[#] Heart . of . Glass
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 here comes a regular » lucas

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MessageSujet: here comes a regular » lucas   here comes a regular » lucas EmptyVen 19 Juin - 14:49


    here comes a regular » lucas Creato43 here comes a regular » lucas Khoy8y
    misery angel && irenicgypsy
    LUCAS && JANIS

    Sometimes I just ain't in the mood
    To take my place in back with the loudmouths
    You're like a picture on a fridge that's never stocked with food,
    I used to live at home, now I stay at the house

    And everybody wants to be special here
    They call your name out loud and clear
    Here comes a regular, call out your name
    Here comes a regular, Am I the only one here today



    Hawaï. Ne serait-ce pas le rêve de tout américain moyen de partir là bas en vacances ? Rien que le nom fait rêver. On vous dit Hawaï et immédiatement, votre esprit s’imagine des palmiers et un soleil de plomb. Et bien c’est tout à fait cela, voir même encore mieux. Les paysages sont tout bonnement splendides, l’hôtel est extrêmement luxueux et toute personne normalement constituée révérait de passer le reste de sa vie ici. Je n’étais arrivée qu’il y a quelques heures et pourtant je ne me voyais plus rentrer chez moi après un tel paradis. Et puis, tous mes problèmes étaient restés à New-York. Ici, j’étais libre de passer des vacances extraordinaires sans me préoccuper de rien. La première chose que je voulais faire était d’aller faire un plongeon dans la piscine de rêve qu’il y avait dehors mais je n’étais apparemment pas la seule à avoir eu cette idée donc je me suis rabattue sur le bar ce qui était aussi une bonne idée. La terrasse du restaurant était gigantesque et je m’assis à une table, sortant un livre de mon sac. Le songe d’une nuit d’été. Grand classique de Shakespeare mais je ne me lassais pas de le lire et relire. Tant d’amour mêles, entremêles et un soupçon de magie rendait ce livre … féérique. Y penser me rappela mes cours et à quel point enseigner me manquer. Si l’on m’avait dit que je me retrouverais à la retraite si rapidement, je n’aurais jamais pu l’imaginer. Je suis plutôt du genre à travailler sans relâche pour pouvoir faire comprendre aux étudiants ce que l’auteur a voulu faire passer comme message. J’étais aux anges lorsque je voyais cette lueur de compréhension s’allumer dans leurs regards ou quand un débat allait de plus en plus loin par des remarques plus pertinentes les unes que les autres. Ces mini débats ou même quand la cloche les libérait, certains rester pour poser une ou deux questions ou simplement pour discuter de leur dernières lectures. Ces moments étaient du plaisir sans retenue et ils me manquaient. Mais je savais que c’était mieux comme ça. Je ne pouvais reprendre les cours après ce qu’il s’était passé. J’aurais sans doute attendue vainement de le voir, de pouvoir discuter encore et encore avec lui. Et il ne fallait pas, je ne pouvais pas, je ne devais pas.

    Instinctivement, je triturais mon alliance avec mon pouce, geste qui avait tendance à se répéter de plus en plus ces temps ci. En même temps, j’avais tendance à oublier qu’un mari aimant m’attendait le soir en rentrant alors que c’était sensé être la première chose à laquelle je pense. RAAAA . Mais j’étais en vacances justement pour tout oublier et me relaxer. Les deux pieds sur la chaise en face de moi, j’ouvrais mon livre et me plongeais corps et âmes à l’interieur. De temps en temps, une légère brise de vent m’obligeait à remettre mes cheveux en place mais j’en profitais pour boire une gorgée de mon cocktail ma foi assez exotique mais pour le moins délicieux. Comme prévu, mon livre m’absorba toute entière et j’en oubliais même ou je me trouvais jusqu'à ce que l’on m’interpelle. En effet, mon marque page venait de s’envoler et se dirigeais dangereusement vers la piscine. C’était une photo à laquelle je tenais beaucoup alors je me précipitais mon livre à la main pour la rattraper. J’essayais de la suivre des yeux du mieux possible mais la perdait tout d’un coup. Elle semblait s’être envolée et des pieds se trouvaient à l’endroit précis ou je l’avais vu la dernière fois. En relevant la tête, je constatais qu’il avait ramassé ma photo. En me redressant complètement, mon cœur s’arreta, ma respiration se bloqua et tout mon corps se raidit. Mon livre tomba au sol, mon cerveau n’étant pas en état de permettre à mes mains de fonctionner. Ce n’était pas possible. Je m’étais sans doute endormie, ou le soleil tapait plus fort que je ne l’avais pensait et c’était un mirage, un magnifique et extraordinaire mirage. . .

