A certain romance - Beverly & Sebastian

A certain romance - Beverly & Sebastian Lali_sweety-zooeyset1

BEVERLY && SEBASTIAN

La nuit était tombée depuis un certain temps sur les nombreuses îles d'Hawaï. Sebastian n'en croyait toujours pas ses yeux, comment était-il possible qu'il fût assez chanceux pour avoir gagné un séjour d'un mois dans l'un des plus merveilleux hôtels dans lequel il avait eu la chance de se rendre ? Et pourtant, dieu seul savait qu'il en avait connu, des hôtels. Forcément, le fait d'être acteur ne représentait pas que des inconvénients, loin de là. Il était adulé par à peu près tous les êtres vivants de sexe féminin des Etats-Unis, gagnait énormément d'argent, ou du moins, de quoi subvenir à ses besoins jusqu'à la fin de ses jours, était de toutes les soirées VIP & j'en passe & des meilleures. Néanmoins, cette célébrité avait aussi son lot d'inconvénients ; il ne pouvait plus se permettre d'aller au supermarché du coin acheter de quoi manger sans garde du corps, il manquait d'être étouffé par des folles furieuses de groupies lui courant après à chacune de ses sorties, il voyait sa vie privée étalée chaque semaine dans divers tabloïds, lui prêtant des aventures avec telle actrice, ou telle mannequin. La folie qui régnait autour de lui dans la cité des Anges commençait à lui monter à la tête. Ce séjour d'un mois à Hawaï était exactement le genre de remède qu'il lui fallait. Il s'était donc retrouvé, un billet d'avion en classe business à la main, le matin même, à l'aéroport de LAX, avec une valise et des lunettes déja vissées sur ses yeux. Le trajet en avion lui avait parut court et lorsqu'il arriva à Hawaï, il se sentait frais & dispos. Rien ne viendrait gâcher ses vacances.
Et cette première journée s'était montrée à la hauteur de ses espérances : le calme, les filles, & l'open-bar. Que demander de plus ? Après s'être enfilé bon nombre de cocktail Mai-Tai (son préféré), dans l'un des nombreux bars de l'hôtel ultra-moderne, il avait décidé de monter prendre une douche dans sa chambre, avant de retourner au petit salon pour l'accueil des participants à ce séjour. Etrangement, il avait croisé peu de personnes, & fort heureseument pour lui, personne de sa connaissance. Du moins le croyait-il, jusqu'à ce qu'il tombe sur deux soeurs jumelles, Bonnie & Callie Davis, dont l'une des deux était celle que Sebastian s'était evertué à séduire sans succès. Cette rencontre l'avait conforté dans l'idée que l'open-bar était définitivement la plus belle invention jamais créée. C'est donc fort de 5 nouveaux cocktails que Sebastian eut la merveilleuse idée de se promener. Il était pathétique de constater que le jeune homme tenait difficilement debout. Dieu merci, il n'y avait pas de paparazzi pour le prendre en photo & ainsi le ridiculiser. Question ridicule, Sebastian était assez doué comme ça, nul besoin d'en rajouter en voyant sa cuite étalée à la une des presses people.
C'est donc chancelant qu'il se dirigea à Ka'anapali Plage, l'une des plages réputées comme étant les plus belles au monde. Bon, il était sur que de nuit, cette distinction était plutôt difficile à faire, mais à défaut de profiter de la sublime vue, l'air légèrement plus frais lui fit du bien, lui permettant de remettre ses idées en place. Il déambula sur quelques centaines de mètres, les pieds dans l'eau, profitant de la fraîcheur toute relative de la plage. Tout était désert, il n'y avait pas un chat. Il finit par repérer un endroit propice pour se poser & observer l'immensité de l'océan. Il s'assit donc sur le sable, et regarda durant de longues minutes les vagues lécher les bancs de sable. Tout était paisible. Sebastian n'aurait échangé ses quelques minutes pour rien au monde, tant elles étaient apaisantes.
Malheureusement pour Sebastian, ce répis fut de courtes durées. Des pas s'approchaient lentement vers lui. Instinctivement, il tourna la tête, & malgré l'obscurité, parvint à discerner un visage qu'il aurait reconnu entre milles. Beverly Andrews. Alias sa partenaire à l'écran, et sa plus grande -notez l'ironie- amie.
* Génial, pensa-t-il. Moi qui voulait du calme pour ces vacances je suis servi...*
Beverly & lui entretenaient une relation complexe. Elle ne pouvait pas le voir & pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de lui sauter dessus à chaque dispute qu'ils avaient. Cette situation amusait beaucoup Sebastian, il ne la détestait pas, non. Elle était juste atrocement insupportable & à chaque fois, le jeune home aurait voulu utiliser une machine à accélérer le temps avant de sauter ses crises hystériques au moindre sarcasme de Sebastian, pour en arriver à la partie la plus intéressante, la réconciliation. A défaut d'être calmes, ses vacances auraient au moins le mérite d'être intéressantes. La jeune femme ne semblait pas l'avoir reconnu pour le moment. Il décida donc de l'interpeller.

