[#] Heart . of . Glass
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 Aaron & Grace

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Aaron Jacobs

Aaron Jacobs


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MessageSujet: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyVen 19 Juin - 17:53

(Originalité quand tu nous tiens (a))

En général, le terrien moyen pense que gagner un voyage d'un mois pour Hawaii en pleine grande vacances est synonyme de vacances de rêves et idéales. Ouais, ok. Mais Aaron s'était toujours considéré comme un genre d'alien et ces vacances gratuites ne l'enchantaient pas. C'était certes super de partir un mois alors que ses examens venaient de prendre fin, mais se rendre dans un endroit bourré de touristes n'avait rien de reposant, ou d'intéressant. Surtout tout seul. Cependant les rares amis d'Aaron avait hurlé en le voyant si peu enjoué et l'avaient quasiment traîner jusqu'à l'aéroport, à coup d'arguments peu convaincants comme "Les filles sont toutes trop bonnes là-bas". Ok, mais il prendrait sa Gameboy color et reprendrait sa chasse au 151 Pokémon, savourant l'époque où ils ne se multipliaient pas. Le sable, les cocotiers, et surtout la chaleur, très peu pour lui. Il pensait déjà à écourter le séjour lorsqu'il descendit de l'avion et que le soleil tapa sur ses bras nus. Il allait finir brûler au deuxième degré (Référence inside) à l'agonie dans sa chambre d'hôtel (Référence inside). La capacité à se plaindre du jeune Jacobs était toujours agaçante et ses pensées allaient souvent dans l'excès jusqu'à ce qu'on le remette en place. Mais là il était SEUL et personne ne pourrait l'empêcher de voir Hawaii comme un substitut de l'Enfer avec ce soleil brûlant et ces bourgeoises catins. Il ne restait plus qu'à espérer que l'hôtel soit cool. Certains points restaient positifs, comme le fait de s'éloigner de Washington et de sa routine. Mais encore une fois, il serait tout seul, et même s'il était casanier, savoir qu'il n'avait personne avec qui se lancer dans de longues discussions sur tout et n'importe quoi le plombait davantage. Parce que bon, se faire des potes de vacances n'avait jamais été aisé pour Aaron qui avait toujours été largement en marge des autres mecs de son âge. A 21 ans c'était toujours la même chose, et si quelqu'un venait lui parler ce jour-là, il le regarderait probablement avec cet air niais qui le qualifie si bien avant de sortir une remarque involontairement sarcastique ou incohérente qui provoquerait l'éloignement de l'intrus. Voilà à quoi allait ressembler ces vacances. Arrivé devant l'immense hôtel et tout juste sorti de son taxi, Aaron vérifia à plusieurs reprises s'il ne s'était pas trompé. Déjà, se voir offrir un voyage était étonnant. Alors si en plus il se retrouvait dans un endroit carrément luxueux... Aaron se promit de ne pas se mettre à bégayer si ses voisins lui demandaient s'il n'avait pas reçu une lettre à leur nom mentionnant un voyage gagné. Mais non, son nom était inscrit. Et pour la centième fois depuis la réception de cette lettre, il s'était refait cette même promesse, toujours dans le doute. Le portier au bronzage excessif le laissa rentrer dans l'hôtel avec une phrase de courtoisie qu'Aaron n'entendit pas totalement et à laquelle il répondit donc d'un sourire qui avait davantage l'air d'une grimace. Le hall faisait la taille de tout l'étage de son immeuble. Les clients semblaient tous être d'une classe sociale bien supérieure à la sienne et une vague de malaise le submergea. Il n'était définitivement pas à sa place. C'est alors qu'il avançait avec son unique valise à roulettes ses yeux explorant les moindres recoins de cet endroit bien trop moderne pour l'accueillir que Aaron réalisa qu'il avait bien raison et qu'il était sûrement le seul humain lambda de cet endroit. Une petite brune habillée de façon limite austère se tenait dos à lui, râlant parce que personne n'était là pour porter ses 78 valises. Aaron avait réussi à ne pas avoir le mal des transports pour la première fois de sa vie dans l'avion et maintenant il avait carrément la gerbe à l'entendre se plaindre. C'est après être resté quelques secondes immobile à contempler la scène que Aaron fit le rapprochement. Il avait déjà entendu cette voix insupportable se plaindre à nombreuses reprises. Oh, bordel. Soit la chaleur l'avait sacrément abîmé et toutes les bourgeoises étaient de grosses capricieuses inadaptées, ou soit il était l'homme le plus malchanceux du monde. Ou le plus chanceux, puisqu'un sourire mi-amusé mi-étonné venait de remplacer l'expression méprisante qu'il arborait un peu plus tôt, comme toutes les fois où Grace Windsor était venue le distraire à la librairie dans laquelle il travaillait. Pour être sûr de ne pas halluciner, Aaron la contourna largement toujours suivi de sa valise pour se mettre face à elle, à quelques mètres. Etonnant. Le hasard faisait bien - ou mal - les choses. A moins qu'elle soit à l'origine de ce voyage offert par il-ne-savait-qui. Tout s'expliquerait ainsi mais Aaron ne voulait pas lancer les hostilités maintenant, puisqu'il était évident qu'elle refuserait d'admettre qu'elle avait besoin de lui pour la distraire et lui faire part de ses larges connaissances littéraires. Légèrement déstabilisé au début, Aaron garda son sourire et retrouva son assurance face à Grace qui était pourtant bien destabilisante. Bon, les vacances allaient peut-être l'amuser finalement. Ou l'exaspérer au plus haut point.

- Tu as emmené ton cheval et ton nécessaire à cricket ? J'espère que t'as quand même trouvé de la place pour caser un exemplaire de Nietzsche là-dedans. En VO bien sûr.
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Grace C. Windsor
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyVen 19 Juin - 19:38

[HAN, t'es trop vilaine, agoniser dans une chambre d'hôtel à cause de brûlures au second degré, c'est vraiment douloureux ]


Grace n'était pas le moins du monde emballée par l'idée de passer un mois à Hawaii. Elle avait toujours refusé de mettre les pieds dans un certain nombre d'endroits dits 'vulgaires' et cette île était placée en excellente position juste après Miami, Las Vegas & Los Angeles. Oui, les cinq premières destinations de villegiature de ce top étaient Américaines, puisque ce pays en son entier était vulgaire. Ses habitants l'étaient, ses villes aux monuments sans charme aussi et pire que tout, leur culture Coca-Fast-food-Chirurgie esthétique-Blondeur-Californienne était à vomir. Ce continent était un réel gâchis, et rien de tout cela ne serait arrivé si l'on oubliait l'année 1776 du calendrier, là où bande de sauvages ont osé se révolter contre l'armée Britannique. GROTESQUE. Grace avait cette extraordinaire faculté à être souvent extrêmement vieux jeu, et possédait des idées très arrêtés sur tout, et sur n'importe quel sujet. Pour la plupart, on peut remercier le savant lavage de cerveau de sa famille, et pour le reste, son absence de tolérence & son amour de son pays. Grace n'aimait rien davantage que son chez elle, les temps brumeux, la pluie et la propriété somptueuse de ses parents en Ecosse. Le château était austère, il y faisait toujours froid malgré les nombreux feux de cheminée, mais le domaine était splendide, et l'architecture des bâtiments à tomber. Rien à voir avec les buildings modernes de New York, évidemment. Grace n'était pas pour autant casanière, mais choisissait soigneusement ses destinations et évitait scrupuleusement St Barth, Dubaï, Cancun ou Cannes. Observer une Jet-Set frivole qui n'avait aucun mérite ne l'amusait absolument pas. Peu de choses l'amusaient, il est vrai. Mais là n'est pas la question. Noah & elle même avaient gagné ce voyage comme le faux-couple qu'ils étaient et si la jeune Anglaise avait décliné l'invitation, son ami avant tant insisté qu'elle avait fini par lui céder. Comme il possédait la quasi-totalité de son capital sympathie, Noah pouvait lui faire accepter presque n'importe quoi. Certes, il récoltait une moue maussade et un soupir exaspéré - et souvent exaspérant - mais Grace lui cédait. A cause de lui, la voilà qui s'envolait à Hawaii.

Son été allait de catastrophe en catastrophe. Déjà, ses parents l'envoyaient rendre visite à la famille Carter sur le territoire Américain et qu'elle détestait d'ores et déjà William et sa demi-soeur aussi garce et pernicieuse que lui, mais en plus, il fallait qu'elle abandonne ses lectures passionnantes pour aller faire elle-ne-savait-quoi à Hawaii. Pire encore, elle avait aperçu sur le bureau de William la même enveloppe significative que celle qu'elle avait reçue, ce qui semblait annoncer une mauvaise nouvelle. Elle l'avait déchirée en mille morceaux pour éviter de voir ses vacances encore plus gâchées par sa tête porcine et son air de conspirateur de couloirs, mais apparemment, cette foutue lettre n'était pas nécessaire. Du moins, pas quand on était le petit fils d'un Ancien Président. Bien sûr. Dans l'avion, Grace était incroyablement nerveuse et n'avait cessé de jeter des regards en coin pour observer William & Lexie, le couple maléfique se presque-tripoter. Dégoûtant. Tant et si bien qu'elle avait posé des heures à serrer si fort la main de Noah qu'elle la broyait presque. Après tout, TOUT était de sa faute. Jamais elle ne se serait retrouvée ici, si il n'avait pas insisté avec ses yeux clairs adorables et sa tête boudeur d'enfant suppliant. Pour parfaire ce tableau déjà noirci, Grace avait insisté pour porter ses Louboutin fétiches malgré qu'on lui avait fortement déconseillé, et elle souffrait maintenant le martyr dans ses chaussures, l'avion ayant de très mauvaises conséquences sur la circulation. Bien sûr, elle aurait pu les ôter dans l'avion, mais elle n'était pas ce genre de fille. D'ailleurs quelle genre de fille ferait une chose pareille ? Sûrement une personne manquant cruellement de tenue, ou de savoir vivre. Non, Grace avait préféré souffrir en silence, elle aurait bien eu trop honte d'ôter ses chaussures comme une vulgaire roturière.