    Non, non ce n’était pas un mirage, Lucas se trouvait bien à quelques centimètres de moi. M’autoriser à penser à lui était trop douloureux, savoir qu’une vie de passion idyllique m’étais passé sous le nez était difficile à accepter alors j’avais arrêter de penser à lui. Mais de le voir, ici, en face de moi. Mon cœur se remit à fonctionner mais beaucoup plus rapidement qu’a l’accoutumée. Il s’emballait et je ne savais comment le calmer. J’avais l’impression qu’il battait tellement fort que tout le monde pouvait l’entendre. J’étais de celle prompte à rougir et cette pensée rosit mes joues. Je détestais rougir, je détestais que l’on me voit rougie, je le détestais d’être devant moi, aussi beau voir même mieux que dans mes souvenirs. C’était plus que je ne pouvais supporter d’un coup. Cette rencontre venait de donner un nouveau tournant à ces vacances, puisque j’allais passer le reste de mes jours enfermés dans ma chambre pour éviter de le voir. D’ailleurs, il serait bon de mettre immédiatement fin à ce stupide face à face. Je me détournais sans même récupérer ma photo et courrait jusqu'à ma table. Récupérant rapidement mes affaires, je rentrais dans le restaurant pour retourner à ma chambre. Mon cœur battait si fort qu’il pourrait sans doute s’envoler. En parlant d’envol, j’étais tellement pressée que je n’avais pas remarqué qu’un serveur s’était brusquement matérialisé devant moi. Il était à genoux et semblait ramasser quelque chose mais je n’eus pas vraiment le loisir de remarquer quoi que ce soit puisque la seconde d’après j’étais au sol, les quatre fers en l’air. Je ne compris pas de suite ce qui m’arrivait mais une douleur lancinante me traversa le bras et je posais mes yeux dessus. Je savais désormais ce que le serveur ramassait, un couteau puisque celui-ci m’avait ouvert le bras sur environ cinq centimètres. Je reposais la tête sur le carrelage frais histoire d’essayer d’oublier cette vision cauchemardesque. J’avais toujours était malchanceuse mais à ce point. De plus, je ne supportais pas voir mon sang et je me sentais sombrer peu à peu dans l’inconscience. Mais je gardais pied, espérant que quelqu’un ai la bonté de venir m’aider une fois le choc passé.

    hj inauguration du rp ; j'aurais mieux fait d'éviter, désolé de ce post tout pourri Arrow
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Lucas Delaney

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MessageSujet: Re: here comes a regular » lucas   here comes a regular » lucas EmptyDim 21 Juin - 17:21

« The lies that I took for truth
The days running after you
My heart that is beating fast
If only, the moment could last.
The night that I spent with you
You don't remember, do you ?
The pain that will never end
CAUSE YOU'RE LIKE A NAIL IN MY HAND
You don't know...

My only friend, my only,
Maybe you will rescue me. »



    Hawaii. Lieu de consommation par excellence. Des touristes, des touristes, et encore des touristes. La nature - belle et sauvage - sans cesse soumise à l'Homme et par lui. Le béton, les hôtels somptueux, les lieux de débauches divers et variés, tout ça avait totalement dénaturé une île que l'on disait sublime. Lucas n'avait aucune envie de s'y rendre. Il était contre le fait de partir en vacances en général. C'était d'un conformisme déroutant. Travailler toute l'année pour amasser suffisamment afin de s'évader dans un lieu touristique et surbondé pendant une à deux semaines. C'était ridicule. Si il voulait s'évader, il n'avait qu'à prendre sa guitare. Si il avait besoin de fuir, il n'avait qu'à boire. Si il avait besoin de partir, loin, il n'avait ni besoin d'argent, ni de vacances. Il partait simplement, sans affaires, là où ses pas le menaient. Pas dans un avion empli de touristes pour retrouver un hôtel luxueux où l'on déciderait de tout pour lui. De sa nourriture, de la propreté de sa chambre, de la couleur de ses draps... C'était affligeant. Lucas n'était peut être pas intégré dans le système ou dans cette société qui avait perdu toutes ses valeurs, mais au moins, il était bon. Il possédait ses propres valeurs, et il était pour lui bien plus important d'aider quelqu'un que de partir se faire bronzer sur une plage en compagnie de centaines d'autres corps sans visages, tous identiques. Mais il y a des moments où l'on ne choisit pas. Comme maintenant. Aider et partir à Hawaii semblait être étrangement lié. En effet, Lucas & Anabel avaient gagné ce voyage ensemble. Il avait longtemps refusé de s'y rendre, et sa rupture avec la jeune femme l'avait aidé, puisqu'il lui avait laissé le voyage pour elle seule. Ce n'était pas un lieu pour Anabel non plus, mais maintenant, tout était différent. Lucas et elle étaient de nouveau ensemble. Anabel était de plus en plus excessive et lui, de moins en moins patient. Pourtant, il ne pouvait se permettre de la briser à nouveau en affirmant que jamais ses sentiments ne seraient réciproques. Il avait peur qu'elle ne fasse une nouvelle bêtise, et y reste. Les cicatrices qui ornaient ses poignets le rendaient malade. Lucas avait l'impression de les lui avoir infligées lui même, alors qu'il savait qu'elles venaient de sa rupture douloureuse d'avec Liam, ou peu importe son nom, au fond.