" Tiens, mais ne serait-ce pas ma charmante partenaire ? La folle furieuse mais non moins délicieuse Beverly Andrews ? Tu sais, tu n'avais pas besoin de me suivre, il suffisait de me demander où je partais pour mes vacances, & je te l'aurait dit sans que tu aies besoin de te donner tout ce mal ! dit-il d'un ton sarcastique.

Invité

Tiens, mais ne serait-ce pas ma charmante partenaire ? La folle furieuse mais non moins délicieuse Beverly Andrews ? Tu sais, tu n'avais pas besoin de me suivre, il suffisait de me demander où je partais pour mes vacances, & je te l'aurait dit sans que tu aies besoin de te donner tout ce mal !

Qu'est-ce que tu fiches là, Wilson ? C'est pas plutôt toi qui m'as suivie ? C'est toi qui me coures après, je te signale, n'inverse pas les rôles.

Laisse tomber finalement, je crois qu'on a rien à se dire.

A l'instant même où Sebastian vit Beverly, il sut qu'une fois encore, leur petite dispute perpétuelle se solderait par un aller-retour dans son lit, ou dans celui de la jeune femme, au choix. Il devait reconnaître, bien qu'il ait quelques difficultés à la supporter, qu'elle possédait de nombreux atouts. Physiquement, c'était une jolie brune aux yeux bleus, au sourire enjôleur (même s'il ne lui était jamais destiné), au regard troublant & à la moue attendrissante. Bien proportionnée, la jeune femme avait des formes là où il fallait, ce qui complétait ce profil plutôt avantageux. Mais Sebastian adorait par dessus tout le caractère de la jeune femme, bien qu'il s'en défende. Elle était dynamique, une vraie pile électrique. Elle avait le sourire facile, preuve en était lorsqu'elle rigolait avec les techniciens sur le plateau de tournage. C'était une femme fougueuse, déterminée, qui se donnait les moyens de réussir ce qu'elle entreprenait. Du moins était-ce ainsi que le jeune homme l'imaginait. Et ce qu'il préférait, c'était de voir le combat qu'elle menait intérieurement, à chacune de leur recontre. Il savait très bien qu'elle était partagée entre l'énervement et le désir, et ce dernier l'emportait tout le temps. Ah les femmes... toutes les mêmes ! Il adorait la voir lutter, remettre en doute ses convictions, et surtout, il adorait la voir céder, & l'embrasser fougueusement. Il était assez intéressant de constater que plus ils se détestaient, & plus ils finissaient dans le même lit. Au moins, la jeune femme pouvait-elle se vanter d'être la seule conquête fixe de Sebastian. Elle l'intriguait énormément. Il aurait pu se lasser & l'envoyer sur les roses, mais il était fou de ce petit jeu de séduction, ce jeu du chat & de la souris, avec dans le rôle du chat, Sebastian. Les femmes qui lui résistaient étaient celles qu'il désirait le plus, les avoir flattait son ego déjà surdimensionné.

La jeune femme sembla s'immobiliser lorsqu'elle entendit sa voix. Elle semblait hésiter entre partir & lui parler. Il sembla qu'elle choisît plutôt la deuxième option.

- Qu'est-ce que tu fiches là, Wilson ? C'est pas plutôt toi qui m'as suivie ? C'est toi qui me coures après, je te signale, n'inverse pas les rôles.

Sebastian eut une moue moqueuse. Et voilà, encore une fois, il savait qu'il l'aurait. Il allait répliquer une vanne bien sentie mais Beverly ne lui en laissa pas le temps.

- Laisse tomber finalement, je crois qu'on a rien à se dire.

Une nouvelle fois, il eut un sourire moqueur, bien que Beverly ne pût le voir. Le jeu ne faisait que commencer. Après tout, ses vacances méritaient bien un peu de piment, & voilà qu'il était tombé sur la seule fille capable d'apporter ce piment. S'il avait été superstitieux, il aurait cru que c'était un coup du destin, comme par hasard, ils tombaient l'un sur l'autre. Sebastian décida de croire que tout cela n'était pas le fruit du hasard. Il n'avait pas envie de finir sa soirée seul. Non plus exactement, il avait envie de voir sa partenaire craquer une nouvelle fois.

