Scenario #2. (EN ATTENTE DE TITRE (a))

Messages : 193 Date d'inscription : 23/06/2008

Sujets : Liam, Beverly, Rosalie.

Citation :: Les scientifiques n'ont pratiquement rien laissé au hasard, et surtout pas les numéros de chambres des cobayes. La plupart d'entre eux sont voisins de leur ex, ou amour de toujours, ou future. Ainsi Beverly et Liam occupent des chambres quasiment voisines, pour multiplier leurs chances de se croiser. La magie opère dés le premier jour puisqu'ils sortent tous les deux de leurs chambres au même moment et se retrouve ensemble face à la porte de l'ascenseur. Les scientifiques se réjouissent d'étudier les tentatives d'approches de Beverly et les réactions de Liam. Mais ils ne comptent pas s'arrêter là. Rosalie reçoit un coup de téléphone qui l'incite à participer à une promenade à cheval immédiatement au parc, et dont le point de rendez-vous serait le hall de l'hôtel. Comment pourrait-elle refuser alors qu'il s'agit de sa passion ? Pur prétexte, évidemment. Quelle sera sa réaction en voyant Liam débarquer en compagnie d'une autre, et ce après plusieurs années sans l'avoir vu ? Une partie de l'équipe s'est installée derrière leurs écrans pour observer chacune des réactions des trois sujets.

Le sujet commence avec Liam et Beverly lorsqu'ils se rencontrent devant l'ascenseur.

Invité

C'était quand même une drôle de destination, ça, Hawaii. Enfin, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il s'agissait sans doute d'un des derniers endroits au monde où l'ont aurait pu s'attendre à croiser Liam. Lui, c'était plutôt le genre à arpenter les rues un peu sombres des villes un peu troubles, vous voyez ? Il n'avait pas du tout le profil du type qui se fait bronzer sur la plage en calebute à fleurs, passivement échoué sur son transat, un cocktail dans la main gauche, un bouquin dans la main droite, et le regard qui dérive sur les formes avantageuses des naïades autochtones. Huum, dans ce cas, pourquoi avait-il accepté le voyage ? Déjà, le truc qui l'avait intrigué, c'était qu'il n'avait jamais joué à l'un de ses jeux de hasard stupides qui vous promettaient des vacances de rêve dans un endroit paradisiaque. Il n'avait jamais compris les gens qui investissaient dans ce genre d'attrape-nigauds étant donné la faible probabilité de sortir gagnant. Ce qui l'étonnait le plus, c'était la capacité des gens à continuer de jouer encore et encore, même s'ils perdaient tout le temps. Alors quand il avait trouvé l'enveloppe colorée dans sa boîte aux lettres, il en avait immédiatement conclu que le facteur s'était trompé d'adresse et que la mention GAGNE s'adressait plutôt aux voisins supérieurs de son appartement, à ce couple d'étudiants assez con et illuminé pour miser chaque samedi au loto. Sauf qu'il avait vu son nom - Liam Bailey - inscrit en haut de la feuille et que les billets d'avion lui étaient tombés dans les mains. A ce stade, il n'avait plus trop pu hésiter. D'accord, il n'aimait pas les destinations touristiques, encore moins celles où il fallait se trimballer sur le sable à moitié nu, mais quand l'occasion de s'évader un peu de sa vie quotidienne vous tombait ainsi entre les mains, c'était difficile de faire le maniéré et de jeter tout ça à la poubelle. Et puis l'hôtel avait l'air vraiment pas mal, il n'était jamais allé dans ce genre de truc luxueux. Ca pourrait l'amuser un peu, d'autant plus que la réceptionniste avait l'air d'être douce et charmante quand il avait appelé, le soir, pour confirmer. Alors merde, il avait fait ses bagages et il était parti.. Et il avait donc attérit dans la 608, cette chambre d'hôtel aussi grande que son appartement qui finalement ne lui faisait pas DU TOUT regretter son départ. Il avait vue sur la mer et il pouvait observer les petits bâteaux tanguer sur l'eau quand il s'asseyait sur sa terrasse. C'était peut-être un peu tape à l'oeil, la clientèle pouvait bien être bourge et coincée du cul, mais il appréciait. Vraiment, ça lui changeait les idées, vu comment ça n'allait pas très bien chez lui avant le voyage.