    Anabel était tellement fragile. Ça contrastait pourtant avec l'apparence qu'elle se donnait, elle qui plongeait dans la débauche pour mieux s'y noyer, et semblait en perpétuel mouvement. Lucas avait bon espoir qu'un environnement différent l'aiderait à aller mieux. Il paraît que le soleil influe positivement sur le moral, même si pour lui, ça ne marchait pas. Il détestait le soleil, avoir chaud, et rester une journée à ne rien faire d'autre qu'à attendre que sa peau plutôt pâle prenne une couleur marron dégueulasse. Mais il était prêt à tout pour qu'Anabel aille mieux. Parce que si elle allait mieux, alors il pourrait la laisser partir, sans crainte. Lucas savait que si elle tentait encore une fois de se faire du mal, il ne le supporterait pas et ne pourrait pas vivre avec le poids de cette culpabilité là. Si elle souffrait, il avait l'impression de souffrir. Et pour un homme pour qui aider les autres était une nécessité, échouer était bien trop douloureux. Alors, après sa rupture d'avec Janis, et son retour entre les bras bien trop possessifs d'Anabel, Lucas avait reparlé de ce voyage offert, comme si il désirait réellement s'y rendre. Quelle connerie. Maintenant ils venaient tout d'eux d'arriver, et tout ce luxe, ce fric gaspillé inutilement le rendait malade. Au sens littéral du terme. Lucas étouffait dans son jean délavé et son polo sans marque au col élimé. Il faisait horriblement chaud, et il ne s'était jamais senti aussi peu à sa place qu'ici. La plupart des touristes paraissaient riches & arrogants, tout ce qu'il semblait haïr depuis toujours.

    Lucas soupira et refusa l'aide d'un groom guindé qui voulait le débarrasser de son sac en toile prêt à rompre. Il pouvait s'en débrouiller seul. Son étui à guitare sous le bras, il entreprit de découvrir la chambre qu'il partagerait avec Anabel, et les lieux étaient... dérangeants. Le garçon avait la désagréable impression d'être entré dans un catalogue Ikea. Non, pire, un catalogue Ikea pour gens riches et influents. Tout y était trop propre, trop blanc, trop bien rangé à son goû, trop... trop tout. Lucas se sentait affreusement mal dans cet environnement qu'il jugeait stérile. Rien n'était propice à l'imagination, rien ne semblait réel. Il pouvait froisser ses draps autant qu'il le voudrait ou accrocher ce tableau hideux de travers, ça ne changerait rien : le lendemain, tout reviendrait en place, comme par magie. Désespérant. Sans plus attendre, il jeta son sac sur le dessus de lit trop clair et ne garda que sa guitare. Elle serait son unique échappatoire, il le savait. Lucas déposa un baiser sur la tempe d'Anabel avant d'exprimer son besoin d'être un peu seul. Il étouffait dans cette chambre trop propre, comme il étouffait avec cette femme dont l'amour dépassait la raison...

    [...]