Tous ces petits tracas influaient sur son moral déjà rarement au beau fixe et elle n'avait pas pu s'empêcher d'aller régurgiter son affreux plateau repas - auquel elle n'avait presque pas touché - dans les toilettes, avant de se brosser les dents avec un acharnement féroce pendant au moins dix minutes. Jusqu'à ce que ses gencives saignent, en réalité, et qu'un malotru frappe à la porte, comme le malpoli qu'il était sûrement. Grace sortit en le fusillant du regard et en feintant de mettre une touche finale à son chignon pourtant impeccable, comme si elle allait aux toilettes pour se recoiffer, genre. Rien n'allait. Mais alors rien du tout. Maintenant, Grace se retrouvait dans le hall d'un hôtel, certes décent, mais qui étalait ses richesses d'une façon si ostentatoire qu'elle ne pouvait que désapprouver. Noah l'avait abandonné pour aller s'émerveiller de la piscine et des extérieurs superbes et Grace se retrouvait là, perdue au milieu de ses trop nombreuses valises. Elle hésitait entre hurler & pleurer, mais elle savait d'ores et déjà qu'elle ne se permettrait de faire ni l'un, ni l'autre. Elle attendrait sagement, revêtant le masque d'une apparente sérénité alors qu'en réalité, elle bouillonnait. Certes, les vacanciers arrivaient les uns après les autres et faisaient la queue à l'acceuil, contrairement à elle qui ne semblait pas vouloir se mélanger à ce peuple vulgaire aux vêtements soient laids, soient indécents. Il était donc normal que personne ne vienne l'aider, puisqu'elle n'attendait pas au bon endroit. Elle préfèrait que Noah se charge de ses valises. Les domestiques - pardon, les employés - n'étaient plus ce qu'ils étaient, et Grace craignait pour ses affaires personnelles. Elles connaissaient leurs mauvais côtés. Il n'y avait qu'à voir Sveltana, ou Svaltana ou peu importe son nom. Cette jeune Slave au cul tellement plat qu'il était inexistant et au visage déjà marqué était une vraie salope, bien que le langage châtié de Grace ne lui permette pas d'utiliser ce langage. La preuve ? Elle laissait toujours un faux pli disgrâcieux sur ses robes préférées, et en voulant reprendre la taille d'une jupe splendide mais flottante, elle lui avait délibérement enfoncé l'aiguille dans les côtes. Quelle garce. Heureusement, Lilian, sa gouvernante, n'était pas de ceux là et malgré son grand âge et son côté austère, elle était ce qui se rapprochait le plus d'une meilleure amie. C'était pathétique mais Grace ne semblait nullement se rendre compte du grotesque de la situation.

En parlant de grotesque, elle manqua défaillir en apercevant une tête de niais bouclée apparaître dans son champ de vision. Pardon ?! C'était clair, Dieu la haissait. Elle ne savait pas pourquoi mais le message était clair. Lui qui n'était qu'Amour & Pardon en avait après elle et Grace se promit d'aller très prochainement expier ses péchés pourtant inexistants. Peut être ne donnait-elle pas assez à des associations caritatives ? Impossible. Il devait y avoir autre chose, mais elle ne parvenait pas à la trouver. Qu'importe, maintenant elle savait ce qui lui restait à faire. Appeler Lilian, ou ses parents, et les supplier de la faire rentrer le plus rapidement possible, en énumérant le nombre de gens vicieux et désaxés qui peuplaient cet Hôtel. Grace se mordit très fort l'intérieur de sa joue pour se forcer à ne pas regarder Aaron d'une autre façon que si il était un misérable insecte haïssable. Elle retira ses lunettes de soleil qui lui mangaient le visage - il paraît que c'est mieux - et lança son regard dédaigneux numéro 12, qui était de loin son préféré. Et elle soupira en l'entendant. Grace ne savait pas réellement déceler la plaisanterie et prit sa remarque comme un affront, décidant qu'il avait encore une fois déclaré les hostilités. Oui, elle était de mauvaise foi. Elle laissa son regard parcourir le visage du garçon un peu trop longuement à son goût mais se reprit rapidement. Malheureusement, il était toujours aussi beau et Grace se surprit à espérer qu'une maladie aussi effroyable que la petite vérole prenne possession de lui et le défigure. Si il était hideux et défiguré, la jeune femme était persuadée d'avoir beaucoup moins de mal à tenter de lui faire comprendre maladroitement qu'il lui plaisait et que ce n'était pas que physique. Elle aurait moins peur d'être rejetée - sa grande frayeur - puisqu'il ne pourrait pas se permettre de faire le difficile, et ses parents accepteraient cette union avec joie sans voir en Aaron un garçon banal, ni riche, ni surdoué, ni de bonne famille. Non ils verraient en lui un infirme et ils seraient heureux que leur fille en marie un. Cela montrerait à la face du monde à quel point leur rejeton était charitable et au coeur pur, et leur réputation jouirait d'une excellente image pendant les siècles à venir. Les arrières petits enfants parleront encore de cette fille qui a tout sacrifié pour s'occuper d'un pauvre malade au physique disgrâcieux et tout serait parfait dans le meilleur des mondes... Enfin dans le film dont elle était l'unique héroïne, mais également l'unique spectatrice. Grace sortit de ses pensées contenant Aaron-défiguré par une maladie Moyenageuse et lui fit face avec toute son austérité habituelle. Sa première pensée fut par sa jupe aux genoux froissée par le voyage, et elle espérait qu'il ne remarquerait pas ce détail affligeant. Comme si ça le dérangerait... Grace avait ce besoin irrepressible de paraître parfaite, puisqu'elle n'avait aucune confiance en elle, ni en les autres d'ailleurs. Jamais personne n'avait tenté de lui prouver le contraire d'ailleurs, puisqu'elle ne les laissait jamais s'approcher assez d'elle pour le faire. Grace ne savait pas quoi répondre à Aaron. Pour uen fois, elle n'avait pas envie d'être désagréable avec lui. Son voyage et son arrivée ici était déjà tellement assez médiocre pour en rajouter. Elle laissa poindre néanmoins sur ses lèvres un sourire forcé et agacé qui disparût aussi rapidement qu'il était arrivé.


- Oh, bien sûr. J'ai également pensé à mon nécessaire de tricot, les aiguilles peuvent être des armes redoutables. Elle lui lança un regard perçant qui montrait bien qu'elle pensait à lui enfoncer une aiguille dans le nez pour remonter jusqu'au crâne afin de vérifier si son cerveau était réellement inexistant, ou bien si c'était simplement l'image qu'il donnait. Bien sûr, elle esquissa un pseudo sourire amusé mais qui n'avait tout de même pas l'air avenant malgré ses efforts moindres pour paraître agréable. Grace savait qu'Aaron était intelligent, et doté d'une excellente culture, pourtant tout aurait été bien plus facile si il avait été idiot. Elle ne se serait jamais entichée d'un imbécile heureux. Qu'on se le dise. Elle laissa passer trois minuscules secondes mises à profit pour tenter de défroisser vainement sa jupe bleue marine et reprit la parole, d'un ton beaucoup moins incisif et dédaigneux. Mais toujours froid. Grace ne savait pas réellement s'exprimer d'une autre façon. Normalement, c'est le moment où tu me proposes ton aide. Bien sûr, connaissant ton EXCEPTIONNEL sens du service, je n'espère rien.

Grace croisa les bras sous sa poitrine menue et continua à fixer le garçon, avant de porter à bras le corps le nombre maximal de valises, comme pour lui prouver qu'elle n'avait définitivement pas besoin de lui. Elle arriva péniblement jusqu'à l'ascenceur, tanguant sur ses chaussures trop hautes et rendues inconfortables par le vol. Bien sûr, il lui était impossible d'appuyer sur le bouton d'appel et en voulant se débrouiller seule - ce qu'elle n'avait jamais eu l'habitude de faire - Grace fit tomber la quasi totalité de ses valises sur le sol. Ce qui provoqua et un bruit tonitruant, et l'ouverture d'une des valises. Génial. Grace sentait déjà le regard moqueur d'Aaron dans son dos tandis qu'elle rêvait de se cacher dans un trou de souris. Ou de disparaître de la surface de la Terre. Pour une femme toujours tirée à quatres épingles et respectueuses de toutes les règles barbantes inventées par l'homme, se donner en spectacle de la sorte était réellement embarrassant.


[Désolée pour ce pavé, j'ai perdu mon premier post - ahah, ça faisait longtemps - & j'ai été hyperfrustrée du coup.]
[Le suivant sera nettement plus court, je le jure sur la tête de touuute ma famille Aaron & Grace 163253]
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyDim 21 Juin - 15:41

[Ok, pour te punir de ce pavé, voici un post médiocre, court, et pas inspirant j'imagine.]