- Allez beauté, t'énerve pas ! A croire que c'est le destin. Je vais finir par croire que tu es mon ame-soeur, on passe déjà la majorité de nos journées - et de nos nuits - ensemble, et voilà que maintenant, nous allons aussi passer nos vacances ensemble. C'est quand même incroyable !
Tu sais quoi ? Toi & moi, on devrait bavarder autour d'un cocktail. Toi, ça te détendra & moi...ça me permettra de te supporter, j'en ai bien besoin !

Il avait prononcé la dernière phrase dans un but précis : l'énerver encore plus. C'était le genre de remarques qu'il passait son temps à lui lancer. Il savait que Beverly allait s'exciter contre lui & que les "retrouvailles" n'en seraient que plus fougueuses.

Invité

Allez beauté, t'énerve pas ! A croire que c'est le destin. Je vais finir par croire que tu es mon ame-soeur, on passe déjà la majorité de nos journées - et de nos nuits - ensemble, et voilà que maintenant, nous allons aussi passer nos vacances ensemble. C'est quand même incroyable !
Tu sais quoi ? Toi & moi, on devrait bavarder autour d'un cocktail. Toi, ça te détendra & moi...ça me permettra de te supporter, j'en ai bien besoin !

lui

Pardon ? C'est toi qui dois me supporter ? Je n'ai jamais demandé à te parler. Et tu voudrais qu'on aille boire un verre ensemble ? Mais on aura rien à se dire, Wilson, on a rien en commun ! Ne rêve pas, je suis pas ton âme-sœur et je le serai jamais. J'aurais vraiment préféré tomber sur quelqu'un d'autre que sur toi.

Arrête ! Même sans le voir, je sais que tu es mort de rire. J'en ai assez de jouer à ce jeu-là avec toi. Je sais pas comment tu fais pour m'avoir à chaque fois, mais ça ne marchera pas ce soir. Ne te crois pas irrésistible, Wilson, je n'ai pas du tout le cœur à être une distraction pour toi.

Et voilà. Comme prévu. Beverly s'était de nouveau énervée contre lui, ce qui constituait son passe-temps favori. Il sourit et se retint d'éclater de rire. Oui, il le savait, c'était un parfait enfoiré, qui prenait son pied à la vanner, juste pour le plaisir de la voir s'énerver & de pouvoir partager des moments plutôt chauds avec la jeune femme.

- Pardon ? C'est toi qui dois me supporter ? Je n'ai jamais demandé à te parler. Et tu voudrais qu'on aille boire un verre ensemble ? Mais on aura rien à se dire, Wilson, on a rien en commun ! Ne rêve pas, je suis pas ton âme-sœur et je le serai jamais. J'aurais vraiment préféré tomber sur quelqu'un d'autre que sur toi.

A ces mots, la jeune femme s'éloigna. Sebastian eut un sourire encore plus large si c'était possible. Il s'amusa dans sa tête à compter le nombre de secondes avant qu'elle ne revienne vers lui. C'était toujours le même refrain. Sur le plateau de tournage, lorsque tous deux avaient fini leurs scènes, il ne pouvait s'empêcher de la taquiner, et leurs perpétuelles disputes finissaient généralement sur le confortable sofa blanc dans la loge de Sebastian. Toujours le même mode d'emploi : il la cherche, la trouve, elle s'énerve, prétend s'en aller, revient, s'énerve encore plus et se jette sur lui.
En fait, ce petit jeu était vraiment répétitif, mais étrangement il n'était absolument pas lassant. Il aurait pu continuer, encore et encore. Cependant il savait qu'un jour il faudrait mettre fin à leur relation compliquée. Il n'y avait a priori aucun sentiment, du moins, pour Sebastian c'était sur. Il était incapable d'éprouver des sentiments pour qui que ce soit, excepté pour lui-même. En réalité, c'était un peu plus compliqué que ça. Il en avait éprouvé, bien malgré lui, mais tout ça le terrifiait. Il avait donc mis fin à la relation qui aurait pu le rendre un peu plus humain et surtout beaucoup moins égocentrique.
Au fond, Beverly méritait bien mieux que lui, l'enfoiré de service, monsieur j'me-tape-tout-ce-qui-a-une-paire-de-seins. Mais après tout, si elle était assez masochiste pour continuer comme ça, ce n'était pas lui qui s'en plaindrait.
Il fit un compte à rebours mentalement, attendant qu'elle revienne.