    Assis en terrasse, Lucas arborait l'air pensif des jours moroses. Ses sourcils froncés, il fixait ses doigts sur sa guitare comme si il espérait leur arracher une mélodie. Même celle ci ne venait pas. Cet endroit ne lui apportait rien de bon. Rien du tout. La foule ne semblait plus exister à ses yeux... du moins jusqu'à ce qu'il se saisisse d'une photo, échouée à ses pieds. Instantanément, Lucas sortit de son état léthargique en reconnaissant la jeune femme qui irradiait. La photographie représentait Janis. Son sang ne fit qu'un tour tandis qu'il levait les yeux. Etait-elle ici ? Etait-ce son mari qui l'accompagnait ? Etait-il seul en voyage d'affaires ? Les questions se bousculaient dans sa tête à une vitesse grand V tandis que les battements de son coeur semblaient s'amplifier. L'espoir venait de l'envahir. Peut être que Janis était là... sa présence suffirait à adoucir ces vacances qui n'avaient de ça que le nom. Quelques secondes plus tard, elle apparut devant lui. Lucas eut l'impression que la scène se passait au ralenti, comme dans un putain de film, lui qui n'en regardait pourtant jamais. Elle était splendide, et semblait aussi sous le choc qu'il l'était. Il ressentait des décharges électriques minimes mais grisantes dans le moindre de ses muscles. Ses yeux se posèrent dans les siens et il la regarda avec cette ancienne intensité, celle qui voulait dire qu'il n'était qu'à elle, et qu'elle n'appartenait qu'à lui. Malgré qu'ils n'étaient rien l'un pour l'autre dorénavant, Lucas ne pouvait s'empêcher de l'aimer, et de la désirer encore. Malgré tout le mal qu'elle lui avait fait. Janis avait été son oxygène, et elle le lui avait repris violemment, brutalement, le laissant agonisant sur le rebord de la route. Il aurait pu en mourir si son âme meurtrie n'était pas aller s'écraser aux pieds d'Anabel. Il avait été son bourreau, il revenait en agneau. On est tous un jour l'un, un jour l'autre, c'est le jeu. Là, Janis était son bourreau... clairement. La voir ravivait toute sa souffrance et la frustration de ne plus pouvoir posséder ce corps qu'il avait tant aimé. Par sa seule présence, elle remuait un couteau déjà enfoncé profondément dans une plaie douloureuse, et à vif. Lucas resta interdit quelques instants, assez pour laisser le temps à Janis de fuir, le rose aux joues. Non, il ne le voulait pas. Il ne voulait pas s'immiscer de nouveau dans sa vie rangée, il accepterait n'importe quoi pour une petite place dans sa vie. Même celle d'une plante verte, peu lui importait. Il voulait simplement lui parler. Comprendre. Pourquoi elle l'avait fui. Pourquoi elle ne lui avait jamais reparlé. Pourquoi elle l'avait abandonné.

    Alors il hésita un centième de seconde, et sans penser aux conséquences, partit à la suite de Janis. Elle ne pouvait pas le fuir une nouvelle, pas après ce qu'elle lui avait fait endurer. Elle n'était pas une lâche, il le savait. Pourquoi agissait-elle de la sorte ? Bordel, il voulait comprendre. Simplement, comprendre. Ensuite, il la laisserait partir. Pour de bon. Et ferait en sorte de guérir Anabel de ses démons pour qu'elle aille suffisamment bien afin d'accepter leur rupture, qui était une évidence. Lorsque Lucas débarqua dans le restaurant, il vit sa chevelure blonde éparse au sol. On aurait dit une auréole. Elle avait l'air d'un ange. Un ange magnifique et dangereux à la fois. Un ange qui pouvait tout vous offrir, et tout vous reprendre aussi promptement. Trop pris dans ses pensées, Lucas qui n'était pas franchement doté d'un esprit pratique, ne pensa même pas qu'elle s'était fait mal. Tout ça lui passait bien au dessus. La seule chose qui comptait, c'est qu'elle était là, qu'ils avaient été séparés trop longtemps, et qu'elle lui manquait atrocement. Il devait le lui dire, quitte à profiter qu'elle soit affalée sur le sol pour ça. Il s'agenouilla à ses côtés, le souffle court. Des images de leur passion lui revenaient par flash, et Lucas ne voulait même pas les chasser. Dégageant une mèche de cheveux de son visage tendrement, il ajouta simplement, la voix rauque et plus grave qu'à l'accoutumée, l'émotion lui serrant la gorge. « Tu ne pourras pas me fuir éternellement... » Lucas s'apprêtait à lui dire qu'il ne l'harcèlerait pas, et désirait juste comprendre pourquoi elle ne l'avait pas choisi, lui. Il voulait lui expliquer qu'il était avec Anabel, et qu'il ne pouvait pas se permettre de la faire souffrir une nouvelle fois, qu'elle était trop fragile, et qu'elle avait besoin de lui. Comme lui avait besoin de Janis. Mais il n'en eut pas le temps. En effet, Lucas se rendit compte que sa main qui soutenait la jeune femme était maculée de sang. De son propre sang. La blessure semblait superficielle, mais il aida néanmoins Janis à se reveler délicatement. Mon dieu, il avait tant envie de la serrer dans ses bras. Une fois, juste une fois. A la place, il se saisit d'une serviette posée sur une table pour éponger son bras. Il attendait une réaction. N'importe lequel. Et le temps qu'elle ne viendrait pas, Luca ne lâcherai pas son bras. Et n'ôterait pas son regard pénétrant du sien...
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MessageSujet: Re: here comes a regular » lucas   here comes a regular » lucas EmptyMar 23 Juin - 12:36