Aaron n'arrivait pas à effacer ce sourire niais. C'était trop bon. Ses vacances à l'origine ennuyeuses à en mourir venaient de trouver un tout nouvel intérêt. Même si Grace était insupportable, hautaine, guindée et j'en passe, Aaron savait qu'il ne risquait pas de s'ennuyer s'il était amené à la croiser souvent. Recevoir des remarques mesquines toujours un peu plus recherchées de sa part était devenu un divertissement des plus intéressants à la librairie, alors ce le serait ici aussi. Il se réjouissait déjà de recevoir l'un de ses regards méprisants. Aaron n'était pas masochiste et n'éprouvait aucun plaisir dans des pratiques suspectes, mais voir Grace s'acharner ainsi semblait si mignon maintenant qu'elle venait de le sauver de cet ennui qui aurait dû durer un long mois. A Washington, il mourrait d'envie de s'énerver et de la remettre à sa place. Dans ce lieu chiant à mourir, il savait qu'il n'éprouverait qu'une grande reconnaissance envers elle. Elle ne semblait pas ressentir la même chose pour lui tout de suite, mais ça viendrait peut-être. Elle n'avait pas l'air plus heureuse que lui d'être ici. En même temps, c'était difficile à dire puisqu'elle arborait toujours cette expression faciale qui donnait l'impression qu'un balais était profondément enfoncé entre ses deux fesses, et que, par conséquent, elle ne pouvait sourire que d'une façon peu naturelle qui lui donnait cet air constipé. Il garda cependant cette remarque pour lui, encore une fois pour ne pas la froisser, quand elle lui adressa ce premier sourire méprisant. Ô joie. Son regard perçant, ce sourire désagréable et ce soupir annonçaient très clairement qu'elle allait être très vilaine. Et c'était bon, pour une fois. Bien plus que sur son lieu de travail où il rêvait de lui balancer ses livres pompeux à la figure dés qu'elle critiquait le contenu de ses rayons. Son sourire s'élargit et un rire aurait presque pu en sortir. Elle et son sens de la répartie étaient plutôt intéressants et même amusants. C'était probablement pour ça qu'il s'était étrangement mis à regretter le fait de devoir cesser de travailler plusieurs week-ends de suite, et donc de ne pas la voir venir dans ses habits repassés à merveille, sa coiffure admirablement ajustée, et son regard hautement haineux. Les autres clients étaient si ennuyeux et fades comparés à elle que ce ne pouvait être que la seule raison qui l'avait poussé à penser ainsi.

- C'est un réel plaisir de te voir ici.

Le pire était probablement que c'était vrai. Aaron était sincèrement ravi. Comme à chaque fois qu'il entendait ses talons frapper le sol de sa librairie pour se rapprocher rapidement de son bureau. Mais de toute évidence, Grace ne l'était pas autant que lui et sa déclaration se devait d'être prise ironiquement. Qu'ils aient des rapports cordiaux semblaient de toutes façons totalement impensable à présent. Leur relation était essentiellement basée sur des échanges de répliques visant à savoir qui aurait le dernier mot et qui avait le plus beau répondant. Aaron avait toujours excellé dans ce domaine mais face à Grace il se sentait amateur. C'était probablement l'une des raisons qui le rendait de mauvaise humeur quand elle quittait sa librairie, après avoir pourtant sourit en l'entendant à chaque fois râler dans les rayons.

- J'imaginais juste que tes domestiques se trouvaient déjà quelque part dans le hall en train de négocier pour que l'on te trouve un ascenseur privé et un étage pour toi seule. C'est surprenant de savoir que t'as emmené personne avec toi pour s'occuper de ce genre de formalités.

Le sourire d'Aaron s'était un peu effacé en écoutant Grace critiquer son sens du service pourtant excellent. Il était certain qu'elle passait ses semaines à chercher des livres distribués à 4 exemplaires dans le monde pour venir les réclamer le week-end suivant uniquement pour remettre en cause son professionnalisme. Son agacement disparut aussi vite qu'il était venu quand le corps frêle de Grace tenta de tout porter toute seule. Qu'elle était naïve, trop chou. Prête à tout pour prouver qu'elle pouvait se débrouiller seule alors qu'on avait toujours été là pour l'aider, y compris pour porter son cartable Elmer par Burberry. Aaron l'observa les bras croisés, un sourire amusé qui faisait apparaître ses adoooorables fossettes collé aux lèvres. La scène était comique, en effet. Grace menaçait de s'écrouler sous sa tonne de valise et Aaron priait intérieurement Dieu pour que cela arrive, ou qu'elle casse au moins l'un de ses talons. Il sembla ne l'écouter et ne réaliser ses rêves qu'à moitié, puisque seules ses valises tombèrent. C'était déjà jouissif, d'autant plus que l'une d'entre elles s'était ouverte pour déverser son contenu sur le sol. Voir Grace tenter de rattraper le coup était certes amusant mais il éprouva une once de pitié qui l'obligea à quitter son poste d'observation pour aller l'aider.

- Tu me fais de la peine. Le service hôtelier, c'est plus ce que c'était, pas vrai ?

Aaron s'abaissa, et attrapa la première chose qui se trouvait à ses pieds, à savoir un soutien-gorge qu'il ne put se retenir de le soulever devant ses yeux alors qu'il se redressait. Elle allait rager.

- De la dentelle, c'est mignon. Estime-toi heureuse que ce soit cette valise et pas celle qui contient ta cravache.

Ah, ah, ah.
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Grace C. Windsor
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyLun 22 Juin - 1:56

- Je t'en prie Aaron, épargne-moi tes sarcasmes, pour une fois.

Bingo, Grace l'avait mal pris, persuadée que l'humour douteux - et foireux - du garçon était en marche. Pourtant, elle avait senti une douce sensation de chaleur l'envahir et il s'en était manqué de peu pour que ses joues affichent une jolie teinte rosée absolument adorable. Malheureusement, elle n'était pas de ceux-là et son teint de porcelaine typiquement Anglais - pâle, donc - le restait en permanence. Elle évitait le soleil parce qu'être bronzée était synonyme de vulgarité, et de toute façon, le soleil semblait l'éviter également puisque sa peau restait toujours aussi joliment claire. Malgré tout, si le rose ne lui était pas monté aux joues, le reste avait très bien fonctionné et Grace s'était sentie défaillir. Il était CONTENT de la voir. Non même mieux. Il était ravi. Non, pas ça non plus. Qu'avait-il dit, déjà ? Ah oui, que c'était un REEL PLAISIR. Peut être, qu'au final, une petite vérole ne serait pas nécessaire. Après tout, qui pouvait la surveiller ici, et juger ses actes ? Personne. Elle avait un mois entier pour montrer à Aaron qu'elle n'était pas qu'une fille imbuvable aux lectures snobs. Qu'importe qu'il fut ironique, il avait prononcé ses mots, et même si son esprit l'avait d'emblée mal pris et décelé le cynisme inexistant de ces paroles, son corps lui, avait simplement ressenti une sensation de bien être aussi fugace qu'agréable. C'était amusant parce que Grace se refusait toujours à écouter ces signes qui ne trompaient pourtant pas, comme si ils n'existaient pas ailleurs que de son imagination galopante. A chaque fois qu'elle venait lui rendre visite à la librairie et s'en prenait à lui pour une histoire quelconque d'exemplaire inexistant ou de livres dont une seule et unique page sur 1300 était cornée, elle ressentait des fourmillements étranges quand il lui répondait, et son estomac semblait se tordre et se tortiller dans tous les sens. C'était agréable, pourtant, une fois la confrontation finie, Grace oubliait ces réactions physiologiques ou bien elle tâchait de les expliquer rationnellement, parce que oui, elle était une femme rationnelle. Son estomac ? Mon Dieu ce n'était pas des papillons, ça n'existe pas d'ailleurs, qui avait inventé cette expression idiote 'des papillons dans l'estomac ?' C'était un tour des sushis forcément pas vrais que la cuisinière des Carter lui avait mis de force dans son assiette, alors qu'elle détestait tout ce qui était cru. C'était évident. Grace luttait si fort contre les sentiments grandissants qu'elle éprouvait pour ce grand pâle à l'air niais que si un jour par malheur elle faisait un pas en avant, vous pouviez être sûr qu'elle en ferait trois en arrière, le plus rapidement possible. Parce qu'au fond, Grace était lâche. Elle était incapable de se lancer, parce que c'était une pouille mouillée. Certes, elle était incapable d'affronter le regard courroucé de sa famille, mais pire encore, elle était incapable de faire face à Aaron, parce qu'elle savait qu'elle agissait si mal avec lui qu'il ne pouvait que la détester, ça semblait évident. Et puis, elle était tellement considérée comme une personne importante outre-Atlantique, que l'idée même de lui refuser quelque chose semblait incongrue. Grace n'avait jamais connu ni échec, ni refus sommaire. Alors se voir refuser le seul et unique amour sincère auquel elle aspirait serait bien trop affreux. Voilà pourquoi elle ne voulait même pas y penser, préférant se concentrer sur des choses qui elles étaient réelles, et utiles à sa vie. Comme la préparation de son futur dans cette école hors de prix que ses parents lui offraient. Grace adorait le fait qu'il y ait un uniforme obligatoire, parce qu'elle n'avait jamais fréquenté un établissement scolaire et que tout ceci était nouveau pour elle, donc forcément amusant. Se confronter aux regards des autres n'était pourtant pas chose aisée pour Grace malgré l'apparente confiance en elle qu'elle dégageait, et voir les formes bien plus avantageuses que les siennes de certaines de ses camarades de classe avait tendance à la faire rager. Elle était persuadée que si Aaron savait qu'elle portait encore un uniforme scolaire à son âge, il aurait trouvé un nouveau moyen de la railler, et elle une nouvelle raison d'avoir envie de l'assassiner. Ce qui était étrange parce que le tuer n'était pas du tout de l'ordre de ses priorités.

- Pourquoi emmener de vulgaires domestiques quand je peux avoir MON FIANCE ? Nous avons gagné ce voyage ensemble, et je suis persuadée qu'il va profiter du cadre idyllique pour me faire sa demande. N'est-ce pas tout bonnement FABULEUX ?

