« Vieux cul-de-lampe L'Amour est assis sur le crâne De l'Humanité, Et sur ce trône le profane, Au rire effronté,
Souffle gaiement des bulles rondes Qui montent dans l'air, Comme pour rejoindre les mondes Au fond de l'éther.
Le globe lumineux et frêle Prend un grand essor, Crève et crache son âme grêle Comme un songe d'or.
J'entends le crâne à chaque bulle Prier et gémir: - "Ce jeu féroce et ridicule, Quand doit-il finir?
Car ce que ta bouche cruelle Eparpille en l'air, Monstre assassin, c'est ma cervelle, Mon sang et ma chair! » CHARLES BAUDELAIRE, L'amour et le crâne.
Dernière édition par Anton Holloway le Mar 23 Juin - 4:45, édité 4 fois
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Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 4:00
I. Fiche d'observation
[#] Expérience 6.2.6, Sujet n°09. • Etat Civil :
Anton Holloway. Il est âgé de vingt ans. Américain, il aurait pourtant aimé naître en Angleterre, là où il considère la littérature plus riche. D'ailleurs, il se plaît à s'imaginer dans l'univers des années 1600, juste comme ça, pour le plaisir de côtoyer Shakespeare et Molière.
• Lieu d'Habitation :
New York.
• Principales caractéristiques :
Anton est, au premier abord, très mystérieux. On pourrait presque le croire perdu dans son monde alors que c'est loin d'être le cas. Il a la fâcheuse tendance de s'identifier à ses héros de la littérature - les auteurs, évidemment - ce qui le rend particulièrement adepte de romantisme et de poèmes. Il possède la subtilité sur le bout des doigts et jamais personne ne réussit à déceler ses intentions avant qu'il ne les mette en pratique. Vous ne pouvez pas dire le contraire puisque lui-même n'en a pas la moindre idée, la plupart du temps. Impulsif à souhait, il s'implique à fond dans tout ce qu'il entreprend et il peut parfois changer complètement d'idée, semant la peur de le voir échouer sur son passage. Il aime ce sentiment de liberté qui le possède lorsqu'il peut choisir sa propre voie et non suivre celle tracée par les générations qui l'ont précédé. Il se pose beaucoup de questions, trop peut-être, et son âme semble torturée, comme si un démon tentait de s'en emparer afin de prendre possession du corps de son hôte. Anton a toujours été comme ça. Enfant, il ne cessait de faire paniquer sa mère avec des questions qui n'étaient pas de son âge, comme si le petit garçon qu'il avait été avait grandi trop vite. Seule sa passion pour la littérature était coupable de tous ses questionnements. C'est ce qui se produit quand on ne cesse de lire des histoires et des poèmes où l'amour est passioné, mais impossible. Ou sombre, mais idyllique. Tristan et Iseult. Roméo et Juliette. Dom Juan.
Anton adore pouvoir discuter de tout et n'importe quoi et s'y connaître un minimum. Parler de ce qu'il ne connaît pas ne l'intéresse pas et souvent, lorsqu'il ouvre la bouche afin de prendre part à une discussion animée, il sait de quoi il s'agit. Très cultivé, il en apprend tous les jours et il se plaît à accumuler des tonnes et des tonnes d'informations. Il est bien conscient de ne jamais réutiliser toutes ces informations un jour, mais si jamais il avait l'occasion de poser son opinion, il pourrait le faire sans qu'on réfute tous ses dires. C'est souvent ce qui se passe lorsque la personne en face de vous s'y connaît et que vous n'en savez presque rien; elle rapporte des arguments plus forts afin de briser les vôtres, faibles et sans aucune force, ce qui vous pousse à vous incliner. Anton déteste s'incliner; il ne le fait que lorsqu'il est obligé. Orgueilleux? On ne peut pas vraiment dire que c'est de l'orgueil, c'est surtout une formidable force de caractère qui le pousse à tout comprendre et à tenter d'en faire profiter ceux qui l'entourent. Il le fait sans prétention ni vantardise aucune, il ne se rend même pas compte de ce qu'il fait. Pourtant, il est rare de le trouver agaçant, tellement il sait ramener les propos de façon à ce que vous puissiez participer à la conversation vous aussi. Il glisse ses connaissances à travers n'importe quoi, parfois, on ne le remarque même pas. Là est tout l'art de la subtilité.