    Il parait qu’a trente ans, la plupart des femmes attendent leur deuxième enfant. Il parait que deux tiers ont une rentrée d’argent fixe et un travail qu’elles détestent. Il parait que cinquante pour cent des couples mariés divorcent après cinq ans de bons et loyaux services. Il parait aussi que ce sont les maris qui trompent leurs femmes. Je dois sans doute faire foirer toutes leurs statistiques mais on ne peut pas dire que cela m’importe beaucoup. Je l’avoue, j’ai trente ans et un boulot qui me plait assez pour ne pas le quitter. J’ai un mari qui m’aime et qui ne veut se résoudre à divorcer. Je n’ai pas d’enfant et n’envisage pas d’en faire un dans un futur proche. Et j’ai trompé mon mari. Pas une fois, non. Encore et encore et encore. Le pire ? J’ai aimé ça. J’ai apprécié chaque moment passé dans les bras de Lucas, chaque baiser que nous avons échangé, chaque conversation que l’on pouvait avoir dans des lieux ou des positions incongrues. Et je me déteste pour cela. Je me déteste d’avoir fait du mal à un homme qui ne le mérite pas. Je déteste me regarder dans le miroir le matin et me dire qu’en réalité je suis comme toutes ces salopes qui n’arrivent pas à rester fidèle à leurs maris. Je suis comme elles, et pourtant je l’aime. Mais je crois que j’aime les deux et que là se trouve être le réel problème. Est-il possible d’aimer deux personnes à la fois ? D’éprouver du plaisir dans les bras de deux hommes foncièrement différent ? Il y a quelque temps j’aurais sans doute répondu non en vous traitant de femme fatale ou de briseur de cœur. Maintenant, je crois que je comprends, du moins, je crois que j’aimerais tellement comprendre que je fais comme si j’avais compris. Comme si tout ceci avait un sens. Parce que j’avais beau chercher, encore et encore je ne trouvais pas de fil conducteur. Celui qui relie deux choses l’une à l’autre avec un lien de cause à effet. Ma vie en était sans doute dépourvue.
    J’étais condamné à passer le reste de ma vie avec mon mari que j’avais choisi pour ne pas le blesser, à penser à Lucas les soirs d’été sur la plage comme d’un souvenir. Car c’est tout ce qu’il me restait de lui, mes souvenirs. Et plus j’essayais de me rappeler, plus son visage, ses formes m’échappaient, comme si le temps voulait me punir de le désirer encore. C’est sans doute pour cela que de le voir, de tomber nez à nez devant lui, pouvant admirer à nouveau la perfection de son visage, de pouvoir à nouveau me plonger dans ses prunelles bleutées m’avaient effrayés. C’était encore trop vif, les plaies n’étaient pas encore refermées et elles venaient de se rouvrir brutalement. J’étais encore sous son charme brut. Je n’étais pas prête à l’affronter, surtout avec Ruben à des milliers de kilomètres d’ici. Car sans lui, sans son visage angélique pour me rappeler qu’il m’aime, j’étais capable de replonger. Il n’en fallait pas beaucoup pour que je me laisse aller à nouveau dans les bras de Lucas, vraiment peu. Alors autant dire que le savoir si près de moi ne facilitait pas vraiment les choses, voir même j’avais carrément peur de lui sauter dessus d’où ma fuite précipitée. Bien sur, c’était sans compter ma maladresse naturelle qui m’avait gentiment ouvert le bras. Bon certes, ce n’était pas grave mais quelque peu handicapant tout de même, surtout lorsque l’on essaie à tout pris d’éviter quelqu’un. Dans le genre discret il paraitrait que l’on peut faire mieux. Soit. Il se rapprochait trop vite et lorsque j’ouvrai à nouveau les yeux, il était si près de moi que je pouvais sentir son souffle venir doucement caresser ma peau. Il avait raison, je ne pourrais pas éternellement le fuit, surtout si le destin était contre moi. Mais que faire dans ces cas là ? Tromper à nouveau Ruben et profiter de son absence pour vivre encore une petite fois quitte à souffrir encore plus en rentrant ? Résister à la tentation et fuir, encore et encore cet homme qui me faisait miroiter les étoiles ? Je ne savais pas, tout était embrouillé, tellement de choses se bousculaient dans mon esprit et le sang battait sous mes tempes. « Je sais ». Je ne sais pas si c’était destiné à me convaincre moi même ou si je répondais à Lucas mais je répondais, essayant de ne pas transposer l’hésitation qui était mienne en cet instant. Car je ne savais rien et sa proximité ne m’aidait pas à décider. Ni le bras qu’il passa derrière mes épaules pour me soulever délicatement. J’avais l’impression qu’il lisait en moi toute mes indécisions tellement ses yeux étaient plongés dans les miens. Une grimace apparu sur mon visage lorsqu’il posait une serviette sur mon bras et j’en profitais pour baisser la tête et me détourner de ces yeux. C’était trop dangereux, dans son bleu lagon, je ne pouvais réfléchir en utilisant toute mes capacités. Il ne lâchait pas mon bras et je ne faisais rien pour le récupérer, j’appréciais beaucoup trop le contact de sa peau sur la mienne, comme avant.

