blackburn. J'espère que tu auras la chance de croiser le grand Amour, un jour, sur ton chemin. Et j'espère que là, tu ne le laisseras pas filer. » et de s'en aller. Pour toujours. Ce jour-là, une autre partie d'elle s'est brisée. Elle s'est posée de nombreuses questions. Toutes sans réponses. Mais elle était certaine d'une chose: Dahlia Blackburn était amoureuse et elle venait peut-être de gâcher son existence en laissant s'échapper cet homme. Toute histoire a une fin et celle-ci était celle de cette jeune anglaise, associale et pas franchement facile à vivre. Elle s'appelle Dahlia Blackburn, elle a vingt-deux et elle se sent misérable. Mais ne vous avisez surtout pas de la plaindre. Tout le monde fait des erreurs.