Grace n'avait cessé de fixer Aaron pour déceler la moindre réaction tandis qu'elle déclamait tout ça d'une voix faussement enjouée, en insistant bien sur les mots les plus importants en haussant encore davantage la voix et en se rapprochant du garçon, comme pour lui faire entrer ses paroles elle même dans le crâne, et lui prouver qu'elle vivait le plus merveilleux des bonheurs malgré son caractère insupportable et l'air guindé qu'elle arborait en permanence. Bien sûr, ce n'était que des foutaises et Noah n'était rien d'autre que son meilleur ami, mais leur complicité était si flagrante que tout le monde s'émerveilleux sur ce couple parfaitement assorti. Ils étaient jeunes, et possédaient l'un et l'autre une image merveilleusement lisse. Que d'autres auraient pu trouver chiante à mourir, mais pour leur milieu, c'était ce qu'il y avait de plus convenable. Grace affichait maintenant un sourire beaucoup moins forcé, et presque triomphant. Elle venait de prouver à Aaron qu'elle n'avait nullement besoin de domestiques parce qu'elle était une fille simple - bon, d'accord, c'était un peu difficile à croire et surtout très éloigné de la réalité, mais la jeune femme ne semblait pas vouloir l'admettre - et en plus, elle venait d'enfoncer le clou en clamant à qui voulait l'entendre qu'elle disposait d'un chevalier servant alors qu'il était seul. Grace croisa les bras sous sa poitrine, attendant de voir sur son visage se dessiner l'affreux rictus de la jalousie mal dissimulée. Pourtant, il ne vint rien, et elle ne put s'empêcher d'esquisser une petite moue déçue, mais tout en retenue. Tant et si bien qu'elle pouvait paraître aussi méprisante qu'à son habitude. Aaron devait être fou de jalousie, et pourtant il n'avait pas l'air de l'être. Ce n'était qu'un sale rustre. Qu'importe. Grace savait qu'à force d'attendre des signes qui ne venaient pas, elle allait finir par péter littéralement un câble et laisser parler ses névroses. C'est à dire lui sauter dessus sans retenue aucune et mourir de honte qu'importe l'issue, qu'il la repousse ou l'accepte avec bienveillance. Elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller avc des quasi-inconnus de la sorte, à moins de leur avoir fait signer une clause de confidentialité avant, ou un truc tout aussi barbant qui, à coup sûr, coupait l'envie à n'importe qui de faire preuve de spontanéité. Bon, Aaron ne semblait pas jaloux, et en plus, ni lui ni ses bras ballants qui lui donnaient un air niais affreusement attendrissant ne semblaient décider à bouger por venir l'aider. Rustre², et non ses adorables fossettes ne rattrapaient rien.

Après un signe de tête froid et distant qui marquait la fin de la discussion, elle s'était saisie de ses valises, bien décidée à montrer au garçon qu'elle n'avait pas besoin de lui, mais surtout qu'elle n'était pas l'une des ces filles riches et empotées incapables de faire trois pas sans un personnel qualifié aux petits soins. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son entrée fut quelque peu râtée, et que Grace regretta amèrement la présence de Lilian. Même celle de la salope Slave aurait fait l'affaire, tant qu'elle pouvait l'enfermer dans un placard à balais, et ne l'en faire sortir qu'en cas d'extrême nécessité. Horrifiée par la scène qui venait de se passer devant ses yeux et qui ne se serait jamais déroulée dans un de ses films dont elle était l'héroïne à la fois tragique et sublime, Grace tâchait de rester digne. Ca n'était pas très compliqué puisqu'elle disposait d'un port altier qui lui relevait légèrement le menton en permanence. Même les quatres fers en l'air, elle paraîtrait toujours dédaigneuse. Un miracle de la Nature. Si son air était hautain, elle n'en menait pourtant pas large et semblait obligée de mordre violemment sa lèvre inférieure couleur Carmin - merci Chanel - afin de ne pas la laisser trembler. Elle allait imploser et pour s'en empêcher, elle devait contracter le moindre de ses muscles et enfoncer ses ongles vernis de Rouge Noir - Chanel bis - profondément dans sa chair, serrant rageusement ses petits poings. Grace n'osait même pas regarder le contenu qui s'était déversé de sa valise. Elle ne pensa même pas que ses sous vêtements avaient pu s'échapper, ça non, elle imagineait seulement un carnage de vêtements impeccablement repassés, souillés par des froissures ingrates. Oui, c'était un drame. Un véritable drame. Et non, elle n'éxagérait pas tout. Apercevoir la grosse tête bouclée d'Aaron était un tel soulagement qu'elle ne songea même pas à répondre méchamment à sa pique sur le service hôtelier. Premièrement, parce qu'il avait raison, Grace n'allait pas tarder à demander à voir le Directeur IMMEDIATEMENT si aucun employé ne venait s'affairer à l'aider, mais plus encore, parce qu'elle était contente qu'il ait finalement abandonné sa fierté ridicule qui l'obligeait à se moquer d'elle, pour l'aider. C'était bien plus efficace. Grace venait juste de croiser son regard et allait presque lui offrir un sourire réellement ravi avant que ses yeux noisettes ne louchent sur ce qu'il tenait d'un air triomphant. Crétin. Ce beau de tissu coûtait une fortune et... c'était embarrassant. Réellement embarrassant. Maintenant, il allait faire quoi ? Fouiller dans ses petites culottes ? Espérer y trouver des gaines affreuses ? Mon dieu. Vite, il fallait réagir. Grace lui arracha rageusement le soutien gorge des mains, et le serra entre les siennes, qui tremblaient furieusement. Elle semblait être une machine à deux doigts d'imploser et de rendre l'âme. Ca avait un côté burlesque, certes, mais un autre nettement moins rassurant.


- NE TOUCHE PAS A CA, tu m'entends ?! Ce n'est pas mignon, c'est embarrassant. En plus ce bout de tissu Notez qu'elle n'avait pas pu se résoudre à appeler cette chose par son nom, c'est à dire un soutien gorge coûte une petite fortune et je suis persuadée que tu viens de l'abîmer rien qu'en le touchant.

Grace sembla se calmer un peu, maintenant qu'elle venait de déverser sa haine sur Aaron. Elle n'avait élevé la voix que pour lui dire de lâcher son soutien gorge La Perla. Le reste avait été déclamé d'un ton tranchant et glacial, comme si elle avait retrouvé tout son sang froid. La façon qu'elle avait de respirer rapidement montrait pourtant le contraire. La jeune femme leva les yeux au ciel en l'entendant parler de cravache et soupira de plus belle, avant de secouer la tête, comme si elle se trouvait en face d'un enfant récalcitrant, ou d'un homme aux capacités mentales réduites.

- Je n'ai aucune cravache. Noah n'est pas un homme soumis, LUI. Ne va surtout pas croire que tes pratiques sexuelles forcément déviantes m'intéressent, je n'ai nulle envie de rendre mon déjeuner. Tu peux donc t'abstenir. Oh, j'allais oublier, chambre 814.

Tandis qu'elle avait ajouté tout ça d'un ton autoritaire, Grace avait continué à ramasser et à plier méthodiquement les affaires qui s'étaient déversées sur le sol, prenant bien garde à divertir Aaron en lui parlant pendant qu'elle s'occupait des quelques dessous qui s'étaient échappés. Un soutien gorge était bien assez embarrassant, il ne manquait plus qu'il tombe sur un dessous moins ringard ou guindé que ce qu'il devait imaginer, là, ce serait réellement embarrassant. Grace ponctua son presque-ordre du premier sourire agréable qu'elle adressait à Aaron, sachant que sinon, il allait refuser et la laisser se débrouiller seule. Elle savait paraître agréable lorsqu'elle le souhaitait, puisque elle sourait à s'en décrocher la mâchoir à chaque gala de charité et autres soirées affreusement chiantes où ses parents l'exposaient comme si elle était leur vulgaire gentil petit caniche. C'était à peine si entendant les mérites de la petite Grace, les invités octogénaires n'avaient pas envie de lui pincer les joues. Ca la rendait dingue, et elle finissait toujours ce genre de soirées enfermée dans les toilettes en train de siffler une bouteille de champagne. Seule et à même le goulot, en oubliant les microbes affreux qui devaient forcément y proliférer.
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyMar 23 Juin - 1:25

Bon. Au moins Grace l'avait compris de façon ironique, comme il le pensait. Qu'elle voie de la sincérité dans ses propos aurait été impossible puisque Aaron usait et abusait des sarcasmes, et surtout parce que leur relation était loin d'être basée sur un rapport courtois. Chacune de leurs conversations était basée sur un conflit. Grace le méprisait au plus haut point et la réciprocité devait lui semblait évidente puisqu'il répondait sans arrêt de façon moqueuse. Pourtant ce n'était pas vraiment le cas. Aaron ne faisait pas partie de ces personnes qui méprisaient tout et tout le monde. Son éducation l'en empêchait. Certaines personnes l'insupportaient, certes, mais plutôt que de penser que le monde était peuplé de trous du cul, il préférait s'imaginer que ceux-ci étaient simplement haineux à cause de circonstances sociales, ou n'importe quoi qui les aurait fait devenir ainsi. Grace en faisait partie, évidemment. Elle n'était qu'une aristocrate élevée comme il se devait, c'est à dire avec les principes de personnes intolérantes et supérieures à la moyenne. Comme elle. Par conséquent, elle était forcément insupportable et possédait tous les tics de ses semblables. Mais ce n'était pas de sa faute, c'était uniquement à cause de son éducation. Elle était forcément récupérable, parce que naturellement bonne, et au fond Aaron était sûr et certain qu'elle n'était pas si inhumaine qu'elle le paraissait. Parfois il avait même l'impression de la voir sourire sincèrement, ce qui était plutôt bon signe, non ? Quoiqu'il en soit, Aaron aurait apprécié qu'elle ne voit aucun sarcasme dans cette phrase mais cette base conflictuelle était posée depuis leur première rencontre et en changer les fondements semblait maintenant impossible. Et c'était très con. Aaron n'espérait pas grand chose, mais il pensait que si les choses avaient débuté autrement, peut-être qu'ils auraient pu s'entendre, et peut-être qu'il aurait pu l'aider à sortir de sa connerie de haute société anglaise. Mais après tout, elle n'en avait pas envie. Et pourquoi d'ailleurs en aurait-il envie, lui ? Elle était sans arrêt exécrable et semblait prendre un malin plaisir à l'emmerder dés que possible. Foutue éducation basée sur la tolérance, tiens. Parce que oui, ce qui le poussait à penser ainsi était forcément son éducation, non ?