    Cette sentation si agréable, si bénéfique. J’avais tellement envie de l’embrasser, de le serrer contre moi, de respirer son odeur, de plonger ma tête dans son cou. Je fermais les yeux essayant de me concentrer sur la brise chaude qui soulevait doucement mes cheveux plutôt que sur les bras de Lucas autour de mon corps. J’essayais d’oublier mais son toucher m’avait tant manqué qu’un simple effleurement de sa part aurait déclenché les volettements de mon cœur. Un peu comme maintenant. Il battait la chamade et je ne faisais rien pour essayer de l’arreter. Rien du tout. Au contraire. Je fermais les yeux encore plus fort, consciente que cela ne marchait toujours pas. La douleur se rappela à moi quand je bougeais légèrement pour me rapprocher de lui. Imperceptiblement mais cette distance entre nous m’était intolérable. Sans même ouvrir les yeux, je m’approchais lentement de son visage, sachant parfaitement où celui-ci se trouvait, suivant le souffle chaud émanent de sa bouche parfaite. Je déposais doucement mes lèvres sur les siennes, tendrement puis passa mon bras derrière son cou et l’approchait de moi pour y mettre plus de passion, essayant de transposer toute la frustration que j’avais ressentie en le laissant partir. Je sentais mes joues s’empourpraient donc j’ouvrais derechef les yeux. Je n’avais pas bougé d’un cil. Mon bras était toujours dans la main de Lucas qui pressait la serviette et moi je n’avais pas bougé. Tout cela n’était que pur fantasme, seulement ce que j’avais envie de faire. Au moins, j’étais maintenant fixé sur ce dont j’avais besoin mais la réponse ne me convenait pas. C’était choisir la solution de facilité et blesser mon entourage. Je plongeais alors mon regard dans celui de Lucas consciente de mes nouvelles résolutions et posait ma main près de la sienne sur mon bras histoire de tenir la serviette pour qu’il n’est pas à le faire. « Écoute Lucas » Je m’arretais quelque secondes, tout simplement parce que je n’avais pas envie d’entendre les mots qui aller suivre. « Je , … nous … ce n’est pas possible. Ça ne marchera pas. Je ne peux pas faire ça. » Je n’arrivais pas à soutenir son regard et je ne voulais pas qu’il lise la douleur, la tristesse qui m’envahie au moment même ou je prononçais ces paroles.
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MessageSujet: Re: here comes a regular » lucas   here comes a regular » lucas EmptyMar 23 Juin - 15:47

Citation :
« L'amour est infidèle et nous tristes fidèles
A l'amour, nous brûlons et nous brûlons nos ailes
De tristes veaux
Vers l'abattoir.
Je t'en prie, finis-moi !
J'en peux plus de ramper
Je deviens fou, tu sais
Là, comme un échoué »