Il est doué pour idéaliser, peu importe de quoi il s'agit. Souvent, tout est beau, tout est parfait, tout est pour le mieux. Il ne se rend compte de la difficulté qu'impose la situation que lorsque celle-ci lui saute aux yeux. Naïf? Peut-être. Qui ne l'est pas, de nos jours? Lorsqu'on s'éprend de quelqu'un, on aime croire que c'est réciproque, on aime croire qu'il nous aime en retour plus que sa propre vie; c'est rarement le cas. De toute façon, Anton ne croit pas aux âmes-soeurs. Ainsi, deux êtres idéaux, qui s'accordent à merveille et qui s'aiment à en crever, n'existent pas pour lui. L'amour peut être partagé, c'est vrai, mais il y aura tout le temps quelqu'un pour souffrir plus que l'autre. L'amour se fait à deux et trouver la personne avec laquelle on s'accorde parfaitement, c'est laborieux. Anton aime les femmes qui sont bien dans leur peau, qui n'ont pas besoin de mille couches de maquillage pour se croire belles. Il aime -adore- les beautés naturelles, il n'y a rien de mieux que des cheveux qui ondulent doucement au gré du vent. Il n'y a pas que l'enveloppe corporelle qui est importante, l'essence que libère une personne en dit beaucoup sur sa personnalité, sur ses valeurs, sur ses intentions futures. Décidément, l'âme est cent fois plus importante que le physique. C'est peut-être le premier regard que porte un homme sur une femme, mais Anton ne se limite jamais à ça. Il n'est pas à l'abri des coups de gueule et bien évidemment, il peut se permettre de choisir ses relations d'un soir, mais il sait tout de suite si la fille peut lui plaire à long terme, s'ils sont compatibles ou non. Évidemment, ça ne l'empêche pas de s'amuser non plus. D'ailleurs, il en profite, sans pourtant tomber dans l'excès, puisque, de toute façon, sa perle rare est partie.
La littérature est, pour lui, une source d'inspiration continuelle. Il se plaît à lire et relire les mêmes pièces, les mêmes romans, les mêmes poèmes. Chaque fois, il trouve un détail auquel il n'avait pas pensé. Dépendamment de son état d'esprit, il prend le texte sous un autre jour, le voit à travers des yeux nouveaux, l'analyse, le critique. Il trouve important de chercher à aller toujours plus loin, à pousser son exploration dans les plus profonds abymes; c'est ainsi qu'on devient plus fort. L'esprit d'Anton devint de plus en plus vibrant émotionellement parlant; il ne fait plus rien à la légère.
• Observations :
Il est loin de croire aux princes charmants et aux princesses emprisonnées dans des châteaux sombres et maléfiques. Cendrillon et Blanche-Neige ne l'ont jamais intéressé. Pour lui, l'amour est maléfique et pourtant si noble, si pur. Anton ne vit que pour l'amour, à l'instar de Baudelaire et de Rimbaud. L'amour le consumme et lui donne la volupté dont il a besoin pour se sentir bien et heureux. Par contre, lorsque cet amour n'est plus, ou lorsqu'il s'effondre sans raison valable, Anton s'effondre aussi et retombe six pieds sous terre. Quand il s'investit dans une relation, il s'investit à quatre cent pour cent. Il y met la passion et l'amour dont elle a besoin afin de faire des étincelles, même de loin. Non. Anton ne croit pas aux princes charmants et aux princesses emprisonnées dans des châteaux sombres et maléfiques. Le véritable amour, pour lui, n'est pas celui des contes de fées, mais bien l'éternelle passion qui animait Roméo et Juliette avant qu'elle ne meure et qu'il ne s'éteigne aussi. Mourir pour l'être qui nous fait vibrer, l'être qui nous enivre; n'est-ce pas là la meilleure des morts? Alors Anton serait mort, déjà, puisque le départ de Cat fut certainement intolérable à son coeur. Il avait pris cette relation comme étant solide, forte, stable. Lui qui ne s'investissait que lorsqu'il savait que ça en valait la peine avait été fortement trompé là-dessus. Il avait beaucoup misé sur Cat, tous ses sentiments étaient vrais, il s'était laissé allé à une relation qui l'avait peu à peu détruit. Elle était partie. Elle l'avait abandonné, sans un mot, ni même un bout de papier sur lequel elle aurait laissé une adresse en espérant qu'il la contacte, qu'il la retrouve. Rien.