Aaron ne répondit rien à ce sujet. Répondre qu'il ne plaisantait pas aurait été bizarre, et enchaîner sur un réel sarcasme l'aurait davantage convaincue qu'il n'était pas sérieux. A la place, il s'interrogea sur la possible présence de tous les employés de la famille Windsor dans cet hôtel. Il doutait cependant que Grace ait autorisé ses domestiques à porter des chemises fleuries et des chaussettes dans leurs claquettes. La raison de l'absence du kit de survie de Grace était donc son petit ami ? Aaron resta impassible. Il était même amusé de la voir ainsi insister sur certains mots et parler de la sorte. Qui disait encore "fabuleux" à part ceux qui cherchaient inlassablement à se démarquer des classes inférieures, putain ? Bon, Grace avait "UN FIANCE". Aaron s'y attendait un peu. Les gens de la haute mariaient tous leurs enfants à leurs semblables, c'était bien connu. Elle n'était probablement pas amoureuse. C'était toujours comme ça dans les films qu'il matait. La fille promise souffrait toujours intérieurement et finissait par craquer pour le pauvre paysan. Grace était probablement la princesse désespérait qui pleurait à la fenêtre de sa tour. Forcément. Puis, une fille aussi aigrie ne pouvait pas être sincèrement amoureuse et comblée. Ainsi, Aaron garda cet air moqueur alors qu'elle tentait de lui prouver qu'elle formait un couple parfait avec un fils de riche. Aaron vivait à travers les films et les jeux vidéos, donc bon, imaginer qu'elle était sincèrement heureuse avec ce fiancé ne lui semblait pas envisageable du tout. Et tant mieux d'ailleurs, parce qu'au fond de lui, il n'était pas tout à fait certain qu'il aurait eu la même réaction si c'était le cas.


- Ouais ? Et il est où ? Puis, une demande à Hawaii, c'est aussi ringard que...moi. Au moins. Ou que Tom Cruise en haut de la tour Eiffel, avec Katie.

La voir ainsi tenter se débrouiller seule pour la première fois de sa courte vie était presque jouissif. Qu'elle fasse tomber l'une de ses valises était bien mieux que tous les orgasmes du monde. Elle semblait perdre pied et c'était bon à voir. Aaron n'était pas sadique, mais savoir que Grace était humaine était intéressant bien que surprenant. Elle ne vivait apparemment que pour l'image froide mais parfaite qu'elle renvoyait et retrouver ses vêtements éparpillés sur le sol était de toute évidence aussi douloureux pour elle que lorsqu'il échouait avant le boss final de Streets of rage (a). Ce qui ne lui était pas arrivé depuis ses dix ans. (On a du boulot, soit dit en passant.) Il comprenait donc qu'elle semble tellement au bord de la crise de nerfs, puisque lui aussi avait vécu des moments de stress intense avant d'atteindre la perfection. Oui, les pensées d'Aaron se bousculaient constamment dans sa tête, pour au final donner des résultats toujours incohérents. Par chance, personne n'avait encore le pouvoir de lire dans ses pensées toujours un peu dérangées. Altruiste et surtout pris de pitié face au désespoir qui envahissait forcément Grace, Aaron l'avait rejoint pour l'aider pour y faire une agréable trouvaille. Pour lui, en tout cas. L'image de Grace dans ce "bout de tissu" lui traversa l'esprit alors qu'elle lui arrachait des mains. Il l'imaginait davantage porter des sous-vêtements repousse-hommes, ce qui aurait été un outil indispensable, puisque Grace était obligatoirement frigide. Jusqu'à ce qu'il commence à l'imaginer en train d'ôter le soutien-gorge en question. Une fraction de seconde et la pseudo-frigidité de Grace avait laissé place à une femme d'apparence froide qui cachait en réalité une dominatrice. D'où l'image de la cravache. Trop de films, trop d'imagination. Ce n'était pas mignon, en effet. C'était S-E-X-Y. Et l'air triomphant d'Aaron après cette pêche avait laissé place à une expression fort étrange, traduisant sûrement bizarrement ce qui lui traversait la tête. Oh mon dieu. Il se mettait à désirer celle qu'il faisait semblant de mépriser. Rien n'allait plus et la crise d'angoisse allait forcément prendre possession de tout son être dans quelques secondes et il mourrait dans un hôtel de riches. Mais non. Quelques phrases et Grace venait de lui rappeler qu'elle était tout sauf désirable. Elle était juste emmerdante au plus haut point, et redevenait une jeune frigide.

- Quel homme ce Noah. Tu veux continuer à me parler de lui, ou bien ? Non parce que, j'adorerais faire sa connaissance, mais il est toujours pas là et je commence à douter de tes propos et de ton état mental entre ton côté maniaque trop prononcé, tes crises de nerfs frôlées et ton petit ami imaginaire. Non, ton fiancé, pardon. C'est quand même le libraire médiocre qui est obligé de porter tes valises, tout de même. Pas très galant.

Il ne valait mieux pas se lancer dans une conversation sur leurs pratiques sexuelles, histoire de ne pas éveiller à nouveau des désirs suspects en lui. Se moquer était une solution efficace. La porte de l'ascenseur s'ouvrit, et uniquement parce que Grace avait daigné lui offrir un sourire qui semblait presque naturel, Aaron y déposa les valises alors qu'il parlait de Noah, avant d'y entrer. Huit étages. Juste le temps nécessaire pour le tuer. Aaron appuya sur l'un des boutons et repéra d'emblée celui d'urgence, juste au cas où Grace mettrait ses pulsions meurtrières à exécution ou souffre de claustrophobie en plus d'une névrose évidente, genre. Bien au fond de l'ascenseur, les mains derrière le dos, Aaron fixait Grace avec l'air niais qui l'avait quitté un peu plus tôt, attendant patiemment qu'elle entre. Et surtout de la voir se démener pour trouver une excuse sur l'absence de son fiancé. Pauvre petite.
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyVen 26 Juin - 19:02

Grace tiqua mais ne rétorqua rien sur la première boutade franchement pas amusante d'Aaron par rapport à Noah & à sa prétendue demande ringarde. Premièrement parce qu'elle n'avait nullement envie de s'enfoncer dans le mensonge, puisque les gens biens ne mentent pas, ou alors uniquement lorsque le mensonge est moins douloureux que la vérité, plus facile à accepter, plus décent, ou autre. Bien sûr, Grace mentait, parfois. Elle faisait croire à tout le monde qu'elle sortait avec Noah. Mais ce n'était pas un mauvais mensonge, après tout. La famille Carlson était ravie de leur garçon, puisqu'ils voyaient dans cette union l'occasion rêvée d'entrer dans le cercle très fermé de la haute société Anglaise. Noah, lui, pouvait éviter de penser à cette pétasse de Willa. Grace se demandait encore comment elle avait pu être aussi tolérante avec cette fille des rues quasiment SDF. Tout chez elle était repoussant, et aux antipodes de ce qu'elle était et représentait. Et pourtant, Grace l'avait supportée, pour le bien être de Noah. Pire encore, elle avait totalement approuvé leur relation, quand le reste du monde la regardait d'un mauvais oeil. Peut être parce qu'elle avait vu que Noah était réellement heureux, en faisant ce qu'il souhaitait, sans se laisser guider par les autres. Willa, même si elle manquait cruellement de classe et de bonnes manières, avait été son grain de folie, et jamais le garçon n'avait eu l'air aussi épanoui que durant leur relation. Grace lui avait conseillé de n'écouter personne, et de suivre son coeur. Ce qui était assez drôle en soi puisqu'elle ne mettait absolument pas en oeuvre les conseils qu'elle prodiguait. Un peu comme tous les moralisateurs, en somme. Noah avait été dévasté par sa rupture et Grace avait dû le ramasser à la petite cuillère. Ce fut long et fastidieux et il semblait parfois tellement éteint, ou ailleurs, qu'elle se demandait si elle n'avait pas oublié quelques petits morceaux de son meilleur ami sur le bord de la route. Ce mensonge n'était pas mauvais puisqu'il permettait à ses parents de se souvenir de son existence. Certes, d'un air désapprobateur mais c'était toujours ça de pris. Enfin, Grace pouvait toujours noyer les sentiments honteux qu'elle éprouvait pour un garçon qu'au fond, elle connaissait trop peu, avec Noah. Il était si facile de mélanger la tendresse et une complicité avec un véritable amour qu'elle était persuadée de pouvoir s'y perdre, et confondre les deux.

Si Grace ne répondit rien, ce n'était pas juste pour ne pas s'enfoncer jusqu'au cou dans un mensonge absurde. C'est parce que le garçon n'avait pas foncièrement tort. JAMAIS son fiancé - bon si elle en avait réellement eu un - ne lui aurait fait sa demande en bonne et due forme dans un endroit aussi vulgaire et surfait. Grace aurait été obligée de refuser et de s'enfuir en courant. Le bon goût était une qualité indispensable, surtout dans son milieu. Si jamais un homme faisait ça, soit il était doté d'un second degré tout bonnement délicieux et tous deux en riraient sûrement jusqu'à la fin de leur vie, parce qu'une demande à Hawaïi, ça craignait fortement, ou alors, ils en finiraient là. Aaron venait de lui prouver qu'il n'était pas totalement dénué de bon sens, mais Grace n'allait pas lui faire ce genre de compliments. Après tout, ne venait-il pas de se moquer ouvertement de ses projets de vacances ? SI. Même si il avait finalement une petite et ridiculement minuscule qualité en cherchant bien, ça ne faisait pas de lui quelqu'un de meilleur. Certes, ils avaient peut être une once de point commun, et alors ? Comme il l'avait dit, une demande à Hawaii, c'était aussi ringard que sa personne. Certes, on ne mélangeait pas les torchons tâchés des jolies serviettes proprettes, on le lui avait bien appris, mais Grace ne le trouvait pas ringard du tout. Tout chez lui était à la fois très agaçant, mais en même temps assez touchant, et c'était peut être ce paradoxe qui la rendait dingue, et si... indescriptible en sa présence. Elle avait l'impression de marcher sur une corde raide, en équilibre bancal et que la moindre de ses paroles pouvait la déséquilibrer et la faire tomber d'un côté ou de l'autre. Du côté gauche, c'était le côté 'fille irrécupérable, complètement guindée et insupportable.' C'était souvent de ce côté là qu'elle flirtait avec le vide, d'ailleurs. De l'autre, c'était la 'préado niaise et amoureuse', et Grace avait peur de dire quoi que ce soit qui pourrait la faire tomber de ce côté ci. Se mettre à nu de la sorte était ridicule, certes, mais pire encore, c'était dangereux. Oui, oui, dangereux. Et encore, elle pesait ses mots.