Janis, Janis, Janis. Rien que ce prénom sonnait dans son esprit comme une douce mélopée. L'odeur que dégageait sa peau le rendait littéralement dingue. Lucas n'avait oublié aucun des moments passés avec elle. A-u-c-u-n. Ils étaient tous inscrits dans sa mémoire, dans sa chair, dans son cœur. Le terme n'était même pas assez fort. Tous leurs souvenirs étaient gravés au fer rouge dans la moindre parcelle de son corps & de son esprit. A chaque fois qu'il y pensait, la brûlure se ravivait, toujours plus intense, et lui dévorait les entrailles. Comme si le fer n'avait jamais refroidi... Contrairement à celle qui occupait tout son être, en permanence, Lucas était fidèle. Du moins il tâchait de l'être. Janis avait été son exception. Tout prisonnier de sa passion dévorante pour elle, il s'était laissé entraîné par elle, oubliant dans son sillage l'amour que lui portait Anabel. Son extrême sincérité l'avait rattrapé. Il n'était pas un lâche, ça non. Il avait tout avoué à sa petite amie, de but en blanc. Il était extrême, et amoureux de l'amour. Il lui était bien impossible de laisser passer un sentiment aussi fort, malgré qu'il tenait à Anabel. C'est ce qu'il lui avait dit. Lucas avait tâché de lui faire comprendre ce qu'il ressentait, à quel point c'était fort, intense. A quel point ça l'empêchait de se nourrir, de dormir. A quel point il ne vivait que pour ses rendez vous clandestins. Il ne l'avait pas épargné, ça non. Mais Anabel avait lu dans ses yeux troubles l'extrême passion qui le consumait, et avait compris. Elle savait ce que c'était. Bizarrement, sa scène n'avait pas été si insurmontable. Lucas ne se souvenait plus. La seule chose dont il se souvenait, c'est qu'au moment même où il rompait avec Anabel, il ne pensait qu'à elle : Janis. Il ne serait désormais qu'à elle. Lucas avait cru qu'un jour, elle fasse de même. Que leur couple n'était pas qu'une évidence pour lui, mais pour elle également. Pauvre fou. Il s'était nourri de cette chimère, et avait écrit des chansons magnifiques toutes portant sur Janis, ce délicieux sujet. (Evidemment toutes les chansons que je cite sont de Lucas, humhumhum. Quel artiste. here comes a regular » lucas 394672). Et puis, elle l'avait abandonné, comme ça, d'un coup. Brusquement. Le choc avait été terrible. Abrupt. Inattendu. C'était comme tomber du haut d'un building. Nous tombions, tombions, tombions, c'était grisant, le vent nous fouettait agréablement le visage. Et d'un coup. La chute. Une douleur sourde, qui ravageait tout sur son passage. Brisait le moindre de vos os, les broyait. Déchirait vos entrailles. Votre chair. Et là, vous regrettiez d'être tombé, sachant que maintenant, vous êtes damné. Et condamné à souffrir. Jusqu'à ce que la mort vous délivre. Parce que la mort, Lucas l'avait attendue. Suppliée même. Pendant des jours il n'avait eu goût à rien, plus rien. Il attendait prostré chez lui. Même le son de sa guitare lui paraissait strident, et désagréable. Il attendait quoi ? Lui même ne le savait pas. Janis peut être. Ou simplement de périr de chagrin. Un monstre le dévorait de l'intérieur, martelait son crâne de pensées moroses, lui déchirait les entrailles. C'était atroce. Il avait souffert autant que dans tous les drames romantiques dont il avait pu se nourrir étant enfant, avant de plonger corps & âme dans la musique. Jamais Lucas n'aurait cru ça possible. Mais ça l'était. Pourtant, il ne pleurait pas. Sa souffrance ne s'exprimait pas dans les larmes, c'eût été trop facile. Elle s'exprimait simplement dans une douleur toujours plus intense. Une peine qui ne semblait pas vouloir s'en aller...

Citation :
« Toi, l'autre que j'aimais, je te prie maintenant
De finir le travail que tu as commencé
Et, s'il te plaît, avec le sourire.
Non, n'aie pas de remords de me donner la mort !
Tu sais, moi avant toi j'en ai piétiné des coeurs
Qui avaient vu en moi ce que j'avais cru voir en toi. »

La revoir devant lui ravivait tout un relent de souvenirs, de sensations. Lucas avait souvent imaginé leur confrontation. Simplement, dans celle-ci, il lui crachait au visage toute sa rancœur. Sa peine. Sa douleur. Il exprimait toute la souffrance qu'elle lui avait fait endurer. Parfois, il l'imaginait s'excuser. Le supplier de lui pardonner. Et elle l'embrassait. Et putain, ce que c'était bon. Pourtant, là, devant elle, il était comme ankylosé. Pétrifié. Paralysé. Elle le dominait de toute sa force de caractère, de toute sa beauté, de tout son être. Même au sol, elle le dominait encore et toujours. Lucas l'aimait à en crever et avait l'impression qu'il serait toujours prisonnier de ce sentiment. Soumis à lui. Ressentirait-il un jour pour quelqu'un d'autre ce qu'il éprouvait pour Janis ? Pouvait-il se libérer de son étreinte pour aimer une autre ? Le voulait-il simplement ? Il l'aimait, comme un chien aimait son maître. Le maître avait de l'affection pour son chien, parfois, il l'aimait beaucoup. Simplement, la mort du chien ne l'affectait qu'un temps, le maître survivait à son chien. Alors que la mort du maître était souvent fatale au chien... C'était assez pathétique d'arriver à cette conclusion, mais il l'aimait tellement que cette métaphore semblait appropriée. Lucas aurait pu rester l'éternité assis. Assis sur ce sol luxueux, à regarder Janis, sa Janis. Le temps semblait ne plus s'écouler normalement, il semblait s'étirer à jamais, comme pour lui laisser le temps de profiter de ses retrouvailles qu'il savait d'avance fugaces. Elle était si belle, semblait tellement perdue. Incapable de soutenir son regard. Il avait envie de lui relever le menton, de la forcer à le regarder. Qu'elle détourne les yeux le tuait. Littéralement. Mais Lucas ne pouvait se résoudre à la toucher plus que de nécessaire. Poser sa main sur son visage serait une délivrance, certes, mais ça le torturerait pendant tout le séjour. La sensation de sa peau douce et laiteuse sous la sienne le temps d'une brève caresse. Il avait peur de ressentir une décharge grisante envahir tout son corps. La proximité le tuait bien assez. Lucas ne rêvait que de la pousser contre le premier mot et de laisser s'exprimer ses pulsions. Elles étaient plus claires que des mots, plus sincères, plus vraies, plus voraces, plus tout. Pourtant, il ne pouvait s'y résoudre. Il avait mis tellement de temps à se remettre sur pied. Il n'était pas guéri de cette blessure vive et ne le serait jamais. Mais la douleur le frappait moins régulièrement. Il ne pouvait pas se permettre de retomber entre ses bras accueillants. Il en ressortirait davantage meurtri.