Noir. Anton avait broyé du noir pendant de longues semaines. Personne ne pouvait plus l'approcher. Les poèmes de Baudelaire dormaient sur son oreiller, à ses côtés, tellement sa douleur était intense. Ce n'était pas une peine d'amour ordinaire. La passion qui avait animé sa relation avec Cat était telle qu'il pensait ne jamais sortir de la torpeur dans laquelle son départ l'avait laissé. Elle avait été sa compagne, son âme-soeur. Il n'avait jamais cru aux âmes-soeurs, mais il avait finit par se faire à l'idée; Cat et lui étaient faits pour être ensemble. Pourtant, après son départ, il comprit qu'il avait eu tord de croire que cette relation pouvait marcher. Ils étaient trop semblables. Et trop différents à la fois. Ils passaient leur temps à se disputer et même s'ils étaient rarement en colère plus d'un ou deux jours, la passion et la frénésie qui animaient leur couple ne cachaient qu'un problème plus gros encore. Anton n'avait pas vu le coup venir. Lui qui croyait qu'elle était sa Juliette et que, par miracle, elle n'aurait pas la même fin pitoyable et héroïque que celle de la pièce s'avérait déçu, attristé et défait. Il commence tout juste à essayer de se reprendre en main, à essayer de voir plus clair dans tout ça. L'amour rend aveugle, c'est vrai; Anton était loin d'en douter.
Pourtant, depuis qu'il a décidé de tourner la page, une autre jeune femme ne cesse de lui torturer l'esprit. Elle était celle avec qui il avait tout partagé. Entre désir, passion et liberté, il n'y avait qu'un pas. Il s'était donné à elle comme il ne l'avait jamais fait avec personne et il tente de la retrouver. Il n'avait pas eu l'audace de le faire avant, de toute façon, le coeur n'y était pas. C'est sans doute pourquoi Anton est si impulsif. Il est guidé par son coeur, et non par les idées fixes de son cerveau qui pourraient aisément tout diriger sans qu'aucune émotion ne transparaisse. Mais il veut essayer de la retrouver. Elle avait beaucoup compté, pour lui, à une certaine époque et il s'en veut d'avoir coupé le contact. Mais c'était presque obligé. Il s'était donné à elle, mais il ne pouvait certainement pas l'empêcher de retourner dans sa famille; il ne pouvait pas lui ordonner de le suivre! Ils s'étaient séparés, c'était comme ça. Une amourette d'adolescent, si on peut dire. Non. C'était plus que ça, du moins du point de vue d'Anton. Il n'aurait jamais pu faire ça avec une fille qu'il n'aurait pas apprécié, son esprit était encore trop pur pour oser s'égarer dans les tréfonds de la luxure. Maintenant, il sait que la plupart des auteurs n'y voyaient aucun inconvénient.
• Conclusion :
Emile Hirsch
II. Hors-Jeu
Pseudo, Âge : Haricot_Powaa, 18 ans. Code du réglement :
Spoiler:
love is in the air
Présence sur le forum : Oulah. Ça dépend des jours. Puisque je travaille pendant l'été, ma présence est plus ou moins diminuée. J'essaierai de passer pourtant, tous les jours. Comment avez vous découvert le forum : Ma Criquy chéwiiiee. Cat <3 Avis, suggestions ou autre : Hum... J'adore le design et le contexte et le personnage. Voilà!
Dernière édition par Anton Holloway le Mar 23 Juin - 6:55, édité 20 fois
Invité Invité
Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 4:00
ANTON : « Où est-ce que tu as vu ça? » ALEXANDER : «Va voir sur la porte du bureau du prof de cinéma! Je te le dis, la liste est affichée, si tu ne me crois pas! Félicitations en tout cas! C’est pas rien! »
Anton fronça les sourcils et haussa les épaules, tout sourire. C'était rare qu'il laisse ses émotions prendre le dessus de cette façon, mais le court-métrage qu'il avait écrit lui tenait beaucoup à coeur et il espérait qu'Alexander ne se soit pas trompé. Ils réaliseraient, avec les étudiants, le mini-film qu'il avait écrit. Déjà, il n'en revenait pas. Le métier de scénariste ne lui avait jamais tapé dans l'oeil, mais peut-être pourrait-il garder cette option en tête de liste, si jamais le reste ne fonctionnait pas! Au moins, il aurait un deuxième choix! Il avait terminé ses cours depuis un moment déjà et il avait dit, ce matin, à Cat de ne pas l'attendre. Il avait quelque chose à faire après les cours et décidément, c'était loin d'être terminé. Il trouva le professeur de cinéma - son seul cours à option - dans son bureau. Anton fut légèrement mal-à-l'aise; selon les dires d'Alexander, il n'était pas là. D'ailleurs, celui-ci l'accueillit, bras ouverts. Ils réaliseraient le scénario qu'il avait mis en place. Ils ne savaient pas encore quels jeunes ils prendraient, mais c'était décidé, c'était son histoire qu'ils avaient choisie.