Fort heureusement pour Aaron, Grace était bien trop horrifiée par le fait qu'il ait pu voir un de ses sous vêtements pour discerner l'expression étrange qu'il avait arboré. De toute façon, elle n'osait croiser son regard après ça, c'était affreux. Bien sûr, son regard furibond oublia très vite ce léger incident pour venir le transpercer de part en part après une énième remarque désagréable. Grace visualisait des petits couteaux tranchants qui partaient de ses yeux noisettes et venaient se planter les uns après les autres sur la silhouette bien trop appétissante d'Aaron, tandis qu'il était de dos, en train de prendre place dans l'ascenseur. Bien fait. Si seulement ça pouvait être réel et non pas uniquement le fruit de son imagination. Grace se saisit de la dernière valise restante - qui était en réalité plutôt un grand vanity empli de produits La Prairie hors de prix qu'une vraie valise - et de son It Bag avant de suivre rageusement le garçon dans l'ascenseur. Ses talons frappaient le sol dans un fracas assez impressionnant tandis que ses pas se faisaient rapides. Grace prit à son tour place dans la cage d'ascenseur et se positionna stratégiquement très loin d'Aaron. Enfin, aussi loin que possible. Elle posa délicatement sa valise et se contenta de regarder le garçon en coin, l'air boudeur. Lui arborait encore son visage de niais et elle avait presque envie de lui sauter dessus. Pour le lacérer, cette fois. Non mais n'importe quoi. Elle n'était pas maniaque, simplement dotée d'une hygiène irréprochable. Etait-ce un défaut ?! Bien sûr que non. Ensuite, elle ne frôlait jamais la crise de nerfs, puisqu'elle la contenait toujours avec la plus grande élégance. Aaron devait sûrement être jaloux de son maintien parfait et de sa classe à toute épreuve, elle ne voyait que ça. Ou encore mieux, il était jaloux de son fiancé, et de son bonheur parfait. Bien sûr, elle aurait ADORE cette pensée, mais l'air d'Aaron semblait plutôt représenter son absence de neurones qu'une jalousie qui le rongeait de façon maladive. Tant pis. Alors que les portes se refermaient, Grace prit enfin la parole, troublant le silence pesant que l'on pouvait presque couper au couteau. Oui, les mêmes couteaux qui sortaient de ses yeux en rêvant de poignarder Aaron, par exemple.


- Ce n'est pas parce que tu ne lui arriveras jamais à la cheville que tu dois le critiquer, c'est mesquin. Même pour toi. Mais si tu penses réellement que je suis une sociopathe assez dérangée pour s'inventer un petit ami, tu n'as qu'à ouvrir la valise sur ta gauche. C'est celle de Noah. Tu trouveras sûrement ton bonheur, il doit y avoir des sous vêtements à tripoter.

Ton glacial, distant, froid. Sa voix ne s'était même pas élevée mais pourtant, le fait qu'il la croit assez cinglée pour s'inventer un fiancé imaginaire la mettait hors d'elle. OK. C'était réellement ça, l'image qu'il avait d'elle ? C'était... sympa, vraiment. Grace était presque plus déçue que réellement énervée contre Aaron, et encore plus déçue contre elle de s'enticher des mauvaises personnes. Voilà pourquoi elle ne chercha même pas à le foudroyer du regard, et posa son regard sur le bout de ses escarpins, attendant que le temps passe. Quand l'ascenseur se mit en marche, elle sortit son Blackberry et se mit frénétiquement à écrire un message à Noah, lui intimant de façon agréable et élégante l'ordre de se ramener TOUT DE SUITE. Oui c'était un ordre autoritaire mais si joliment dit qu'il ne serait jamais pris comme tel. Grace n'avait qu'une hâte que Noah arrive et qu'ils le fassent sous les yeux mêmes d'Aaron. VOILA. L'ascenceur venait de parvenir au cinquième étage dans un bruit de carillon quand il se stoppa abruptement. Les lumières s'éteignirent tout aussi brusquement et Grace soupira. Cette journée était définitivement nulle. Il y eut un petit instant de répit, avant que la cabine ne retombe brusquement de quelques centimètres, arrachant un petit cri de surprise à Grace. Voilà, maintenant elle était coincée entre deux étages. Avec Aaron. Elle ne savait pas si elle devait en rire, ou en pleurer. A tâtons, elle chercha à se rapprocher du garçon. Aussi idiot et méchant qu'il pouvait être, il restait néanmoins la seule âme qui vive de cet ascenseur, en plus d'elle. Grace sachait que ces maudits engins pouvaient rester coincés très longtemps, et elle ne se sentait pas franchement en sécurité. Elle se promit d'ailleurs d'incendier tout ce personnel incompétent dès qu'on l'aurait sorti d'ici. Bien sûr, elle ne se doutait pas que tout était plus ou moins fait exprès. Genre. En tâchant de se rapprocher d'Aaron, Grace trébucha sur la valise de Noah - quel hasard - et se rattrapa comme elle le put en se pendant presque au cou d'Aaron, qui n'avait toujours pas bougé, ce rustre. Grace mit un dixième de seconde à se détacher à regret du garçon. Elle s'était presque pressée davantage contre lui avant de s'en écarter comme si le contact de son corps contre le sien la brûlait littéralement. C'était un peu le cas. Pire encore, son coeur battait la chamade et Grace avait presque l'impression qu'il battait si fort que tout le monde pouvait l'entendre. C'était affreux. La jeune femme tâchait de se reprendre, mais c'était peine perdue. Qu'importe son coeur pouvait s'emballer parce qu'elle était apeurée, par exemple. Voilà. Elle poussa un peu Aaron d'un coup de hanche histoire de se placer à côté de lui, au fond de l'ascenseur et décida de briser le silence. Elle mourrait d'envie de lui avouer que Noah était son meilleur ami, et pas son fiancé. La pénombre semblait parfaite pour ce genre d'aveux, puisqu'elle n'aurait pas à supporter son regard railleur. A la place de cette révélation pourtant juste au bord des lèvres, Grace embraya d'un ton gêné qui se métamorphosa bien vite en sa voix pénible habituelle :

- Désolée. Appuie sur le bouton d'appel d'urgence. Si je le fais, je vais tellement les incendier qu'ils nous laisseront ici jusqu'à la fin des temps. Dans tous les cas, une fois sortie d'ici, ils m'entendront. Quelle bande d'incompétents.
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyMer 22 Juil - 1:59

[Bon comme je t'ai expliqué j'ai eu du mal avec la chronologie de ce post, du coup j'ai du combler des trous, et au final ça donne un peu du bordel. Au moins c'est fait.]

Aaron leva levait les yeux au ciel alors que Grace tentait de lui faire avaler l'existence dudit fiancé, murmurant au passage un "Lalala" quasi-inaudible, pour montrer qu'il ne croyait pas. C'est vrai, s'il existait, il aurait du être là. Ou alors il était juste totalement naze et elle ne devait pas en être aussi fière. Bon en réalité il n'en avait rien à faire - ou presque - et appréciait simplement le fait de la voir se démener pour le convaincre. Le tout avec un ton glacial dès plus travaillé. Distrayant.

- Oui oui, oui oui. Je suis pas certain que le look BCBG de ton FIANCE imaginaire soit mon genre. Mais je te crois.

Bon, elle boudait. Aaron ne le prit pas mal et ne paniqua pas. C'était pas comme si toute leur histoire à la librairie était basée sur un grand respect. Elle avait commencé à l'embêter avec cette histoire de bouquin de Nietzsche, et Aaron n'était donc aucunement responsable de cette querelle et de sa vexation, non ? N'empêche que c'était moins marrant quand elle ne disait rien. Aaron continuait de fixer le plafond les mains dans le dos, en se balançant bêtement d'avant en arrière, et espérant qu'elle reprendrait la parole avant de le quitter. Même s'ils ne s'aimaient pas tellement, elle était devenue la distraction de ses vacances. Grace ne pouvait pas vouloir ne pas le recroiser. Bizarrement, il se sentait presque attristé à l'idée qu'elle ne soit pas elle aussi un minimum contente de le voir ici. Il n'eut pas le temps de développer cette impression étrange puisque la bonne blague de l'année l'interrompit. Bor-del. Les lumières, ok ça passe. Mais sûrement pas la petite descente. Aaron eut l'impression qu'il s'était pissé dessus, mais en fait non. Et heureusement, d'ailleurs. Quitte à être bloqué, autant ne respirer que l'odeur affreusement agréable du parfum de Grace. Ce qui ne fut pas bien difficile puisqu'elle lui sauta au cou. Aaron lui était resté prostré contre sa parois, le coeur battant à cent à l'heure parce qu'ils pouvaient très bien s'écraser dans les prochaines secondes. Il était jeune et n'envisageait pas de mourir avant d'avoir vu l'adaptation de Harry Potter 7 au cinéma. Rien que ça. Les secondes passaient et il était toujours envie, ce qui n'eut pourtant pas pour effet de le rassurer. Que Grace lui saute dessus avait été aussi surprenant que cette chute. Plus agréable, aussi. Un peu trop pour l'admettre, si bien qu'il ne bougea pas et fut soulagé qu'elle s'écarte aussi vite. Toujours immobile, il attendit un instant pour se calmer. Echec.