Citation :
« Du bourreau au sauveur, de l'agneau au vampire
On est tous un jour l'un, un jour l'autre, c'est le jeu
Qui nous tue puis
Qui fait qu'on vibre »

La main de Janis qui frôla la sienne pour venir se poser sur la serviette lui provoqua un frisson. Elle avait un tel pouvoir sur lui qu'un simple toucher décuplait ses sensations. Lucas n'ôta pas sa main, bien au contraire. Elles étaient si proches qu'elles pouvaient s'effleurer à loisir. C'était troublant, mais cette proximité lui était salvatrice. A ce moment précis, Lucas oubliait tout. Anabel en premier lieu. C'était affreux de penser comme ça, mais là, il ne pensait plus. Il vivait, bordel. Il ne vivait que pour elle, respirait que pour, ne pensait qu'à elle, ne voyait qu'elle et elle seule. Son Oxygène. Sa Vie. Lorsque Janis commença à prendre la parole avec peine, son « Ecoute Lucas » lui fit manquer un battement de son coeur, qui l'espace d'un instant, sembla dérailler. Comme pris d'un trop plein d'émotions. Instinctivement, Lucas rapprocha Janis de lui, la pressant presque contre son torse, se fichant d'avoir le polo tâché du sang de la jeune femme. C'était bien le dernier de ses soucis. La suite le laissa muet. Il ferma un instant les yeux, et inspira profondément. Ce n'était pas ce qu'il voulait entendre. Pourtant, il savait que c'était ce qu'il fallait. Anabel, putain. Il ne devait pas l'oublier. Pas encore. Pas maintenant. Lorsqu'il rouvrit les yeux, ils semblaient noirs. Profonds. Troubles. Terriblement expressifs, mais nullement dans le bon sens. Il repoussa Janis sans ménagement, sans pour autant se relever. Ses yeux avaient l'air de vouloir transpercer la jeune femme. Ils désiraient lire en elle, apercevoir son âme. Savoir si elle pensait vraiment ce qu'elle venait de lui dire, anéantissant tout espoir en lui. Pourtant, à l'origine, Lucas n'était pas venu quémander une relation. Il voulait comprendre pourquoi. Il le désirait toujours. Plus que tout. D'un ton peu assuré, rauque, un peu tremblant mais néanmoins froid et d'une distance extrême qui contrastait avec le personnage, il prit à son tour la parole. « Je le sais que ce n'est pas possible et c'est mieux comme ça. Pour nous, pour moi. Je suis de nouveau avec Anabel et je refuse de la faire souffrir encore une fois. De lui faire endurer ce que tu m'as fait subir, maintenant que je sais à quel point c'est douloureux. » Lucas se tut, et son regard se fit moins sombre. Il sembla réfléchir un instant, et s'adoucir. Sa voix ne tâchait plus de contrôler ses tremblements, elle les assumait avec un désespoir et une rage mal contenue. « Je veux juste comprendre, Janis. Comprendre, putain. Pourquoi lui, et pas moi ? Pourquoi pas nous ? Qu'avait-il que je ne pouvais pas t'apporter ? Du fric, une jolie maison ?! C'est ça que tu veux au fond ? Un confort matériel ? C'est pas ça, la Janis que je connais... Tu te trompes, et tu le sais. Tu ne seras jamais heureuse avec lui, jamais. Moi, j'aurais tout fait pour toi. N'importe quoi. »

Lucas se releva brusquement, et posa un dernier regard sur Janis, toujours au sol. Il était prêt à s'en aller. Prêt à tourner définitivement la plus belle mais la plus douloureuse page de sa vie. Après une réponse. Cette question le torturait depuis si longtemps...
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