Ca faisait donc trois-quatre jours qu'il était arrivé, peut-être un peu plus. Il était resté enfermé dans sa chambre pendant toute cette durée, zappant sur les chaînes de tv et commandant des room-services à toute heure de la journée. Il avait de la chance : il y avait cette énorme chaîne hi-fi dans le mini salon et il pouvait mettre NADA à fond pour se défoncer les neurones. Une fois, la fille de la chambre d'à côté - une jolie brune avec des yeux bleus qui jouait dans la série sur laquelle Liam était machiniste (Beverly, quoi ) - était venue toquer justement pour lui demander de baisser un peu le volume. Il n'avait pas vraiment apprécié, ouais, il n'avait même pas ouvert la porte, en fait. Il l'avait même insultée à voix basse avant de tourner le bouton du volume vers la borne négative. Cette fille, quand même, elle l'intriguait beaucoup. Elle était tellement pétillante et heureuse de vivre que ça aurait du agacer le jeune garçon. Franchement, les personnes qui vivent dans un monde tout rose où tout le monde est gentil, ça le gavait à mort, un truc pas possible. Mais elle, pourtant, il avait limite envie d'apprendre à la connaître. Bien sûr, il n'osait pas aller l'aborder, c'était vraiment pas son genre de baragouiner les femmes - sauf s'il était bourré ou alors sérieusement en manque -, et puis il savait pertinemment qu'elle avait besoin d'un mec stable, pas d'un gros jackass comme lui. N'empêche qu'il aurait vâchement aimé en connaître un peu plus sur sa vie et, s'il avait voulu, il aurait même pu aller la voir tout de suite pour lui proposer d'aller boire un verre au bar et...

SONNERIE DE TELEPHONE.

Il décrocha. C'était la réceptionniste - pas celle avec la jolie voix, l'autre avec un air d'actrice porno - qui le prévenait qu'un paquet était arrivé pour lui en bas. Un paquet ? Bizarre, personne ne savait qu'il était ici et il n'avait pas même encore fait connaissance avec quelqu'un de l'hôtel. ~~C'est un coup de la prod, en fait, mais il ne le sait pas~~. Surpris et intéressé, il se dépêcha de s'habiller - parce que le truc, aussi, c'est qu'il aimait bien être à l'aise dans sa chambre, c'est-à-dire en caleçon - et sortit dans le hall. Instinctivement, il se dirigea vers l'ascenceur parce que les escaliers et lui, ça faisait trois et demi. Il était justement en train d'ajuster son tshirt quand la porte voisine de sa chambre s'ouvrit et que des pas feutrés se firent entendre dans le couloir. Liam tourna la tête, cheveux ébouriffés et regard hagard, et aperçut justement la brune de tout à l'heure, celle qui le bottait un peu. Elle semblait venir dans sa direction ; non, c'était même sûr, elle venait dans sa direction. Merde, ils allaient devoir prendre l'ascenceur tous les deux ? Visiblement, oui. Quand elle arriva à sa hauteur, Liam eut ce faible sourire mi-gêné mi-agressif dont il avait le secret puis il se plongea dans la contemplation des règles de sécurité concernant l'évacuation des étages en cas d'incident. Les secondes s'égrènèrent lentement. Bordel, pourquoi est-ce que l'ascenceur mettait autant de temps à monter jusqu'à eux ?

Voilà, j'ai rapidement modifié parce que j'avais la flemme de repenser complètement mon message

Invité

[HJ : Désolée pour le retard et la brièveté du post ^^' ]

Liam ?

Quelle coïncidence de se retrouver ici ! Alors, vous aussi vous êtes en vacances ? Vous n’avez pourtant pas l’air heureux d’être ici. Peut-être êtes-vous là pour un travail ?

Invité

{ Désolée, je pensais que ça allait être bien mieux que ce petit post nul... Je ferais mieux au prochain, promis }

Une ballade à cheval, dès le premier jour de son arrivée ? Un peu spécial, surtout que la demoiselle était légèrement fatiguée par le long trajet. Mais bon, comment refuser ? Après tout, ce n’était pas dans n’importe quel hôtel que l’on proposait ce genre d’activité tout de suite, et gratuitement qui plus est. Par contre, elle devait y aller seule. Cela tombait bien, Ian ne semblait pas vouloir bouger de sa chambre, subjugué par sa grandeur et la modernité des meubles. Ne se posant pas plus de question qu’elle ne trouvait, la jeune femme raccrocha le téléphone puis regarda autour d’elle. Ses valises n’étaient même pas encore défaites, ce qu’elle ne voulait pas laisser en plan. Toute vraie maniaque qui se respecte se doit de ranger ses affaires avant toute autre chose. Après quelques instants d’hésitations, le demoiselle se leva de son lit, puis se dirigea vers ses valises. Elle aurait certainement le temps de ranger... Ses vêtements et affaires étaient soigneusement pliées l’une à côté de l’autre et elle prit soin de les mettre dans le grand dressing sans rien déranger. Elle n’eut pas le temps de mettre plus d’un pull, que Rose entendit à nouveau le téléphone. Accompagné d’un grand soupir, elle se dirigea vers celui-ci et répondit. La réception, encore. Il ne s’était pas écoulé dix minutes qu’ils insistaient déjà pour la voir en bas. Étrange. Ne seraient-ils pas légèrement pressés de la voir ?