Lorsqu'il quitta le bureau de son enseignant, il eut une légère grimace en posant les yeux sur sa montre. Il était déjà tard et il espérait que Cat lui pardonnerait son retard. D'ailleurs, malgré l'amertume qu'il ressentait à l'idée de se disputer encore avec elle, il ne pouvait retirer le sourire qui lui collait aux lèvres. Il avait travaillé tellement dur sur ce scénario, il était heureux de voir ses efforts récompensés. Il grimpa l'escalier quatre à quatre; il ressentait quasiment un pincement au coeur tellement il avait hâte de tout lui raconter. Elle serait contente pour lui, il le savait. D'ailleurs, si elle était en colère, elle ne tarderait pas à s'apaiser devant cette nouvelle qui lui faisait tant plaisir. Sans doute fêteraient-ils ensemble cette nouvelle folie qui l'animait, mais Anton ne voulait rien prévoir. La beauté de sa relation avec Cat, c'était précisément le fait qu'il n'y avait rien de routinier. Seule la passion guidait leurs pas et leur esprit ne pouvait qu'être embrumé par le désir et l'inconstance de leur relation. Ils étaient ensemble depuis longtemps et pourtant, chaque fois qu'il levait les yeux vers elle, il ressentait le même pincement au coeur que le premier jour. Il était follement amoureux d'elle, il n'y avait rien d'autre à dire. C'était avec elle qu'il avait vécu sa plus longue relation et leur histoire d'amour était digne de Roméo et Juliette. Ils étaient autant passionés, sinon plus, que les protagonistes de la pièce de Shakespeare.
Pourtant, lorsqu'il poussa la porte de l'appartement, qui n'était pas verrouillée, il eut un froncement de sourcil. L'appartement qu'il partageait avec la jeune femme était trop silencieux pour qu'elle soit rentrée. Or, elle n'oubliait jamais de verrouiller la porte en sortant! Il posa son sac sur le sol, près de la table de la cuisine, et haussa les épaules comme pour délier ses muscles endoloris.
ANTON : « Cat? Je suis revenu! Et j'ai une super nouvelle à... »
T'annoncer. Tout en parlant, il s'était dirigé vers la chambre qu'ils paratageaient tous les deux, mais sa phrase s'évanouit lorsqu'il demeura sur le pas de la porte, les lèvres entrouvertes. La chambre semblait totalement différente. On aurait dit qu'elle était partie sans rien laisser derrière elle; elle avait même pris son oreiller. Le coeur d'Anton battait à tout rompre, il fit le tour de l'appartement, rapidement, énervé. Sa main ne cessait de replacer ses cheveux tellement il était paniqué et il comprit, en ouvrant à la volée la porte de la salle de bain, qu'elle avait disparut. Elle avait tout emporté, toutes ses affaires. Il saisit sa bouteille de parfum, la sienne, qui semblait tellement seule installée dans l'armoire, et la lança au sol, nullment intéressé par les éclats de verre et l'effluve de parfum extrèmement volatile qui venait jusqu'à lui. Cat l'avait tellement aimé, ce parfum... Prenant sa tête dans ses mains, il se laissa glisser au sol, face à la toilette. Sa respiration se faisait lourde et malgré le fait qu'il soutenait l'honneur des hommes en ne laissant jamais couler de larmes, il se surprit à pleurer. Elle l'avait abandonné. C'était impossible que son retard l'ait émoustillé à ce point et qu'elle n'ait décidé de plier bagages! Franchement! Il refit, de nouveau, le tour de l'appartement afin de trouver un mot qu'elle aurait bien caché, un message secret quelque part afin qu'il la retrouve si elle avait fait une bêtise, mais il n'y avait rien. Laissant son corps glisser sur le sofa, il enfouit sa tête contre le tissu afin d'étouffer un cri de rage. Elle était vraiment partie. Il aurait pu, d'abord, croire à une blague, mais maintenant il savait que c'était vrai. Et elle ne lui avait rien laissé, pas même un bijou afin qu'il se rappelle d'elle.
Tout à fait défait, Anton saisit son téléphone et appela à l'université afin de savoir s'ils avaient eu des nouvelles comme quoi Cat partait. Rien. Il demanda à parler à son professeur de cinéma.
