F A R Y D E N ♡

Faryden. Au lendemain d'une guerre comme celle de 1939-1945, ce mot sonnait comme une vague de classe, de glamour et de talents. Nous étions en 1966, le monde traversait alors une périodes de prospérité. Les « Trente Glorieuses ». Faryden était le nom d'un hôtel situé dur la cote Normande, dans un cadre idyllique. Au point culminant d'une falaise. Mais pourquoi tant de renommé pour cet établissement ?

Lorsque le rédacteur en chef du journal dans lequel je travaille m'avait annoncé sur quel reportage j'allais travailler, la surprise s'était emparée de moi. En effet, durant presque quatre mois, j'allais m'établir au « Faryden », au milieu de ses clients hors du commun. Hors du commun, tel était l'argument qui pouvait qualifier ces acteurs, actrices, réalisateurs et autres travailleurs du Septième Art qui séjournait durant deux mois dans en ce lieux. La raison de leur venue était plutôt symbolique. On pourrait effectivement dire que c'était le lieu ou il fallait être. A tous prix. D'être immergé dans ce milieux m'enchantait.

Farfouiller durant toute cette période, faire resortir des souvenirs houleux pour finalement pondre un article me préparait bien des surprise. Acteurs désargentés côtoyant les étoiles montantes. Femmes de réalisateur jalousant la muse de ce dernier. Puis d'autres affaires bien plus sombre de corruption et de collaboration allemande. Toutes sortes de petites ou grande affaires, privées ou public, piquantes ou désarmantes, qui font le quotidien de ces marchands de rêves qui cachent souvent leurs blessures derrière des répliques.