- Le noir te fait perdre ton self-control british, ou bien ? Le masque de la nuit te cache le visage sinon une rougeur virginale empourprerait tes joues pour tout ce que tu m'as fait dans cet ascenseur ? Juliette l'a plus ou moins dit à Roméo. Je le sais parce que les américains ont aussi une certaine culture. Et aussi parce que j'ai dû incarner Juliette à l'école. J'ai un peu honte d'un coup. Mais tu devrais avoir honte aussi, la nuit noire a ainsi révélé des pulsions incontrôlées. Mais je vais me taire parce que j'ai peur de m'en prendre d'autre, des pulsions. J'ai tendance à trop parler quand je suis nerveux, je te l'ai déjà dit ? Non parce qu'en général je suis à l'aise parmi les livres. Sûrement pas dans un ascenseur qui menace de s'écraser. Je vais mourir à Hawaii c'est presque aussi cliché que Las Vegas. Putain je deviens un cliché et un cas social. ET NON J'EN SUIS PAS DEJA UN !

Inutile de dire que la panique commençait à prendre possession de tout son esprit et que sa logorrhée en était la simple conséquence. Finalement il se décolla du mur avec lequel il avait fusionné dans le but d'avoir moins de chance de perdre l'équilibre si l'ascenseur venait à s'écraser. Il ignorait par contre comment faire pour que ses jambes ne soient pas brisées. Le bouton d'urgence atteint après une avancée prudente vers la seule source de lumière, Aaron râla telle Grace contre l'incompétence de ce service jusqu'à ce qu'on décroche à l'autre bout.

- Je suis actuellement coincé dans un ascenseur de l'hôtel avec une aristocrate anglaise hystérique et légèrement mythomane. Serait-il possible de venir me délivrer dans les prochaines minutes avant que l'un de nous ne finisse mal ? Nos rapports sont plutôt tendus, et j'ai un peu peur. Elle pourrait très bien être prise d'un accès de colère et m'assassiner. Elle menace déjà de vous tuer. Et je suis franchement sur le point d'être sujet à une crise d'anxiété intense, mon corps commencent à trembler et à s'humidifier, voyez. Pas tout de suite ?! OUAIS OUAIS c'est ça ! A tout à l'heure.

La personne avec qui il venait de parler ne semblait pas avoir pris au sérieux ses craintes. Et pourtant, Aaron flippait sincèrement. L'ascenseur pouvait très bien lâcher d'un coup et s'effondrer et peut-être qu'il survivrait et agoniserait pendant des heures avant de finalement trouver la mort. Ou peut-être que cette proximité dans un ascenseur et cette absence de lumière qui réveillaient des choses perturbantes dans son pauvre esprit de garçon inexpérimenté. Il était toujours Juliette. Non pas qu'il pensait déclarer son amour de toutes façons inexistant ou pensait baiser là. L'ambiance était juste déstabilisante. Le fait qu'elle se soit accrochée à son cou l'avait déjà franchement perturbé et à moitié...perturbé. Ok il ne savait pas ce qu'il se passait. Il était stressé et naturellement effrayé, donc le fait qu'elle se soit ainsi jetée sur lui ne pouvait que le rendre davantage débile. Pourtant ça n'aurait pas du être le cas. Le contact féminin était juste gênant. Le contact Gracien aussi. Mon Dieu, il recommençait. Comme lorsqu'il s'était mis à l'imaginer dans ces sous-vêtements. Maintenant il se faisait le classique épisode de l'ascenseur qui tombe en panne et tout ce qui peut se passer en apesanteur quand les secondes deviennent des heures. C'était pas désagréable et alors qu'il se cognait contre une des parois, un sourire niais fit son apparition. Grace l'aurait probablement tué si elle savait ce à quoi il pensait maintenant. Et c'était d'autant plus marrant. Jusqu'à ce que deux secondes plus tard il comprenne une nouvelle fois que penser à ce genre de choses avec ELLE n'était pas une chose correcte. Elle était désagréable, et même pas belle. C'EST TOUT. Juste une cliente chiante. Pas une femme. Et sûrement pas une personne dont il devait imaginer les aptitudes sexuelles dans un ascenseur. Alors, quand il approcha les mains en avant pour ne pas se cogner une nouvelle fois et que ses mains entrèrent en collision avec la poitrine de Grace, il ne put que faire un bond en arrière et s'écraser contre la parois opposée puis crier :

- NE ME TOUCHE PAS !

Respire, respire, respire. Ses hormones étaient au taquet. Et en plus il se sentait devenir claustro là-dedans. Ses mains devenaient moites et il allait sûrement bientôt se mettre à pleurer.

- Mais pourquoi ya pas de lumièèèèères ? Et pourquoi ils peuvent pas venir de suite ? Je me sens pas bien Grace, pas bien du tout. Trouve la trappe ! J'ai vu plusieurs fois des gens escalader les cables. Tu te sens prête à le faire ? Je monterais devant toi. Parce que si on fait l'inverse la vue...Parce que. Tu pervertis mes pensées.
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Grace C. Windsor
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyMar 20 Avr - 17:23

[J'ai encore plus de mal que toi parce que ce topic a 9 mois - oooh il va bientôt naître Rolling Eyes. Blague nulle mise à part, j'ai perdu le fil tout ça, donc ça risque d'être court pour (re)commencer & pas au top niveau chronologie. Arrow]


Grace avait décidé d'ignorer ostensiblement Aaron suite à ses nombreuses remarques désagréables et n'avait qu'une hâte : que l'ascenseur arrive à destination. Elle avait relevé légèrement son visage, offrant un air à la fois dédaigneux et méprisant des plus réussis. Bien qu'elle ait décidé de l'ignorer, elle ne pouvait pas s'empêcher de jeter des regards en coin en direction de ce grand niais. Il se balançait bêtement d'avant en arrière avec un sourire insupportable scotché au visage. Insupportable ou insupportablement adorable ? Grace manquait être totalement attendrie par ses bouclettes qui suivaient la cadence avant de se souvenir que ses mignons cheveux appartenaient à un être qui... l'était tout autant ? NON. Loin de là. Aaron était détestable, et dénigrait en permanence tout ce qu'elle était. Il ne croyait pas en l'existence de Noah et l'imaginait assez timbrée & névrosée pour s'imaginer un fiancé. Est-ce que c'était le cas ? Non, bien sûr non. D'accord, peut être que Noah n'était pas réellement son fiancé, mais il avait le mérite d'exister. Et de la supporter, en plus. Et puis ils jouaient tellement bien la comédie que tout le monde y croyait. Grace avait hâte de voir le visage dépité d'Aaron quand il se rendrait compte que Noah existait réellement, et qu'en plus de ça, il respirait la perfection, contrairement à LUI, cette erreur de la Nature. Dieu voulait sûrement l'éprouver. Grace était pourtant croyante (par obligation) et ne comprenait nullement cet acharnement sur sa personne. Premièrement, Dieu lui envoyait William le Diable en personne pour lui pourrir ses vacances. La jeune Anglaise le repoussait en permanence parce qu'elle était allergique à ses airs de conspirateur de couloir & à sa méchanceté qui transpirait par tous les pores de sa peau. Malheureusement pour elle, William dégageait un espèce de charisme indéniable, une aura bizarre : quand il vous regardait, vous aviez l'impression d'être importante. Désirée même. Il avait ce pouvoir assez dingue sur autrui, mais Grace n'était pas assez idiote pour y être sensible. La répulsion que cet être mauvais lui inspirait était bien plus forte. Mais maintenant, en plus de ça, Dieu lui envoyait Aaron. Qui était encore pire que William-Satan puisque ce Diable là se cachait derrière des airs doux, taquins et incroyablement bons. Dieu la haissait. Il voulait la faire imploser. Même si imploser, signifiait un véritable suicide social. Si Grace pouvait jurer, elle l'aurait traité d'enfoiré. Malheureusement, son langage châtié et ses bonnes manières l'en empêchaient. N'empêche, elle était persuadée qu'en fin de vie, ce ne serait pas Dieu qui la jugerait, mais elle qui lui demanderait de sacrés comptes. Parce qu'il ne l'impressionnait pas du tout celui là, qu'on se le dise. Et elle comptait bien l'incendier si sa vie ne devenait pas rapidement moins... pénible. Grace était en train d'imaginer à la fois tous les sévices qu'elle pouvait faire subir à Aaron cet empoté et des répliques sèches et bien senties à l'intention de ce Dieu de pacotille qui ne méritait pas du tout les dons de sa famille à l'Eglise lorsque l'ascenseur décida que lui aussi, lui ruinerait sa vie. Nous passerons le moment embarrassant où elle sauta presque au cou d'Aaron et se pressa davantage contre lui avant de s'en éloigner aussi rapidement comme si ce simple contact physique lui était insupportable. Ce qui n'était pas faux. Parce qu'il réveillait en elle de sacrés pulsions qu'elle tâchait d'enfouir. Pourquoi un roturier américain (donc vulgaire), qui portait des fringues mal coupées et possédait la maturité d'un adolescent de treize ans parvenait à la mettre dans un tel état ? C'était pas croyable. Tout bonnement pas croyable. Grace avait l'impression d'être maudite. D'être coincée. Au pied du mur. Dans une impasse. Comme si un espèce de parasite malsain avait pris possession de son coeur et le forçait à éprouver des sentiments honteux pour un être médiocre. Affreux. En plus, l'être médiocre en question paniquait. Super. Il l'inondait sous des paroles inintéressantes et décousues tandis qu'elle luttait contre l'envie irrépressible de... Non, elle ne pouvait même pas penser à ce qu'elle envie de faire à Aaron tant c'était loin des convenances. Le parasite qui gérait son coeur la rendait perverse. Affreux.