Dix...Neuf...Huit...Sept...Six...Cinq...Quatre...Trois...Deux...Un...et action !

Une fois encore, il avait raison. Elle revint sur ses pas de sorte à être en face de lui.

- Arrête ! Même sans le voir, je sais que tu es mort de rire. J'en ai assez de jouer à ce jeu-là avec toi. Je sais pas comment tu fais pour m'avoir à chaque fois, mais ça ne marchera pas ce soir. Ne te crois pas irrésistible, Wilson, je n'ai pas du tout le cœur à être une distraction pour toi.

A ces mots, il le regarda d'un air moqueur, un énorme sourire sur les lèvres. Il allait d'abord attendre qu'elle soit suffisamment énervée et ensuite...il n'aurait plus qu'à attendre qu'elle lui saute dessus.

- Mort de rire, moi ? Voyons, est-ce que c'est mon genre ? Et puis, ça n'a rien d'un jeu. Pour moi, ça serait plutôt une vidéo en mode répétition, ou comme un disque usé, tu vois le genre. Je n'ai pas besoin de me croire irrésistible, tu me le prouves à chaque fois, Andrews. A force de tout le temps céder, je n'ai même plus besoin de le croire, je le sais. Je suis irrésistible, et c'est ce que tu aimes chez moi. Alors, fais pas la fausse timide, tu en as envie, j'en ai envie, on est des adultes, alors pourquoi vouloir faire semblant ? Oh, et par pitié, arrête de te placer en victime à chaque fois, parce que, si je ne m'abuse, c'est TOI qui passes ton temps à me prendre la tête, c'est TOI qui me saute dessus à chaque fois. Alors je te conseillerais plutôt d'assumer. T'as envie de moi, c'est pas grave tu sais, t'es pas la première, ni la dernière. Et puis entre nous, comment tu pourrais ne pas avoir envie de moi ?

Il avait dit tout cela d'une seule traite, d'un ton de plus en plus moqueur. Il ajouta :

- Tu crois vraiment que je ne sais pas ce qui attire les femmes ? Mon côté sarcastique, distant, qui se moque de tout, ma tête d'ange, mon corps parfaitement sculpté... Vous êtes tellement prévisibles. Tu sais, je te croyais originale mais en fait, t'es comme toutes ces gamines, tu aimes l'inaccessible. Et je symbolise tout ce que tu ne pourras jamais avoir.

Invité

Tu crois vraiment que je ne sais pas ce qui attire les femmes ? Mon côté sarcastique, distant, qui se moque de tout, ma tête d'ange, mon corps parfaitement sculpté... Vous êtes tellement prévisibles. Tu sais, je te croyais originale mais en fait, t'es comme toutes ces gamines, tu aimes l'inaccessible. Et je symbolise tout ce que tu ne pourras jamais avoir.

Mon pauvre Wilson, tu te trompes complètement. Enfin, pas complètement en fait, il y a bien un point sur lequel tu as raison, c'est moi qui te saute dessus à chaque fois. Mais si tu penses que c'est pour tes beaux yeux, tu fais fausse route. Tu n'as pas encore compris ce qui me plaisait dans notre relation ? Tu crois vraiment que je ne pourrais pas trouver mieux que toi, sale type prétentieux que tu es, pour m'envoyer en l'air régulièrement ? Tu as de la chance de ne pas être debout face à moi sinon je t'aurais giflé.

"Ce que je ne pourrais jamais avoir", Wilson ? Mais je t'ai quand je veux. Peut-être que c'est moi qui te saute dessus à chaque fois, mais si ma mémoire est bonne, tu n'as jamais dit non. Tu crois peut-être que j'ai envie de faire ma vie avec toi ? Plutôt mourir. Si j'ai autant envie de toi à chaque fois, c'est parce que tu as le don de réveiller en moi certains instincts primaires en m'énervant. Et là, je suis particulièrement folle de rage.

Tu penses toujours que je suis une gamine capricieuse ? Alors tu l'es autant que moi, chéri. Tu as quand même compris une chose, c'est que tu pouvais parvenir à tes fins en me provoquant. Mais pour le moment, c'est moi suis en position de force.

A ton avis, est-ce que je te saute dessus ou est-ce que je m'en vais ? J'ai très envie de la première solution, tu le sais, mais je serais capable de freiner mes pulsions si ça pouvait te faire un peu redescendre sur terre, monsieur l'arrogant. Tu choisis quoi ? Attention, la provocation ne marche pas à tous les coups...