« Oui, bon, je comprend parfaitement mais je dois encore ranger mes aff… Oui, c’est très gentil de votre part alors, j’arrive. »

Et elle raccrocha une deuxième fois, le regard dans le vide, les sourcils froncés. Ils proposaient d’envoyer des personnes pour le faire. Non, c’était bien trop étrange, pourquoi insistaient-ils ainsi pour une simple promenade à cheval ? Ce n’était pas son anniversaire non plus. Mais bon, pourquoi refuser ? Sa seule crainte était qu’ils ne rangent mal les choses. De toutes les manières, elle le referait à son retour. Et puis, Ian était là. Effectivement, à moitié : la télé immense devant le lit l’attirait plus que toute autre chose en cet instant. Peu importait. La demoiselle se releva puis se dirigea vers la salle de bain avec quelques vêtements plus confortables, mais toujours aussi élégants que d’autres. Elle n’allait pas sortir en jogging dans un hôtel cinq étoiles. Une petite tunique blanche ferait l’affaire. Une fois ses chaussures enfilées, la belle empoigna son sac, déposa un baiser rapide sur la joue de son petit ami, puis sortit de la suite. Le grand couloir était pour l’instant vide de personnes, la laissant déambuler rapidement jusqu’aux ascenseurs. En même temps, celle-ci sortit ses écouteurs et les glissa dans ses oreilles pour laisser place à la musique plutôt qu’au silence pesant du bâtiment. Ses cheveux détachés s’amusaient à danser au rythme de ses pas, venant parfois lui brouiller la vue. Ce qui arriva lorsque la jeune femme se stoppa pour attendre un des ascenseurs. Une fois sa main passée délicatement sur son visage pour enlever quelques mèches, Rose tomba nez à nez devant deux personnes, dont une particulière. Très particulière.

Liam. Ce liam. C’était impossible, elle devait rêver. Pourtant, elle avait beau cligner des yeux, il restait là, à quelques petits mètres d’elle. Son sang ne fit qu’un tour, suivit des battements de son cœur qui s’accélérèrent en quelques secondes. Il ne semblait pas avoir changé, mais alors pourquoi être là, dans cet hôtel ? Il n’aimait pas ce genre d’endroit, ni même le genre de personne le côtoyant. Alors qu’est-ce que cela voulait bien dire ? L’envie de lui parler était forte, mais la peur dominait toutes autres émotions, la laissant figée. Sans oublier sa terrible et incorrigible fierté. Surtout lorsqu’elle fit enfin attention à l’autre personne à côté de lui. Une femme, elle lui parlait. Pourquoi ressentait-elle tout à coup de la colère ? Elle ne devait pas être jalouse, non, ni quoi que ce soit. Rosalie devait passer son chemin et passer à autre chose. Mais ses pieds refusaient de quitter ce petit bout de moquette. Ce n’est que lorsque les regards se tournèrent vers elle, et que l’ascenseur ouvrit ses portes, que la blondinette sortit de ses pensées et évita de plonger ses yeux en leur direction. Elle se devait de montrer son je m'en foutisme devant cette situation bien que cela ne soit en aucun cas tâche facile. La tête haute, les yeux devant elle, la demoiselle reprit sa marche avec peine et décida de prendre les escaliers, à toute vitesse, pour éviter tout dérapage. Après tout, elle avait beau parfaitement contrôler ses envies et ses émotions, en cet instant tout semblait troublé par le visage de son premier amour. Il était accompagné, et elle n’avait pas apprécié. Pourquoi ? Elle ne devait plus rien ressentir pour lui. Elle était avec Ian maintenant, et c’était de sa faute si Liam n’était plus à ses côtés. Malgré tout, elle ne pouvait empêcher ses sentiments et émotions étranges qui refaisaient surface aussi vite que sa marche pour rejoindre la réception, espérant plus que tout au monde oublier et ne plus les croiser, jamais.

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