ANTON : « Je ne veux pas qu'on utilise mon scénario, finalement. » MR. JENKINS : « Quoi!? Anton, soit raisonnable, c'est le meilleur scéna... » ANTON : « J'en demeure l'auteur et je refuse votre offre. »
Il n'attendit même pas que l'autre réplique une nouvelle fois; il raccrocha. De toute façon, il savait que c'était non et qu'il ne changerait pas d'avis. Anton était trop têtu, il n'accepterait pas s'il n'en avait plus envie. L'idée que son scénario soit choisi lui avait valu beaucoup de sourires, beaucoup de joie, mais ce temps était révolu. Dommage qu'il n'ait eu droit qu'à une heure de bonheur. Ce scénario, il l'avait écrit en pensant à Cat. Il l'avait écrit en ce sens. Et l'amour qui y était décrit était le leur. Il avait du mal à imaginer deux étudiants, acteurs, y interpréter les rôles principaux puisque la passion ne pouvait être de mise que lorsque les deux personnes se connaissaient très bien, s'aimaient très fort. Autrement, tout aurait l'air superficiel, faux. Anton détestait le croire, mais il savait que seul l'amour qu'il avait entretenu avec Cat était suffisamment fort pour donner à l'écran une sensation de plénitude, de passion non contrôlée. Mais il était loin d'être acteur. Il était doué, mais c'était la littérature - l'écriture - qui l'intéressait. Rien d'autre. Il essuya les larmes qui avaient coulé sur ses joues d'un geste rageur. Il détestait pleurer, il ne le faisait jamais. Et le voilà qui se répandait en sanglots, dans son appartement, alors que la femme de sa vie venait de partir sauvagement, comme une voleuse, en ne lui laissant rien pour la retrouver. Décidément, il s'était trompé sur son compte. Et pourtant, il aurait dû s'en douter. Roméo et Juliette finissait toujours mal, peu importe le moment de notre vie où on lisait le roman. Sa Juliette était partie, il n'y pouvait rien.
Il saisit le livre de Shakespeare, posé sur la table du salon et en déchira toutes les pages, furieux. Ce ne fut que lorsque les mots furent éparpillés devant lui qu'il comprit le malheur qui venait de le frapper. Shakespeare était un Dieu de l'écriture, il était l'un des auteurs qu'il admirait le plus et il n'avait pas hésité à mettre en pièces son bouquin comme si de rien n'était. Il ferma les yeux sous l'erreur qu'il venait de commettre et s'allongea sur le sofa, la tête contre les coussins afin de ne pas hurler sa douleur au monde entier. Les voisins n'avaient pas besoin de savoir qu'elle était partie. Il ferma les yeux et ce ne fut que beaucoup plus tard, lorsqu'il eut enfin pleuré toutes les larmes de son corps, qu'il s'endormit.
Dernière édition par Anton Holloway le Mer 24 Juin - 6:58, édité 7 fois
Invité Invité
Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 6:57
Je crois avoir terminé la première partie de ma présentation.
Invité Invité
Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 10:03
J'adore ce personnage
Grace C. Windsor SpoiledBritishYouth # Well, can you tell me why, you're so stuck up ?
Messages : 1792 Date d'inscription : 16/06/2008 Age : 35 Copyright : Winnie ;
Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 11:00
OMG, Anton est parfait. J'adore le personnage - et je trouve qu'Emile colle superbien - & je suis contente qu'on en ait un (surtout qu'il a tous ses liens ) Je te donne ton sujet, donc je te rassure tout de suite, ce n'est pas un test, simplement un moyen de prendre son personnage en main avant le RP. Si il ne te plaît pas, on peut le changer
Citation :
Anton rentre d'une journée de fac comme une autre et pousse la porte de l'appartement qu'il partage avec Cat. Le silence lui semble plus pesant que d'habitude et il ne lui faut que quelques secondes pour se rendre que la jeune femme est partie. Il reste ça et là quelques affaires, comme pour rappeler son intolérable absence. Décris la scène, la réaction d'Anton, son incompréhension, tout ça :]
Cassy Hunter I dont want no one to squeeze me - They might take away my life
Messages : 1053 Date d'inscription : 05/04/2009 Age : 32 Prénom/Pseudo : Mymy
Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 11:34
Bienvenuuue
Invité Invité
Sujet: Re: « Si je ne dois plus penser à elle, tu devras m’enseigner à ne plus penser... » Mar 23 Juin - 12:03
bienvenue
Aaron Jacobs
Messages : 2023 Date d'inscription : 24/04/2009 Age : 33 Copyright : Winnie :) Prénom/Pseudo : Marie
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!!! Il manque plus qu'un Seth et je serai comblée 
(leur lien est trop mignon je trouve 