Sebastian commençait tout juste à s'amuser. Une nouvelle fois, il avait réussi à mettre Beverly hors d'elle. La soirée promettait d'être animée, si on prenait en compte le fait que plus elle était énervée, plus leurs parties de jambes en l'air étaient fougeuses.

- Tu as de la chance de ne pas être debout face à moi sinon je t'aurais giflé.

A ces mots, le jeune homme eut une furieuse envie de se lever afin d'être effectivement debout face à elle. Dans sa tête, il voyait déjà le film au ralenti, elle tend la main pour le gflier, il attrape sa main à deux centimètres de son visage, ils se regardent droit dans les yeux avant de se jeter passionément dans les bras l'un de l'autre. Cliché, certes, mais particulièrement efficace. Mais il n'eut pas le temps de mettre son projet à exécution puisque la jolie brune poursuivit son discours quelque peu enragé.

- Peut-être que c'est moi qui te saute dessus à chaque fois, mais si ma mémoire est bonne, tu n'as jamais dit non.

De ce point de vue là, elle n'avait pas entièrement tort. Si elle faisait le premier pas, lui de son côté ne se privait pas de faire le second. Non pas que cela ne soit pas plus ou moins calculé par Sebastian. Il avait également la possibilité de faire le premier pas, mais où aurait été l'amusement dans tout ça ? Il était plus drôle de la voir lutter !

Tandis qu'elle continuait de parler, le jeune homme pouvait sentir l'électricité dans l'air. Beverly était en effet à quatre pattes au-dessus de lui, situation pour le moins agréable, étant donné la vue particulièrement agréable sur le décolleté de celle-ci.
Elle poursuivit son discours. Celui-ci semblait particulièrement interminable pour le jeune homme qui n'avait qu'une hâte, qu'elle l'embrasse.
Néanmoins, une phrase interpella spécialement Sebastian.

- Mais pour le moment, c'est moi suis en position de force.

Exact. Pour le moment c'était elle qui était en position de force, c'était elle qui menait la danse, qui pouvait choisir à tout moment de lui sauter dessus ou de partir. Et ce qu'elle ajouta après ne fit que confirmer cela.

- A ton avis, est-ce que je te saute dessus ou est-ce que je m'en vais ? J'ai très envie de la première solution, tu le sais, mais je serais capable de freiner mes pulsions si ça pouvait te faire un peu redescendre sur terre, monsieur l'arrogant. Tu choisis quoi ? Attention, la provocation ne marche pas à tous les coups...

Elle continuait à jouer avec lui, lui murmurant tout ça à l'oreille, il sentait son souffle sur lui. Bien qu'assez intéressante, la situation ne tournait pas à l'avantage de Sebastian. Il détestait ne pas avoir le contrôle de la situation. Beverly pouvait à tout prix le laisser en plan comme ça, idée pour le moins inconcevable.
Il saisit alors les mains de la jeune femme avant de la faire basculer sur le côté, sur le dos et de se positionner à quatre pattes sur elle. Il était partagé entre l'envie de lui susurrer des mots comme elle venait de le faire, ou de partir, histoire qu'elle comprenne que c'était lui qui décidait où, quand et comment. Il approcha sa bouche près de l'oreille de Beverly et murmura :

- Et maintenant, Andrews, qui a le pouvoir ? Qu'est-ce TU choisis ? Fais attention, à force de me critiquer, tu pourrais bien finir par ne plus m'avoir. Qu'est-ce qui te dis que si toi tu aimes ça, c'est également mon cas ? Alors prudence, ne te trompe pas ou tu pourrais dire adieu à nos parties de jambes en l'air.

A ces mots, il l'embrassa. C'était un baiser beaucoup moins fougueux qu'habituellement. Mais, pour une fois, il n'avait pas envie d'une étreinte passionnée. A vrai dire, il ne savait pas trop ce dont il avait envie. Quoiqu'il en soit, il l'embrassa de nouveau, puis retira lentement ses lèvres tout en regardant la jeune femme droit dans les yeux.
Il sourit puis se releva.

- Bon, désolé, je n'ai pas spécialement envie de passer ma soirée avec une femme qui ne peut absolument pas me voir. Il y a des tas de filles dans l'hôtel, j'en trouverai bien une qui m'intéressera.

Il fit mine de partir, attendant de voir quelle serait la réaction de la jeune femme, qui n'avait pas l'habitude de voir Sebastian refuser une nuit avec elle.

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