- Jacobs, tais-toi, je t'en supplie. Et tu noteras que c'est la première et dernière fois que je te supplierai de faire quelque chose. Tu m'oppresses, cet ascenseur m'oppresse, le manque de lumière m'oppresse, et ton flot ininterrompu de paroles m'oppresse encore plus. Alors si tu ne veux pas subir certaines pulsions d'ici trente secondes, comme tu le dis si bien, cesse de parler pour ne rien dire et reste calme. S'IL TE PLAÎT !!

Grace, l'élégance et la retenue incarnée sentait bien que son masque d'apparente sérénité était en train de se réduire comme une peau de chagrin. Elle subissait pourtant beaucoup trop de pression au quotidien. Elle avait l'habitude d'avoir l'air heureuse et épanouie lorsqu'elle n'avait qu'une envie : hurler au visage de ces Comtes et autres Ducs d'elle ne savait où qu'ils l'ennuyaient à en mourir, renverser ces affreuses pyramides de verres de champagne hors de prix, se rebeller contre ses parents stricts et non affectueux, et j'en passe. Grace connaissait tout des codes qui régissaient la société et les appliquaient à la lettre. Elle n'avait qu'à sourire, répondre aux questions qu'on lui posait, s'effacer dès qu'on avait plus besoin d'elle, rendre son repas dans des toilettes plus propres qu'elle encore et siffler seule une bouteille d'un quelconque alcool tout en se retenant d'imploser. Mais là, rien ne l'empêchait d'exploser. Il n'y avait ni soirée guindée, ni famille qui l'était encore plus, ni regards d'aristocrates pénétrants. Juste Aaron, une pièce exigüe étouffante et une faible lumière qui s'y prêtait. Personne ne la jugerait, elle était loin de l'Angleterre et le libraire la pensait déjà folle, névrosée & mythomane alors... C'est pourquoi elle se sentait si mal. La situation l'oppressait, elle n'allait pas tarder à perdre de sa superbe et aucune roue de secours n'était présente pour l'empêcher de faire le grand saut. Affreux. Doublement affreux. Grace entendait son coeur battre à tout rompre et elle aussi, tâchait de s'éloigner au maximum d'Aaron, puisque sa proximité la rendait littéralement dingue. Elle sentait son coeur au bord des lèvres et n'avait qu'une envie : déglutir pour qu'il reprenne sa place, là bas, au fin fond de sa poitrine. Ou mieux, qu'il soit absorbé par un trou noir et laisse la place à un vide intersidéral. Grace n'avait pas besoin de coeur. Son mariage serait avant tout basé sur la raison pour ne pas déshonorer sa famille, elle le savait et même si ça brisait ses rêves d'enfants, elle y était préparée, et avait assimilé cette triste vérité. Le coeur était pour les gens faibles qui se laissaient diriger par cet organe disgrâcieux. Grace s'était préservé de l'amour si longtemps qu'elle avait cru posséder une carapace naturelle très très solide qui la sauvait des flèches de cet imbécile heureux de Cupidon. Une carapace si forte que les flèches devaient sûrement rebondir dessus et retourner se planter dans les yeux clairs de cet angelot potelé et même pas beau. Ni grâcieux. Mais là, la flèche avait trouvé sa cible et s'y était plantée ardemment. Plus Grace luttait pour l'arracher et la briser en mille morceaux plus celle-ci s'enfonçait dans sa chair. Et elle avait bien trop peur pour esquisser un geste envers Aaron. Grace était sûre qu'il avait l'habitude de jeunes femmes certes moins distinguées, mais beaucoup plus jolies qu'elle. Malgré les apparences, elle n'avait aucune confiance en elle et passait des heures à contempler son reflet dans le miroir, et à le critiquer amèrement. Même drapée des tissus les plus chers, elle ne se trouvait pas jolie. Juste un peu moins imparfaite. C'est pourquoi Grace faisait si attention à toujours être apprêtée comme il se devait. Et penser à sa jupe bleue marine sûrement froissée depuis qu'elle s'était pressée contre Aaron lui donnait envie de rendre... rendre quoi d'ailleurs ? Elle ne savait même plus. Grace avait déjà rendu son déjeuner dans l'avion parce que Noah s'était assoupi, Lexie et William avaient l'air de deux chiens lubriques, et ses chaussures la faisaient souffrir. Elle s'était ensuite brossé vigoureusement les dents pendant de longues minutes jusqu'à se faire saigner les gencives. Les vacances commençaient mal. Très mal. Il était certain que Noah allait subir une humeur destructrice dès qu'elle tomberait enfin sur lui. La main d'Aaron sur sa poitrine la fit sursauter abruptement et lui fit oublier ses envie de destruction de Noah, qui était pourtant également le seul capable de l'apaiser, étrangement. Grace sursauta et se cogna la tête contre le panneau digital qui indiquait NORMALEMENT les étages. Elle se massa légèrement le crâne et maudit ses épingles à chignon qui avaient osé s'enfoncer dans sa chair comme si sa journée n'était pas assez gâchée.

- Aucun risque de ce côté là, on m'a appris à éviter ce qui était vulgaire. Et Américain.

Mensonge. Et re mensonge. Les paroles d'Aaron finirent de l'achever. Mon dieu, il était au fond du gouffre, au bout du rouleau, au bord de l'implosion. Pire qu'elle. Vraiment pire qu'elle. Le coeur de Grace manqua un battement lorsqu'il chuchota qu'elle... quoi ? Son cerveau réfléchissait à mille à l'heure tandis qu'elle était presque prête à se ridiculiser en tentant d'escalader elle ne savait quoi pour sauver l'homme de sa vie de là. L'homme de sa vie ? Ouais, ou pas. Mais Aaron venait de la chambouler en une phrase à un niveau dont il n'avait même pas idée. Elle aussi n'était plus tout à fait elle même à cause de l'ambiance oppressante & dérangeante de cet ascenseur et le stress la rendait étrange. Vraiment étrange. Prête à escalader des câbles comme une guerrière ou une vulgaire roturière sans s'inquiéter de ses vêtements qu'elle pourrait abîmer. Elle était également prête à sauter sur Aaron. Uniquement pour le faire taire, bien sûr. Grace fit tomber le petit vanity sur lequel elle crispait ses mains depuis tout à l'heure et se rapprocha à tâtons du centre de l'ascenseur, cherchant la fameuse trappe. Si ses parents la voyaient... Ils la tueraient, sûrement. Elle ne pouvait pas faire ça, c'était au dessus de ses moyens. Elle n'était pas une amazone ou une cambrioleuse. Une femme de son rang, avec sa prestance, ne faisait pas ce genre de chose. C'était bon pour une fille des rues comme Willa. Une tarée spontanée comme il en existait plus. Oui, Grace n'avait jamais eu le droit d'être spontanée, et puisque ce sentiment était interdit, elle le considérait comme une sacrée tare.

- Rends-toi au moins utile, fais moi la courte échelle ! Et je te préviens, si tu t'avises à raconter ça à qui que ce soit, je te jure que je saurais te faire regretter le jour de ta naissance. Et tu sais que j'en suis capable.

Ton froid, sec, désagréable. A couper au couteau. Mais en même temps distingué. Grace était de retour dans la place. Le fait qu'Aaron panique encore plus qu'elle lui avait redonné un brin de raison. Elle ne consentit néanmoins pas à ôter ses chaussures lorsqu'Aaron l'aida à se surélever, quitte à lui transpercer la paume de son talon Louboutin très haut perché. Après tout, c'était tout ce qu'il méritait, n'est-ce pas ? Oui. Peut être à cause dudit talon, ou tout simplement de la maladresse d'un Aaron totalement paniqué - et non pas à cause de son manque d'expérience dans le domaine d'ouverture de trappes - Grace fut désequilibrée alors qu'elle avait presque atteint son but, et chuta, ce qui fit tomber Aaron également. Elle tomba et un bruit de tissu déchiré se fit entendre. Génial. Merveilleux. Sa jupe crayon bleue marine hors de prix n'était pas faite pour la gymnastique. La pénombre du lieu permettait de cacher un peu ce massacre mais Grace se sentit au bord des larmes. L'assurance qu'elle avait cru prendre il y a deux minutes s'envolait par la trappe, contrairement à eux et sa plus grande peur était qu'Aaron puisse ne serait-ce qu'entrapercevoir une parcelle de sa peau laiteuse. Affreux. Grace avait beau se répéter que tout était parfait, parfait, et re parfait (son credo dans les pires moments afin de l'aider à prendre sur elle), ça ne marchait pas. Elle était là, tombée presque à califourchon sur Aaron, avec sa jupe Chloe massacrée, coincée dans un ascenseur qui n'allait pas s'éléver avant de longues minutes... Hawaii venait de se hisser à la première place de ses destinations détestées.

- Espèce d'empoté !! Tu as vu ce que tu as...

Grace ne finit pas sa phrase dédaigneuse. Sans qu'elle n'eut le temps de réagir, comm animé d'une volonté propre, son corps se pressa contre celui d'Aaron et sa bouche ourlée chercha les lèvres du garçon avant de les embrasser sans retenue. Il était clair, elle avait signé son arrêt de mort.


[Babe, pardon. J'ose pas me relire ^^]
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MessageSujet: Re: Aaron & Grace   Aaron & Grace EmptyMar 20 Avr - 17:38

[ J'aime bien ta définition du mot "court" amour. Je sors (aa)]

[Edit : Ouaaais, je sais, me suis laissée emporter, mais c'est supercompliqué de reprendre un vieux post No]
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